Education scolaire et développement en milieu rural

L’éducation scolaire figure parmi les moyens de lutte contre la pauvreté à moyen et à long terme ; elle est l’une des conditions d’un développement socio-économique soutenu. Ainsi, en relançant le plan national d’Éducation Pour Tous (EPT), la Politique Générale de l’État entend réaliser une réforme radicale du système éducatif. L’objectif de plus de 90% d’enfants d’âge scolaire scolarisés est actuellement atteint malgré les disparités à la fois régionales et à l’intérieur même d’une région. Le Ministère chargé de l’enseignement déploie un effort considérable pour réduire ces disparités en adoptant des mesures visant à diminuer le ratio élève-enseignant dans les zones rurales. Le Gouvernement est en effet conscient de l’importance du monde rural où vivent plus de 80% de la population. Pour soutenir un «développement rural dynamique et durable», l’État mise sur la qualité de l’éducation pour faire des actifs ruraux de véritables acteurs de développement et donner à l’école le rôle de vitrine de progrès social dans le milieu où elle est implantée. Comme il est partout reconnu que l’Éducation Fondamentale est la base du développement individuel et social, c’est l’école qui est considérée comme un dispositif incontournable de l’acquisition de savoirs essentiels. Dans l’espoir de vaincre ainsi la pauvreté rurale, le pays investit beaucoup dans la promotion de l’éducation primaire.

En prenant l’exemple du District d’Anjozorobe, Madagascar a en quelque sorte réussie sa promotion de l’éducation primaire. Tous les fokontany sont presque pourvus d’école primaire. Le taux d’accès en première année dépasse les 100% à cause de l’importance des entrées tardives et précoces. Pour cette région essentiellement rurale, le taux de scolarisation du premier cycle de l’Éducation Fondamentale est de 100%.

RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS

Diagnostic du système scolaire local

Les atouts su système

L’infrastructure scolaire
Antanetibe Anativolo figure parmi les communes les plus pourvues d’école primaire dans le District d’Anjozorobe. Pour 11 fokontany et 2 802 enfants scolarisables (année 2008), il existe 18 écoles primaires publiques et privées. Il y a en théorie 2 écoles pour un fokontany et chaque école peut recevoir 156 élèves, soit environ 31 élèves par niveau. Avec une distance village-école moyenne de 2,7 km, l’accès à l’éducation scolaire n’attend plus que la détermination de la population. La Commune dispose également de trois collèges d’enseignement général dont deux sont privés. Un lycée public, situé à Ambatomanoina -une commune voisine-, distant d’environ 30 km reçoit les admis aux concours officiels d’entrée en classe de seconde.

L’importance en nombre des établissements scolaires privés caractérise la localité étudiée. L’État doit trouver en cela un partenariat en faveur du Programme Éducation pour Tous (EPT) qui est d’assurer l’atteinte de l’objectif de 100% d’enfants scolarisés. Une partie des parents d’élèves peut aussi se réjouir d’une possibilité de choisir, pour ses enfants, entre l’enseignement public qui n’admet que les 6 ans et plus, et l’enseignement privée qui offre le cycle préscolaire pour les moins de 6 ans. Ce sont à 78% des écoles confessionnelles d’obédience catholique romaine. Ce devrait être déjà un avantage pour ceux qui ont du souci pour l’éducation morale. Plus de 2/3 des scolarisés sont pourtant dans le secteur public.

Une autre particularité d’Antanetibe Anativolo est l’absence d’école communautaire. Ce type d’établissement scolaire existe dans tout le District et dans presque toutes les régions rurales du pays. Il est créé, équipé et géré par le fokonolona. C’est que la collectivité locale est souvent à l’origine de la création d’école qui reste « communautaire » jusqu’à ce que l’État s’en occupe. Par l’octroi d’Autorisation d’ouverture, la CISCO l’officialise . Elle obtient par la suite un code d’identification et se verra bénéficier de la dotation d’enseignants fonctionnaires, d’équipement divers : matériels didactiques, mobiliers scolaires, fournitures scolaires et de bureau ; de financement ou de subventions.

