Dynamique spatio-temporelle de la végétation dans la région de Menabe

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Milieu physique (Monographie région Menabe, 2013)

Climat

Le «Bloc» Ouest, d’Antsiranana à Morondava, présente, dans l’année, deux saisons climatiques nettement tranchées: une saison chaude et pluvieuse, de novembre à avril et une saison moins chaude et très sèche, de mai à octobre. Le Menabe se caractérise ainsi par un climat tropical semi-aride à courte saison des pluies. La sécheresse s’accentue du Nord vers le Sud, mais elle est atténuée de l’Ouest vers l’Est en raison de l’altitude.

Pluviométrie

La pluviométrie annuelle de la région varie de 600mm (Manja) à 1600 mm (Malaimbandy). On constate une certaine augmentation de la pluviométrie dans le sens Ouest-Est. Parallèlement, le nombre de jours de pluies augmente d’Ouest en Est et 90 % des pluies tombent pendant les 5 mois de la saison de pluie.
Cyclones
Avec une probabilité supérieure à 0,5, la région est touchée, ou du moins influencée, par une perturbation tropicale, surtout par les perturbations qui se forment dans le canal du Mozambique et qui pénètrent dans l’Île entre Maintirano et Morondava . Généralement, ces perturbations tropicales n’atteignent pas le stade de cyclone, mais restent au stade de dépression tropicale. Toutefois, elles apportent des précipitations très importantes qui provoquent des inondations durables. Les crues dans la région sont en grande partie engendrées par la résencep des perturbations tropicales.
Vents
Le vent marin chargé d’humidité qui souffle vers l’intérieur de la terre est arrêté par le massif de Bongolava à l’Est de la région. Ceci explique l’humidité optimale plus ou moins persistante de l’Ouest de la région alors que le climat est semi-aride. En octobre – septembre souffle un vent desséchant, qui tarit tous les fleuves et rivières réduisant ainsi le niveau des nappes phréatiques (période conseillée pour le creusement des puits).En haute mer, il est à noter l’existence de vent périodique qui, en saison de pluie, souffle du Nord vers le Sud, agitant ainsi la mer et rend impossible le cabotage en boutre. Le fait inverse se produit en saison sèche: la plupart du temps, la mer est calme et les activités marines (pêche de tous genres et oyagev en boutres) peuvent avoir lieu.

Température

La température moyenne annuelle est de 24 °C environ. La moyenne des maxima du mois le plus chaud tourne autour de 31,9 °C tandis que la moyenn e des minima est de 17,5 °C.

Sol (PRDR Menabe, 2003)

Les analyses du sol faites par TAFA, en 1998, ont montré que la grande majorité des sols de Menabe est légèrement acide (cas de Marofandilia avec un Ph 5,3 entre 20 et 40 cm). La région est constituée en général par des couches sédimentaires reposanturs des socles cristallins. Le socle cristallin apparaît à la limite Est de la région avec le Bongolava qui est une partie du système de Vohibory et du groupe d’Ambondrompotsy. Il est constitué généralement degneiss et de migmatites et renferme localement des micachistes et des cipolins. La formation sédimentaire présente des alternances de formations marines et continentales. Il y aurait alors 4 série d’âges décroissants dans la région:
a. Formation du Karoo.
Elle est divisée en trois groupes (Sakoa, Sakamena,Isalo). groupe Sakoa : sur la partie Est du district de Mahabo, visible surtout au sud de Malaimbandy au contact du socle cristallin, se présentant en couches de couleur rouge avec alternance blanche de grès grossiers et d’argiles;
groupe de la Sakamena : dans la partie Nord-Est de la zone d’Ambatolahy, descendant sur Tsimazava et allant jusqu’au sud de Mandabe et Manja (Vondrove). Ce groupe est formé de schistes pélitiques à plantes (présence de nombreux troncs de bois silicifiés enracinés en place), de grès grossiers ou argileux verts;
groupe de l’Isalo: dans la partie Sud-Est du district de Morondava (limite du massif de Makay).
Constitué en général par un ensemble de grès à stratification entrecroisée d’argile et de sable argileu x.
Cette série (formation de Karoo) correspond à la dépression du Betsiriry.
b. Formation jurassique moyen par le plateau calcaire du Bemaraha et Besabora.
Toutefois, ce plateau est marqué dans sa bordure par une formation à faciès mixte calcaires gréseux et grès.
c. Jurassique supérieur (Sud de la Tsiribihina).
Il est formé de calcaires marneux et au sommet, de calcaires oolithiques, riches en fossiles. C’est une série à faciès argileux prédominant.
d. Formation récente dans les parties non alluvionnaires de la région
La carapace sableuse est très développée (surtout ansd la région où dérive de grès pliocènes). Elle lea faciès habituel de sable roux. Les terrasses importantes alluviales se trouvent le long de la Tsiribihina, le long de Morondava, le long de Mangoky, avec, partout, des bancs de galets. Ces terrasses forment de grands deltas aux embouchures des fleuves, avec d es vases de mangrove. Les alluvions récentes près des côtes renferment de nombreux gisements de faunes subfossiles.

