LLLALI
Distinction entre croissance et développement
Dans un premier temps, il est à noter qu’il ne faut surtout pas confondre croissance et développement, même si ces notions sont étroitement liées. « La croissance est un phénomène quantitatif, donc mesurable, caractérisant l’augmentation des richesses produites par un pays sur une période donnée », elle traduit une augmentation de la production, et donc se mesure grâce au produit intérieur brut (PIB). Le développement, en revanche, est un phénomène « qualitatif, irréversible et qui ne peut s’observer que sur une longue période ». Le processus de développement peut alors être défini par la « combinaison des changements touchant l’ensemble des structures économiques, sociales, culturelles et démographiques qui permettent l’apparition et la prolongation de la croissance économique ». Ainsi, la croissance est une condition nécessaire pour le bon déroulement du processus de développement, mais ce dernier est aussi indispensable à la poursuite de la croissance.
La classification des nations selon leur niveau de développement
Les nations sont classées par groupes indiquant leurs forces, leurs faiblesses et leur état de développement. A cet effet, on distingue : les pays développés ou industrialisés, les pays émergents et les pays en voie de développement ou en développement.
1. Les pays développés (PD) : Ces pays sont parvenus à se doter d’une forte capacité de production de biens et services et utilisent des techniques avancées dans les secteurs de l’agriculture et de l’extraction des matières premières.
2. Les pays en développement (PED) : Il s’agit généralement des pays passant d’un état de sous-développement chronique au processus de développement Ces pays sont généralement ceux où l’agriculture et les ressources minières prédominent dans le secteur de la production et qui sont sur la voie de constituer une capacité de production industrielle. La plupart du temps, ces secteurs produisent en même temps pour l’exportation et pour les marchés intérieurs.
3. Les nouveaux pays émergents (NPE) : Les NPE sont caractérisés par un brusque décollage économique, fondé sur l’industrialisation, et par un fort potentiel de croissance, ils ont quitté les rangs du TiersMonde dans les années 1970. Leurs performances, influant notamment sur l’indice de développement humain (IDH)8 et sur le taux d’équipement des ménages9, sont liées à la conquête des marchés internationaux par leurs produits d’exportation. Ils correspondent aux quatre dragons d’Asie (Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong-Kong) ainsi qu’à quelques pays d’Amérique latine (Mexique, Brésil, Argentine). Ces NPE se caractérisent par les éléments suivants :
Un rythme de croissance économique très rapide ;
Une part importante, par rapport aux PED, du secteur manufacturier dans le produit national brut (PNB)10 ;
Une part croissante des services ;
Un degré d’ouverture sur l’extérieur très élevé (entre 60 et 70%) ;
Et des excédents commerciaux conséquents.
Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication
Dans cette ère de mondialisation, il y a également entrée dans une nouvelle phase historique, celle de « l’ère de l’information » qui se manifeste par une révolution des technologies de l’information15. Ces technologies renvoient selon l’UNESCO16 « aussi bien à des objets matériels, outils, procédés, qu’à des objets immatériels, des connaissances, des contenus, des symboles et couvrent les trois branches de la communication : les télécommunications (téléphone, transmissions par câble, ou par satellite), l’informatique au sens large et l’audiovisuel ». Les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), au même titre que l’abaissement du coût des transports ont facilité la rencontre entre producteurs et consommateurs du monde entier. De surcroît, de l’amélioration de la communication est née une innovation organisationnelle : la firme multinationale, un mécanisme de transfert des technologies au-delà des frontières. Ainsi, l’impact des NTIC confère un caractère nouveau et distinctif au processus actuel de la mondialisation. Aujourd’hui, grâce aux TIC, les obstacles à l’expansion de la mondialisation dans le monde entier a été tellement réduit et toutes les barrières naturelles du temps et de l’espace ont considérablement disparu.