Le soutien de l’État

La participation de l’État est très importante actuellement dans la recherche de meilleures conditions de scolarisation. Le crédit réservé au fonctionnement des écoles publiques (EPP et CEG) constitue annuellement plus de 85% du budget alloué à la CISCO d’Anjozorobe. L’effort dans l’augmentation des taux d’accès et d’achèvement du cycle primaire pousse l’État à délester de façon remarquable les dépenses des parents liées à la scolarisation. Le FAF reçoit chaque année des subventions financières pour suppléer les droits d’entrée et frais généraux autrefois payés par les parents d’élève. Ces derniers peuvent ne plus payer les enseignants qu’ils ont recrutés. Ceux-ci sont également subventionnés par l’État, toujours à titre d’allègement des charges parentales. De même, les enseignants privés bénéficient de supplément financier de la part du pouvoir public. A cette liste d’aide de l’État, il faut ajouter l’équipement en tenue et de kits scolaires des élèves de la première année des écoles primaires. Il est enfin important de noter la participation de la Commune, bénéficiaire de subventions destinées aux écoles publiques, partenaire par sa contribution dans la réalisation des projets d’établissement.

La théorie pédagogique

L’école n’est pas seulement les infrastructures, les matériels divers ou encore les instituteurs, elle est aussi constituée d’environnement physique comme les jardins et les terrains de reboisement scolaires . Les élèves en participant à la plantation de légumes ou d’arbres fruitiers s’initient en quelque sorte aux techniques agricoles améliorées de par les instructions données par les enseignants. La place donnée à l’éducation environnementale est importante. L’écopédagogie entrant dans l’emploi du temps hebdomadaire des élèves et comme chaque école possède son aire de reboisement, elle contribue largement à l’initiation à la préservation de l’environnement naturel dans une zone telle qu’Antanetibe Anativolo où l’érosion des bassins versants est extrêmement menaçante pour les activités agricoles.

Les programmes scolaires sont conçus de façon à ce que, à la fin des cycles fondamentaux, les savoirs dispensés à l’école puissent servir aux apprenants dans leur vie active, dans l’immédiat ou dans un temps ultérieur. Le retour à l’illettrisme n’est plus à craindre ; au contraire, l’accès à des connaissances beaucoup plus élargies est possible. Si toutes les conditions d’apprentissage normales sont réunies, les écoles devraient assurer la formation d’une nouvelle génération, instruite et apte à prendre pleinement en main le développement de l’économie locale. Depuis cinq ans, l’application dans l’enseignement de l’Approche Par les Compétences (APC) réoriente les apprentissages scolaires vers le développement de la compétence, c’est-à-dire de la faculté de mobiliser les acquis scolaire pour résoudre des problèmes. Tous les enseignants sont formés pour mettre en œuvre cette nouvelle méthode. Il est attendu d’eux, non seulement de transmettre des savoirs, savoir faire et savoir être, mais aussi d’apprendre à leurs élèves de les utiliser dans la vie quotidienne.

A partir de la troisième année (Cours moyen) de l’EF1, les programmes scolaires prévoient des leçons qui peuvent influer sur l’avenir d’agriculteur des élèves. Outre les cours théoriques de connaissances générales comme la géographie qui fait connaître les activités agricoles dans le monde, le « Fanabeazana hetsika aman-tsapa » ou Éducation sensorimotrice propose des cours pratiques sur les cultures et élevage. L’objectif principal en est de développer les capacités sensori-motrices des élèves afin qu’ils puissent facilement réalisés des petites actions faisables telles que la préparation des sols, la plantation de légumes ou la construction de poulailler, avec leur parents ou sur les jardins scolaires évoqués plus haut. L’État est effectivement conscient de l’importance du secteur agricole dans la vie nationale. L’agriculture est un thème qui revient fréquemment dans les différentes matières enseignées (français, FFMOM , géographie, connaissances usuelles).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MÉTHODOLOGIE
1.Études exploratoires
12. Choix de la zone d’études
13. Recherche bibliographique
14. Reconnaissance de terrain
2. Enquêtes formelles
21. Choix des échantillons
22. Enquêtes sur terrain
3. Traitement et analyse des données
31. Saisie et dépouillement
32. Exploitation des données
4. Limites de la méthodologie
II – RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS
1. Diagnostic du système scolaire local
11. Les atouts du système
12. Les faiblesses internes
13. La désapprobation des parents d’élèves
2. Situations du développement rural
21. Le faible rapport Niveau d’études/Développement rural
22. Des pratiques agricoles à l’ancienne
III – DISCUSSION ET RECOMMANDATION
1. L’inefficacité du système éducatif
11. Aperçu historique des problèmes de l’éducation
12. Réflexion sur la situation actuelle
2. Le « cercle vicieux » de pauvreté
3. Quelques issues envisageables
31. Aborder sérieusement la question des réformes du système éducatif
32. Intégrer la population dans les stratégies de réforme
33. Créer un environnement économique favorable au développement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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