Formation végétale

La formation végétale de la région se distingue parla présence abondante de savane, due notamment par la proximité avec l’Afrique. Du littoral vers l’intérieur du pays, on rencontre des:
forêts de palétuviers et/ou de plantes épineuses ppelantra le Grand Sud bordant le Canal de Mozambique propice à la chasse aux crabes et aux pi ntades;
forêt dense et sèche caducifoliée ou tropophile de l’Ouest de Madagascar. Cette forêt est garnie de bois de construction de qualité, de bois d’ébène et des plantes médicinales (Ravimaitso du Professeur Ratsimamanga);
forêt de baobab: les baobabs comptent parmi les arbres du monde, «les arbres à l’envers» comme on l’appelle parfois; ils peuvent vivre jusqu’à 5.000 ans. Madagascar en possède sept espèces différentes alors que l’Afrique n’en a qu’une seule. La hauteur varie de 10 à 40 m, et le diamètre peut atteindre 6 m. Ces arbres sont capables de stocker de l’eau, d’où le nom «d’arbre bouteille», leur apparence majestueuse leur permet aussi d’être vénérés comme arbres sacrés;
Sur les plateaux de Bemaraha et de Besabora poussent, le long des vallons, des satrana et des mokoty. Les feuilles de satrana sont utilisées comme matériaux pour toiture. Elles sont aussi utilisées comme médicament contre le mal de voyage;le tronc est utilisé comme bois de construction, de pont bâche pour l’irrigation et en fin comme bois de chauffe;
Roseaux au niveau de tous les lacs; Les aires protégées
Les aires protégées occupent environ 10 % de la surface forestière totale de la région. Il existe deux types d’aires protégées dans le Menabe: deux réserves spéciales Andranomena (6 420 ha) et Ambohijanahary (24 750 ha) et un parc national, celui de Kirindy Mitea (72 000 ha). La réserve spéciale d’Ambohijanahary, malgré le fait qu’il soit situé dans la région du Menabe, est gérée par la CIREEF de Maintirano.

Réseaux hydrographiques

La région dispose d’une potentialité hydraulique énorme en eaux de surface et de profondeur
a. Les fleuves et rivières
le Manambolo prend naissance dans le massif de Bongolava, arrose toute la partie Nord de Miandrivazo, traverse le plateau de Bemaraha, sépare la Région Menabe de celle de Melaky, et trouve son embouchure dans la partie Nord de Belo-sur-Tsiribihina;
le Tsiribihina (grossi de la Mania, de Sakeny et de la Mahajilo) prend également sa source du massif de Bongolava, débouche dans la commune de Miandrivazo, au niveau du chef-lieu de la commune d’Ankotrofotsy (pont de la Mania). Il traverse et arrose une plaine très riche et connue mondialement pour la production de haricot, alimente le fameux lac de Betsiriry, très poissonneux et levier économique de la région. Ilcontinue sa course sur le plateau de Bemaraha et prolonge son trajet dans le district de Belo-sur-Tsiribihina, laissant de part et d’autre d’immenses plaines arrosées par plusieurs lacs, poissonneux également (lacs Andranomena, Hima, Serinamo) et se disperse dans la vaste mangrove d’Andimaka, au Nord de la ville de Belo-sur-Tsiribihina, avant de rejoindre le Canal de Mozambique;
la Morondava prend sa source dans le massif de Makay, arrose la partie centrale du district de Mahabo, continue son trajet dans le district de Morondava, presque en parallèle à la Route Nationale 35; de nombreux affluents tels que Sakamaly, Maroalika, Fanikay arrosent le district de Mahabo avant de se jeter dans le fleuve Morondava;
les rivières Andrangory et Mahaniso (Mandabe), fonctionnelles depuis leur source jusqu’au niveau de la commune de Befasy (sauf à la saison pluvieuse exceptionnellement). Les rivières Laompolo, Maintitapaka et Tsianihy collectent les eaux de ruissellement de bassins versants du Massif de Makay avant de se diriger vers la mer. La rivière Ianandrano, seule, déverse son eau dans le fleuve Mangoky pour continuer sa course vers la mer. Enfin, le fleuve Mangoky, arrose toute la partie Sud-est du di strict de Manja.
b. Les lacs
Les principaux lacs se trouvent sur le Betsiriry et le long du fleuve Tsiribihina-: Betsiaky (Anosimena), Anketrevo, Asonjo (Anosimanitsy, Ankotrofotsy), Andranomena (Ankalalobe), Andranomena (Begidro), Hima (Amboloandro), Kimanomby (Andranomandeha, Ambohibary), Iboboka, Saririaka (Masoarivo).
c. Les eaux de profondeur
Les principales nappes sont actuellement bien connues et exploitées. On distingue la nappe de grès de crétacé qui a donné de nombreuses sources’eaud artésienne, comme à Dabara; la nappe de grès d’Isalo, exploitée à Beroroha; la nappe des alluvions de Morondava, exploitée par la SUCOMA pour l’irrigation de la canne à sucre et par la JIR AMA pour l’alimentation en eau de la ville de Morondava la nappe des sables superficiels et des pl ages pour l’alimentation en eau en milieu rural (le littoral en particulier).

