Generalites sur la diarrhee, la deshydratation et la rehydratation par voie orale

La diarrhée est l’une des cinq grandes affections mortelles évitables qui sévissent chez les enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement. Elle est des plus dangereuses pour les jeunes, causant environ 90% des décès dus à la diarrhée chez les petits enfants. Cependant, même si les enfants des pays en développement continuent à connaître en moyenne 3,2 épisodes de diarrhée chaque année, le nombre de décès semble avoir considérablement diminué, passant d’entre 4 millions et 6 millions approximativement en 1979 à une moyenne de 2,6 millions par an dans les années 90, l’essentiel de l’amélioration étant attribuable à des interventions efficaces en matière de santé publique .

Il existe des techniques simples et peu coûteuses pour la prise en charge des cas de diarrhée. Il s’agit de la réhydratation par voie orale. Après son lancement dans les années 80, nombres de pays ont rapidement étendu l’utilisation de la Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO). Les facteurs qui favorisent la transmission et l’évolution des diarrhées sont présents au sein des populations vivant dans la pauvreté. Les populations pauvres sont davantage susceptibles d’être mal nourries, de manquer d’eau potable et de moyens d’hygiène pour éliminer les eaux usées, de ne pas avoir accès à des moyens appropriés de conservation d’aliments tels que la réfrigération .

GENERALITES SUR LA DIARRHEE, LA DESHYDRATATION ET LA REHYDRATATION PAR VOIE ORALE 

LA DIARRHEE 

Répartition de l’eau corporelle 

L’eau est un nutriment essentiel à la vie, elle est présente dans l’ensemble des tissus de l’organisme et constitue le solvant des substances nutritives solubles dans l’eau : électrolytes, vitamines, métabolites. L’eau totale qui compose le corps varie suivant les étapes de la croissance. Elle représente 90 p.100 du poids du corps du fœtus à la fin du premier trimestre de grossesse, 75 p.100 à la naissance. Ce pourcentage diminue au cours de la première année et atteint environ 60 à 65 p.100 à l’âge adulte, l’organisme de l’homme ayant proportionnellement plus d’eau que la femme. L’eau totale se répartit en deux compartiments séparés par les membranes cellulaires perméables à l’eau : le compartiment intracellulaire et le compartiment extracellulaire.

La composition électrolytique des liquides intracellulaires est maintenue constante par échanges avec le compartiment extracellulaire au travers des membranes cellulaires. La composition électrolytique de ces deux liquides est très différente, mais en terme d’osmolarité, à savoir de concentration de particules dissoutes dans chacun des deux liquides, il existe un équilibre dans les conditions normales. Ce sont les forces osmotiques respectives des deux compartiments qui déterminent les mouvements de l’eau à travers les membranes cellulaires : l’eau circule du milieu à faible osmolarité vers le milieu à osmolarité relativement plus élevée. La composition électrolytique du liquide extracellulaire est maintenue constante par l’activité des reins qui éliminent après filtration, concentration, dilution, réabsorption, les déchets et les surplus du métabolisme corporel. Le rein encore immature du nourrisson a de moins grandes possibilités de concentration, ce qui entraine une moindre capacité d’adaptation aux variations de concentration du milieu intérieur. L’élimination d’eau sera alors proportionnellement plus grande chez le nourrisson que chez le grand enfant et l’adulte.

Dans certains cas pathologiques, comme la diarrhée, les mécanismes régulateurs des mouvements de l’eau vont se trouver altérés et dépassés, entrainer des pertes d’eau supplémentaires et conduire à des manifestations cliniques, des souffrances viscérales graves qui en résultent.

Bilan de l’eau et besoin en eau

Dans les conditions physiologiques, le bilan de l’eau, différence entre les apports et les pertes, est équilibré. Les pertes se situent au niveau des urines, des poumons (elles augmentent si l’air est sec et s’il y a hyperventilation), de la peau (par transpiration), des selles : environ 100 ml par jour chez le nourrisson, 200 ml par jour chez l’adulte, voire 500 ml si le régime alimentaire est riche en fibres. Les apports sont constitués des apports externes (boissons, aliments), d’apports internes (oxydation des tissus, sécrétions digestives, salivaires, gastriques, biliaires, pancréatiques, intestinales). Au total, 9 litres d’eau environ transiteront quotidiennement dans les intestins qui absorberont et réabsorberont 55 p.100 de ce volume.