Milieu socio-économique (Monographie région Menabe,2013)

Population totale

Les données récoltées au cours de l’enquêtemonographique 2009 ont montré que 3% de la population nationale vivent dans la Région Menabe. Selon la répartition par district, environ un quart de la population de la région (25,6 %) réside dansle district de Mahabo, suivi de près par Belo-sur-Tsiribihina qui rassemble 21,6-% de la population. Les districts de Miandrivazo, Morondava et Manja abritent respectivement 19,7 %, 18,4 % et 14,7 %. D’après les résultats de l’Enquête Périodique auprès des Ménages de 2010 (EPM, 2010), un ménage de la Région Menabe compte en moyenne 4,8 personnes, ce qui correspond avec la moyenne nationale. La taille des ménages est quasiment la même en milieu rural (4,9) et en milieu urbain (4,8). Ces proportions sont pratiquement identiques à la tendance nationale.

Composition ethnique

La région correspond à l’ancien royaume du Menabe (composée de Sakalava). Plus tard, elle est devenue multiethniques puisqu’on y trouve actuellement plus de 10 ethnies dont: Sakalava, Bara, Antesaka, Vezo, Betsileo, Antandroy, Mahafaly, Masikoro, Antalaotse, Merina, Tanosy. La région du Menabe reste une ancienne zone de migration.

Activités socio-économiques

La population de la région du Menabe est majoritairement agricole. L’agriculture est ainsi pratiquée par 78,9 % des femmes et 82,6 % des hommes de la région. Par rapport à la moyenne nationale, la proportion d’agriculteurs tous genres confondus est plus élevée: les écarts étant de 6,2 points de uspl pour les femmes et 8,9 points de plus pour les hommes de la région par rapport aux moyennes nationales. La deuxième activité la plus exercée est celle des «ventes et services» (10,6 %) chez les femmes et les métiers manuels qualifiés (10,6 %) chez les hommes. Les métiers manuels qualifiés arrivent en troisième position chez les femmes avec 4 % d’entre elles qui occupent ce métier tandis que chez les hommes, les ventes et services sont exercés par 2,8 % d’entre eux. Très peu d’individus de la région occupent les emplois les mieux rémunérés tels que employés de bureaux ou cadres de direction; au total, ces deux postes sont occupéspar 4,3 % de femmes et 2,3 % des hommes. Enfin, les métiers manuels non qualifiés sont également peu représentés dans la région que ce soit par les hommes ou les femmes.

Causes de la déforestation dans la région Menabe

Le modèle élaboré est globalement significatif carla probabilité associé à (phi) est très hautement significatif car très hautement inférieur à 0,001 (P=0.000487). De même, les variables dont la probabilité est inférieur à 0,05 affectent significativement le taux de déforestation. Ainsi les variables a, b, d, g, i, k, l, m, n, o et t correspondant respectivement aux pourcentage de population touché par lavaka, pourcentage des terres cultivées appartenan à des gens ne résident pas dans la commune, prix d’un are de rizière de mauvaise irrigation en Ariary, pourcentage de population touché par la baisse de fertilité des sols, pourcentage des populations cultivant le riz, pourcentage des ménages qui ont des terres titrées, pourcentage des gens fabriquant le charbon de bois, pourcentage des populations touché par les feux de brousse, pourcentage des ménages vivant des ressources de la forêt, pourcentage de bois de chauffe exporté en dehors de la commune et enfin pourcentage des gens qui n’ont pas assez à manger pendant la période de soudure affectent le taux de déforestation. Le signe des coefficient c’est à dire de la pente renseigne sur la manière dont les variables explicatives affectent le taux de déforestation. Ainsi de l’analyse du tableau, nouspouvons conclure que la variable a, i, k, l, n, p, t affectent négativement le taux de déforestation, c’est à dire plus leurs valeurs sont grandes moins es t le taux de déforestation et que contrairement les variables b, d, g et o affectent le taux de déforestation positivement, c’est à dire plus leur valeur est supérieure, plus le taux de déforestation augmente. Ainsi plus le pourcentage des ménages qui ont des terrestitrées est élevé dans une commune, moins il ya de déforestation dans la commune. Il en est de même pour le pourcentage des populations cultivant le riz, pourcentage de population touché par lavaka, pourcentage des ménages vivant des ressources de la forêt, pourcentage des gens fabriquant le charbon de bois, pourcentage des gens qui n’ont pas assez à manger pendant la période de soudure. Parmi ces variables, seul le pourcentage des ménages qui ont des terres titrées affecte réellement le taux de déforestation car ils l’influence très hautement (P<0,001)
Par ailleurs, les variables b, d, g, o et p correspondant respectivement aux pourcentage des terres cultivées appartenant à des gens ne résident pas dans la commune, prix d’un are de rizière de mauvaise irrigation en Ariary, pourcentage de population touché par la baisse de fertilité des sols, pourcentag de bois de chauffe exporté en dehors de la commune et pourcentage des gens travaillant dans l’industrie/manufacturier affectent positivement le taux de déforestation c’est à dire que plus leurs valeurs sont grandes, plus le taux de déforestationest grand. Ainsi plus les terres cultivées dans une commune n’appartiennent pas à des gens résidents dans la commune, plus il y a de déforestation. Il en est de même pour le prix d’un are de rizière de mauvaise irrigation en Ariary, pourcentage de population touché par la baisse de fertilité des sols et le pourcentage de bois de chauffe exporté en dehors de la commune. Aussi, il est à noté que de toutes ces variables, seul le pourcentage de population touché par la baisse de fertilité des sols et le pourcentage de bois de chauffe exporté en dehors de la commune affectent hautement le taux de déforestation (P>0,01 pour pourcentage de population touché par la baisse de fertilité des sols et P<0,001 pour le pourcentage de bois de chauffe exporté en dehors).

DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

Discussion

Dynamique spatio-temporelle de la végétation dansal région de Menabe

L’analyse des séries chronologiques d’images satellites montre une déforestation rapide dans la région de Menabe. Nos résultats correspondent donc à ceux de Tidd et al. (2001) pour la région, de Scales (2011) et de ceux de Zinner et al. (2013). Bien que leur période d’étude ne sont pasdirectement comparables aux nôtres aussi bien que leur définition de forêt semble être plus large que celui que nous avons appliqué, l’ampleur des taux annuels dedéboisement correspond à nos résultats, avec une accélération générale au cours des années malgré faitle que le défrichement de la forêt pour l’agriculture est illégale depuis 1987 (Decret n° 87-143 du 20 Avril 1987 par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts).
On constate que les communes avec les plus forts taux de déforestation telles que Tsaraotana, Bemarivo Ankilirondro, Berevo et Analaiva, avec des taux de déforestation allant de 5 % jusqu’à 22 % appartiennent aux districts ayant plus de superficie forestière dans la région notamment les districtsde Belo sur Tsiribihina et de Morondava. Ce qui pourrait nous faire dire, que plus la superficie forestière est grande, que moins la population perçoit leur im pact sur le couvert forestier et plus il y a de déforestation. Mais cette assertion doit être vérifié par des études concrètes.
La déforestation de la zone a déjà été documenté rpaSmith (1997) et Smith et al. (1997). La déforestation dans la région de Menabe est considéer comme un processus quasi irréversible, parce que ces forêts ont une faible puissance régénératrice en raison de la rareté ou l’absence d’espèces colonisatrices secondaires et les zones perturbées sont rapidement envahies par les plantes exotiques (Genini, 1996; Lowry II, 1997). Aussi, les repousses secondaires sont des habitats inappropriés pour les espèces forestières endémiques (par exemple, Microcèbe de Mme Berthe, le saut géant rat (Sommer et al., 2002; Dammhahn et Kappeler, 2008). Ainsi, la valeur de ces habitats secondaires pour la préservation de la forêt endémiques est très cutabledis (Zinner et al., 2013).
Malgré le fait que la perte de forêt a une longue istoireh dans la région et que les cultures de rente, souvent cultivées sur de grandes concessions, ont contribué pour la perte de forêt (échelles à paraître), les discours sur la conservation des forêts mettaient le blâme de la perte des forêts principalement sur la culture de subsistance des ménages ruraux: «La principale cause de déforestation dans l’ouest serait la culture sur brûlis communément appelée tavy réalisée par les agriculteurs de subsistance (Smith, 1997). La déforestation est considérée comme le résultat de la «gestion pratiques et de la pauvreté des communautés rurales qui favorisent la dégradation esd ressources naturelles» (Laurent, 1996). Compte tenu de l’importance des ligneux et non ligneux de la forêt à des moyens de subsistance locaux, le comportement des communautés rurales semble contradictoire: «Il est paradoxal que les mêmes personnes qui dépendra fortement de la forêt naturelle sont ceux qui sont le plus fortement impliqué dans la destruction» (Favre, 1996). Hatsake est considéré comme le produit d’une spirale malthusienne et le manque d’autres options possibles, où la pauvreté conduit à la dégradation et la dégradation de l’environnement conduit à une pauvreté encore plus accentué: «La pauvreté vient de la destruction des ressources naturelles. Ainsi pour aider les gens à devenir riches, nous devons conserver les ressources naturelles.
Pour beaucoup d’auteurs, la limitation de la déforestation dans les régions fortement agricole comme Menabe; 80 % de la population étant agricole (MEEF,2004); est d’amener les populations a pratiqué l’agriculture intensive. La thèse boserupienne pose les bases d’une réflexion plus poussée sur les conditions initiant une intensification agricole qui a au moins le mérite de nuancer la thèse malthusienne et de s’interroger sur les possibilités d’intensification agricole pour freiner le rythme de la déforestation. L’intensification agricole se définit par rapport à un changement des contributions relatives des trois facteurs classiques à l’activit é agricole : la terre, le travail et le capital matériel. On peut donc exprimer le rendement non seulement par unité de superficie mais également par unité de travail (homme/jour) ou par unité de capital invest (Bamba, 2010). Aujourd’hui nous nous trouvons toujours majoritairement dans un système agraire extensif dans la région de Menabe, quasiment sans capital (outillage primitif), avec peu de main d’œu vre mais (encore) dotée d’une immense réserve foncière. Dans ce contexte, le système de culture sur abattis-brûlis optimise le rendement par unité de travail et de capital aux dépens du rendement de laterre, facteur le moins rare. La raréfaction de la terre sous l’effet de la croissance démographique mène à une intensification agricole qui est définie comme une augmentation de la quantité de travail et/ou de capital par unité de surface cultivée pour accroître le rendement par unité de superficie. Elle peut s’opérer de plusieurs façons: soit par un surcroît de travail investi par surface cultivée, observé dans l’histoire