Mécanismes en cause dans les mouvements de l’eau au niveau intestinal

Ces mécanismes ont lieu au niveau des cellules intestinales : entérocytes qui tapissent les parois de l’intestin. Ces entérocytes prennent naissance au niveau de l’épithélium intestinal dans les cryptes puis vont migrer, tout en poursuivant un phénomène de maturation, en direction du sommet de villosités qui constituent des sortes de dents de peigne permettant d’accroître de façon considérables la surface d’échange avec la lumière intestinale.

Les entérocytes matures présentent, de leur côté apical, une surface d’échange elle aussi très augmentée par des replis de la membrane cellulaire, microvillosités, constituant la « bordure en brosse ». Ce sont ces entérocytes qui auront un rôle majeur dans les phénomènes d’absorption, les cellules immatures des cryptes étant essentiellement sécrétoires .

Dans ces échanges liquidiens entre la lumière intestinale et l’entérocyte, l’eau suit les électrolytes, l’ion moteur pour l’absorption étant le sodium. En l’absence de mouvement d’absorption du sodium, on a montré expérimentalement qu’il n’y avait plus de mouvements d’eau.

Le sodium subit un transport mixte au niveau de la bordure en brosse :
• Absorption par un transport passif qui suit le gradient de concentration entre la lumière intestinale et le milieu intra-entérocytaire et qui tend à équilibrer les deux milieux.

Dans la cellule, le sodium traverse le cytoplasme et est alors par un mécanisme actif consommateur d’énergie (pompe ionique) permettant de lutter contre le gradient de concentration, transporté du pôle basal de la cellule vers le milieu extracellulaire contre du potassium en entrainant l’eau. Le mouvement peut se faire en sens inverse : sécrétion d’eau, de sodium et de chlore vers la lumière intestinale et inhibition de l’absorption de sodium, de chlorure et d’eau sous l’effet d’une accumulation d’une substance dans l’entérocyte : l’AMP cyclique produite par un enzyme, l’adényl cyclase. Les mécanismes de régulation de cette sécrétion font intervenir hormones, neurotransmetteurs.

• Absorption par un transport actif, couplé avec celui du glucose et qui n’est pas influencé par l’activité de l’adényl cyclase, ce qui a des conséquences thérapeutiques importantes.

Il existe également entre les cellules une voie paracellulaire qui permet les échanges par simple diffusion .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA DIARRHEE, LA DESHYDRATATION ET LA REHYDRATATION PAR VOIE ORALE
1. LA DIARRHEE
1.1. Répartition de l’eau corporelle
1.2. Bilan de l’eau et besoin en eau
1.3. Mécanismes en cause dans les mouvements de l’eau au niveau intestinal
1.4. Mécanisme physiopathologique de la déshydratation
1.4. Physiopathologie des diarrhées infectieuses
1.5. Symptomatologie et diagnostic
1.6. Traitement
2. LA DESHYDRATATION
2.1. Degré de déshydratation
2.2. Complications
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA PREVALENCE DES DIARRHEES ET DE LA REHYDRATATION PAR VOIE ORALE
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le CSB2 d’Isotry Central
1.2. Le secteur sanitaire
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Population cible
2.4. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.5. Recueil des données
2.6. Saisie et traitement
2.7. Limite et éthique
2.8. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Situation en 2008
3.2. Situation en 2009
3.3. Consommation de SRO et prévalence des diarrhées avec déshydratation grave
3.4. Comparaison des prévalences
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Situation en 2008
1.2. Situation en 2009
1.3. Utilisation de SRO et prévalence des cas de diarrhées avec déshydratation grave
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement de l’information et de l’éducation des mères
2.2. Formation des agents de santé
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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