agricole des pays non industrialisés, soit par l’investissement en capital (acquisition de matériels, utilisations d’intrants, construction de bâtiments) comme observé actuellement dans les pays développés (Bamba, 2010). Quelque soit la voie adoptée, elle est donc avant out un processus, qui généralement s’accompagne d’une augmentation de la productivité de la terre par unité de superficie (Jouve, 2004). Cependant, il ne faut pas perdre de vue que dans un premier temps, l’intensification agricole, à partir d’un système de culture sur abattis-brûlis par l’augmentation du travail investi par unité de superficie, comporte le lourd prix d’une baisse de la productivité du travail. En d’autres termes, il faut travailler plus de temps pour obtenir une même récolte. Boserup (1970) l’explique très bien, toute population face à ce dilemme a tendance à ne pas vouloir franchir le pas tant qu’il y a des réserves forestières. Elle ne réagira qu’en situation de crise profonde et le délai de réaction pour surmonter la crise peut prendre des siècles.
En réalité, l’intensification agricole en liaison veca les processus de l’avancement du front pionnier dépend aussi de toute une série de facteurs sociaux, politiques, économiques et démographiques (Bamba, 2010). A Madagascar, en l’absence de politique claire de gestion de l’environnement de la part des autorités du pays, tant que la forêt est isponibled et accessible, la population livrée à elle-même ne comprend pas encore pourquoi elle devra faire des efforts supplémentaires pour obtenir une même récolte. Mais, comme la disponibilité en terres n’est pas illimitée, il est urgent de passer à l’accroissement du rendement par unité de superficie afin de relever le défi de la sécurité alimentair tout en réduisant le plus possible l’impact sur l’habitat forestier. Cette intensification agricole, selon Boserup, associée au raccourcissement voire élimination de la jachère, passe par la mise au point de techniques alternatives d’entretien et de restauration de la fertilité des sols avec des ressources locales. Cela peut consister à associer l’élevage à l’agricu lture, surtout dans les zones savanicoles de Menabe, voie d’intensification prise en Europe tempérée. Adéfaut de l’intégration de l’élevage à l’agriculture, nous ne voyons en ce moment qu’une autre voie réaliste qui est celle de l’agroforesterie. L’agroforesterie désigne un ensemble de techniques et de pratiques où les espèces ligneuses sont mélangées aux cultures de façon intentionnelle et organisée dans l’espace et dans le temps (Bamba, 2010). Dans un contexte où les champs s’éloignent de plus en plus de la forêt, il a été clairement démontré que le mélange d’arbres et cultures est plus productif que la séparation spatiale de ces mêmes arbres et cultures (Geist et Lambin, 2001; Whitmore et Brumel, 1986). En d’autres termes, l’agroforesterie permet d’augmenter la productivité par unité de superficie tout en fournissant du bois pour l’énergie et la construction, du fourrage, des fruits. Mais cet ensemble de techniques ne sera pas adopté sans la mise en place de programme de recherche-développement participatif pour en démontrer les possibilités. C’est sur cet ensemblede techniques que doit être axée l’intervention des ONG et des institutions non gouvernementales pour offrir une véritable alternative aux populations face à la perte de ces ressources naturelles dont l ’importance pour la production de biens et de services est reconnue par les populations elles-mêmes (Bahuchet, 2000; McKey, 2000). La deuxième condition est l’accompagnement de ce programme de recherche-développement par des politiques agricoles, environnementales et alimentaires visionnaires. Le message de Boserup (1965) était que la capacité de charge humaine d’une écorégion n’est pas fixe (thèse malthusienne) mais flexible, car l’homme est capable de transformer un écosystème d’origine pourle rendre plus productif pour ses besoins tout en conservant des forêts nécessaires à l’approvisionnement de toute une série de services écosystémiques pour que les zones déforestées continuent à fonctionner. Evidemment, cette flexibilité a également ses limites.
A travers la présente étude nous avons attiré l’attention sur le rôle de l’anthropisation dans le déclin du paysage forestier. Et le plus préoccupant est qu’à l’instar de la population mondiale, la population de Madagascar et plus particulièrement celle de Menabe ne cessera d’augmenter dans les prochaines décennies (Faostat, 2009), et l’insécurité alimentaire elle touche environ 25% des personnes de la région (CREAM, 2013) continuera d’être aussi préoccupante alors, si cette tendance néo-Malthusienne se poursuit, quoi devons-nous nous attendre concernant l’avenir des forêts encore existantes?
Il doit être possible donc de réduire la déforestation qui est essentiellement induite par un système agraire devenu anachronique par rapport aux densité de populations. C’est pourquoi, nous pensons que la réduction de la déforestation passe par la mise en place d’une nouvelle politique agricole et environnementale cohérente et consciente du besoin d’accélérer la transition vers un nouveau système agraire plus intensif en phase avec les densités de population actuelles (Jouve, 2004) et tout en respectant les limites de flexibilité de la capacité de charge humaine.

Causes de la déforestation dans la région Menabe

Les résultats du modèle montre que conformément auxattentes plusieurs variables influencent la déforestation dans une commune mais que parmi elle celles qui la déterminent fortement sont le pourcentage de la population touché par la baisse de fertilité du sol le pourcentage de bois de chauffe exporté de la commune. Ce résultat est en adéquation ave l’étude de plusieurs autres auteurs. En étudiant la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol, Lambin et al. (2003) ont noté que la conversion des formations végétales s’opère dans les entités spatiales dominées par des pressions exercées sur les ressources naturelles à travers surtout l’exploitation forestière et l’agriculture. Il en est de même que celle de Arounaet al. (2010) effectué dans la commune de Djidja au Bénin.Dans, la région Menabe, d’autres auteurs corroborent nos résultats et affirment que Les raisons de la déforestation dans la région sont multiples comme ansd d’autres parties de Madagascar (Brooks et al., 2009; Gorenflo et al., 2011) mais que le défrichement des forêts pour l’agriculture est le facteur le plus important (Smith, 1997; Smith et al. 1997, Zinner et al., 2013). Ces mêmes auteurs affirment que c’est l’agriculture sur brûlis qui en est la principale cause. L’agriculture représente la principale activité de subsistance des populations rurales de cette région. Les produits agricoles locaux sont notamment le riz (irrigué ou pluvial), ainsi que le maïs, l’arachide et le manioc qui sont cultivés sur brûlis (Ramohavelo, 2014). Dans le même sens, ces auteursaffirment que le défrichement avec le feu qui est une pratique courante dans la région, confère au sol une fertilité qui ne dépasse guère 3 ans et qu’après, les terres sont abandonnées pour le défrichement denouvelles terres. C’est de ce fait que Scale (2011) affirme que Hatsake ou l’agricculture sur brûlis est considéré comme le produit d’une spirale malthusienne et le manque d’autres options possibles, où pauvreté conduit à la dégradation et la dégradation de l’environnement conduit à une pauvreté encore plus. L’ensemble des maux dont souffre la forêt malgache n’est cependant pas uniquement dû au développement extensif de l’agriculture vivrière et d’exportation, mais également à l’exploitation du bois (Dabar et Jenn-Treyer, 2010). Gezon (1997) et Jarosz (1993) cités par Zeller et al. (2001) rappellent l’ensemble des facteurs de la déforestation rapide de Madagascar: pression démographique, pâturage, production de charbon de bois, feux de brousse, exploitation des bois précieux, etc.
Les résultats de l’étude montre que la variable pourcentage des ménages ayant des terres titrées joueun rôle significatif dans le modèle. Plus précisément,l’étude prouve que plus dans une commune, il y a de ménage qui ont des terres titrées, moins il y a dedéforestation. Cela pose la problématique de l’insécurité foncière sur la déforestation. Il aéétmontré dans plusieurs études que l’insécurité des droits de propriété foncière est généralement considérée comme une des causes essentielles de la déforestation (Araujo et al., 2005). Dans la région de Menabe, les nouvelles dynamiques migratoires, apparaissent être un facteur déterminant de la dégradation de la forêt actuellement observée dans la région. Si l’immigration n’est pas un phénomène récent à l’ouest de Madagascar (Ramohavelo, 2014), elle s’est profondément modifiée depuis 10 à 15 ans: alors que les migrations étaient autrefois temporaires et individuelles, elles sont devenues massives et définitives. Ils semblerait même que, dans la région du Menabe Central, les premiers défrichements pour la culture sur brûlis n’auraient commencé que dans les années 1960 et seraient imputables à des ethnies migrantes (Ramohavelo, 2014). En effet, l’absence, ou le non respect, des droits de propriété se traduit par un accès libre uxa terres forestières, notamment dans les zones reculées difficilement contrôlées par l’Etat. Les ressources sont alors surexploitées dans la mesure où les exploitants ne prennent en compte les bénéfices sociaux des ressources naturelles (Araujoet al., 2005). Les nombreuses migrations dans la zone d’étude ont donc favorisées la déforestation encore plus dans la mesure où l’accès des terres étaient libre aux immigrants. La possession des droits de propriété garantisse le non accès des terresà ces migrants et ralentit donc la déforestation. Dans un autre sens, l’effet de cette variable sur la déforestation peut s’expliquer par le fait que, plus dans une commune les ménages ont de titre foncier plus il sont moins tenté de défricher les terres qui ne leur appartiennent pas et moins il y a de déforestation. Dans le même sens, l’étude a montréque plus les terres cultivées appartiennent à des individus ne résidents pas dans la commune, plus le taux de déforestation est élevée. Ceci traduit encore plus l’effet de l’insécurité foncière sur déforestationla.
Contrairement aux attentes, il s’est avéré que la variable traduisant le nombre de travailleurs industriels était en corrélation positive et signifcative avec la déforestation, ce qui pourrait indiquer le nombre limité des opportunités offertes aux populations locales, qui se livrent normalement au défrichement à petite échelle, de travailler dans ’industriel. En effet, la plupart des nouveaux emplois nés du développement des industries et des concessions dans ces régions sont souvent accaparés par des intervenants extérieurs installés dans la zone.La limitation des compétences et le manque de confiance dans la fiabilité des travailleurs locauxsont souvent cités comme étant les causes principales de la réticence des entreprises à les engager (Levang, 2002). En outre, les nouveaux migrants dans la zone font augmenter la demande d’aliments et d’autr es produits agricoles, ce qui pourrait inciter les agriculteurs vivant à l’orée des forêts à accroître leur production agricole en étendant leurs terres cultivées. Cette même situation a été reporté parne uétude effectué en Indonésie dans trois régions forestières: Kalimantan, Sumatra et Sulawesi par Purnamasari (2010).
L’influence inverse qu’à le pourcentage de la population cultivant le riz sur le taux de déforestation peut s’expliquer par le fait que ce sont plus d’autres cultures qui occasionnent le défrichement et que s’il a plus de cultivateur de riz, les autres espèces sont moins cultivé et la forêt est plus préservé.En effet, selon plusieurs auteurs, la culture sur brûlis du maïs est celles qui a occasionné plus de défrichement dans la région Menabe. Blanc-Pamardet al. (2005) en donnent une illustration avec le cas du maïs en forêt des Mikea. En raison de l’incapacité de l’administration des Eaux et Forêts à contrôler le respect des autorisations d’occupation de la forêt qu’elle délivre, les agriculteurs locaux et de nombreux migrants attirés par des profits rapides et faciles, car peu coûteux en équipement et en main-d’œuvre, ont accéléré le rythme de déforestation en cultivant le maïs en front pionnier. Le boom du maïs dans les années 1990, dû au développement ed l’activité porcine à la Réunion et encouragé par une réglementation commerciale incitative, s’est traduit par la recherche de nouveaux marchés d’approvisionnement de proximité et l’augmentation des prix du maïs pour l’alimentation animale (Fauroux, 2000). Cette filière génère plus de revenus que les filières alternatives qui peinent à se développer comme les plantes médicinales, l’apiculture ou l’écotourisme, sans même tenir compte d’effets indirects tels que, en amont, la production de bois des parcelles défrichées (construction, chauffe…) et, en aval l’usage par les troupeaux d’élevage des parcelles abandonnées (Méralet al, 2006). Ce maïs est cultivé sur brûlis dans les zones des forêts sèches d’épineux restées à l’état de savanes après la destruction de la couverture forestière. Les dégâts environnementaux occasionnés ont été évalués à la perte d’environ 500 kmde forêts d’épineux dans le sud-ouest de Madagascar sur une période de seulement dix ans (Minten et Méral, 2006).
Les variables prix d’un are de rizière de mauvaise irrigation, pourcentage de population touché par lavaka, pourcentage des ménages vivant des ressources de la forêt, pourcentage des gens fabriquant le charbon de bois, pourcentage des gens qui n’ont pas assez à manger pendant la période de soudure, malgré qu’ils sont peu déterminants dans la déforestation (P proche de 0,01) ont quand même des influencent sur elle.
L’étude montre que plus le prix des rizières de mauvaise irrigation sont élevés dans une commune, plus la déforestation est grande. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le prix élevé des rizièresde mauvaise irrigation incite la population surtout les plus pauvres à défricher de nouvelles terres afin de trouver des parcelles plus apte à satisfaire leur e xigence hydrologique. Quant au pourcentage des gens fabriquant le charbon, le modèle nous montre que cette variable influence peu la déforestation et que c’est surtout le pourcentage de bois de chauffe exporté de la commune qui est déterminante. Dans un autre sens, l’effet de cette variable sur la déforestation pourrait être expliqué par le fait que plusil y a d’individu qui travaillent dans la production de bois, plus cette production est réglementé et attireplus l’attention des autorités. Ainsi, les défrichementsanarchiques seront limités par une meilleure surveillance.
Par ailleurs, les résultats montrent que le pourcentage des ménages vivant des ressources de la forêtet le pourcentage des gens qui n’ont pas assez à manger pendant la période de soudure entretiennent une relation inverse avec le taux de déforestation. Il est reconnu que pendant les périodes de soudure, les pauvres utilisent surtout les produits forestiers non ligneux pour s’alimenter (Favre, 1996). Mais ces pratiques n’occasionnent pas la déforestation maisla dégradation des forêts. La dégradation implique la présence d’un certain couvert forestier, mais avec une capacité de fonctionnement réduite de l’écosystème, Elle consiste à prélever des essencesforestières ou à les couper sans menacer l’entièreté de la canopée forestière (MECNT, 2012). Dans le même sens, plus la population dépend des ressources forestières et s’alimentent avec en période de soudure, plus cette population est pauvre, ce qui laisse entendre que la déforestation est plus faible dans les communes les plus pauvres. Dans certaine étude, comme celle de Purnamasari (2010) en Indonésie, La relation observée entre la pauvreté et la déforestation suit une courbe en U nverséei en montrant que plus le district est pauvre, moins de déforestation il y a. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les gens souffrant de grande pauvreté et ne disposant pas des moyens nécessairespour convertir la terre à l’agriculture préféreront un revenu obtenu rapidement sous forme d’espèces ou de moyens de subsistance comme celui tiré de l’extraction des produits forestiers.

Recommandations

L’aspect environnemental: la forêt refuge de la biodiversité

Les solutions à trouver devront préserver au maximum la très précieuse biodiversité, par respect des règles d’aménagement. La reforestation, même sousormef de petits reboisements disséminés, mais dont l’addition est source d’efficacité, permet de stocker du carbone, tout en apportant de multiples bénéfices pour les populations rurales: revenus parla vente de fruits et de menus produits forestiers, mais aussi bénéfices en matière de restauration desols, de régulation de l’eau et du climat local. Ces bénéfices « seconds » liés aux reboisements et découlant d’eux, sont pérennes et appréciés des populations; elles respectent alors ces reboisements, garantissant par là même la durée du stockage du carbone.

L’aspect social : la forêt source de vie

Les solutions, comme évoquées au paragraphe ci-dessus, doivent pouvoir bénéficier aux populations locales: fruits, chauffage, bois et emplois. Afin de responsabiliser et d’intéresser les villageois à la protection des forêts, il faut leur assurer une certaine réappropriation des ressources forestières pouvant selon les cas aller jusqu’à reconnaitre un usage collectif des forêts en transférant tout ou artiep de la propriété à une structure locale villageoise .Pour permettre aux populations de sortir de la vision de survie, destructrice de l’environnement et de sa biodiversité, il faut aussi donner accès au microcrédit permettant le financement et le dévelopement d’activités économiques durables rémunératrices.

L’aspect économique : la forêt source de bois et d’emplois

Les solutions à trouver devront préserver l’économie locale, en particulier l’économie forestière. L’exploitation légale et commerciale, peut être développée tout en préservant au maximum la très précieuse biodiversité, qu’il s’agira par ailleursde savoir valoriser.
® La forêt source d’énergie:il faudrait pouvoir réduire la dépendance énergétique au bois de feu et pour cela :
· réduire la consommation de bois de feu par l’utilisation de foyers améliorés;
· trouver, promouvoir et aider des énergies alternatives (éolien, solaire, solaire à concentration… et à défaut gaz en bouteille, butane fatal de torchères …),
· mais aussi réaliser des boisements dédiés, relais courteà rotation pour fournir le bois de feu nécessaire.
® La forêt source de bois d’œuvre: La forêt doit toujours pouvoir apporter le bois d’œuvre utile aux populations mais sous réserve du respect des règles d’aménagement forestier et d’éco-certification.
® La forêt source d’espace pour l’agriculture: Il faut agir sur les facteurs de déforestation comme l’agriculture en proposant des alternatives durables par l’intensification agricole maitrisée pour l’alimentation (mécanisation agricole, intrants etc.). L’agroforesterie est aussi une solution viable et durable qu’il faudrait à tout prix promouvoir. Elle permet de lutter en même temps contre la déforestation et la baisse de fertilité des sols qui est l’une des premières causes de déforestation dans la région.

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Table des matières

1 INTRODUCTION
2 PARTIE I: PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE GENERALE
2.1 Problématique
2.1.1 Hypothèses de travail
2.1.2 Objectifs spécifiques
2.2 Méthodologie générale
2.2.1 Méthode relative à l’objectif 1
2.2.2 Méthode relative à l’objectif 2
3 PARTIE II: MILIEU D’ETUDE
3.1 Situation géographique et Administrative de la région de Menabe
3.2 Milieu physique (Monographie région Menabe, 2013)
3.2.1 Climat
3.2.2 Pluviométrie
3.2.3 Température
3.2.4 Sol (PRDR Menabe, 2003)
3.2.5 Formation végétale
3.2.6 Réseaux hydrographiques
3.3 Milieu socio-économique (Monographie région Menabe, 2013)
3.3.1 Population totale
3.3.2 Composition ethnique
3.3.3 Activités socio-économiques
4 PARTIE III: RESULTATS
4.1 Dynamique spatio-temporelle de la végétation dans la région de Menabe
4.2 Causes de la déforestation dans la région Menabe
5 PARTIE IV: DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
5.1 Discussion
5.1.1 Dynamique spatio-temporelle de la végétation dans la région de Menabe
5.1.2 Causes de la déforestation dans la région Menabe
5.2 Recommandations
5.2.1 L’aspect environnemental: la forêt refuge de la biodiversité
5.2.2 L’aspect social : la forêt source de vie
5.2.3 L’aspect économique : la forêt source de bois et d’emplois
5.3 Limites de l’étude
6 CONCLUSION
7 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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