Les bienfaits tirés des pays développés de la mondialisation
Pour les pays développés, la mondialisation profite d’un côté, aux consommateurs, et de l’autre aux détenteurs de capital. Elle profite aux consommateurs du fait qu’elle leur offre une large gamme de biens et services avec des prix inférieurs à si ils avaient été fabriqués dans le pays même. Enfin, elle profite aux détenteurs de capitaux car en effet, ils bénéficient d’un meilleur rendement des capitaux investis. Par ailleurs, il y a le phénomène des paradis fiscaux. En effet, nombreux sont les paradis fiscaux, c’est-à-dire des pays qui adoptent une stratégie fiscale et financière très agressive afin d’attirer des entreprises et des capitaux étrangers. Il peut s’agir de petits pays comme le Luxembourg ou Singapour qui réduisent au minimum les impôts corporatifs et les taxes douanières, ou encore de pays plus grands qui se concentrent dans certains créneaux spécifiques comme la Suisse avec con secteur bancaire, les Pays-Bas dans les holdings ou l’Irlande comme première zone franche d’Europe. Evidemment, des pays comme la France ou l’Allemagne ne peuvent adopter des stratégies fiscales similaires à celles du Luxembourg. Pour ce dernier pays d’un demi-million d’habitants, une baisse notable des impôts corporatifs peut être compensée par une hausse d’autres revenus gouvernementaux (frais d’enregistrement des corporations et taxes de vente notamment) suite à l’arrivée massive d’entreprises étrangères. Les mêmes politiques appliquées en France (60 million d’habitants) entraineraient rapidement une baisse drastique des revenus de l’Etat et de probables troubles sociaux. De plus, à compter du moment où un pays adopte des mesures fiscales très libérales, l’imitation de ces mesures par d’autres pays n’entrainera pas de grands mouvements de sièges sociaux et de capitaux. En effet, si l’Allemagne adoptait par exemple la même mesure favorable aux holdings que les Pays-Bas, pourquoi les holdings déjà enregistrés aux Pays-Bas iraient-ils s’installer en Allemagne ? Ainsi, on est face à des zones grises de la mondialisation. En effet, ces paradis fiscaux constituent des failles juridiques et règlementaires de la mondialisation ainsi que des dérégulations accompagnant l’essor du libre-échange et l’affaiblissement des Etats. Les pays développés en profitent alors, pour développer des activités, certes, non illégales mais souvent nuisibles à l’intérêt général. De ce fait, des particuliers mais aussi des Firmes transnationales (FTN) se domicilient dans ces paradis fiscaux pour échapper aux taxes et aux impôts de leurs pays d’activité réelle. Elles ne contribuent donc pas aux budgets d’Etats dont elles profitent (marché de consommation, d’infrastructures, …)
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Table des matières
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : DISCUSSIONS AUTOUR DU DEVELOPPEMENT ET DE LA MONDIALISATION
Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE AUTOUR DU DEVELOPPEMENT ET DE LA MONDIALISATION
Section 1 : Cadre conceptuel du développement et de la mondialisation
I. Qu’entend-on par développement ?
A. Distinction entre croissance et développement
B. Le développement
C. La classification des nations selon leur niveau de développement
1. Les pays développés (PD)
2. Les pays en développement (PED)
3. Les nouveaux pays émergents (NPE)
II. Que renferme le terme mondialisation ?
A. Définition
B. Historique et manifestation de cette mondialisation
C. Les principes directeurs de la mondialisation
1. Le libre-échange
2. La concurrence
D. Les acteurs de la mondialisation
E. Les concepts découlant du concept de mondialisation
1. La délocalisation
a. Délocalisation et mondialisation
b. Délocalisation et emploi
2. Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication
3. Les firmes multinationales (FMN)
III. La mondialisation et le développement
Section 2 : L’avènement des doctrines libérales
I. Les différentes Ecoles libérales et le développement de la pensée libérale
A. L’Ecole de l’Economie de l’offre
B. L’Ecole de Chicago et le courant monétariste
C. L’Ecole de l’Economie Publique
II. Le fondement théorique de l’échange international et de l’intégration économique
III. Les institutions internationales prônant le libéralisme
A. Le consensus de Washington
B. Les politiques économiques qui découlent du libéralisme
1. La politique conjoncturelle
a. La politique de relance
i. La politique de relance keynésienne (par la demande)
ii. La politique de relance libérale (par l’offre)
2. La politique de rigueur
Chapitre II : LES DEBATS AUTOUR DU RAPPORT ENTRE MONDIALISATION ET DEVELOPPEMENT
Section 1 : Les portées et limites de l’ouverture à l’extérieur
I. Les avantages de l’échange international
II. Les limites de l’échange international
Section 2 : La mondialisation au service du développement ?
I. Les avantages théoriques de la mondialisation
II. La mondialisation est source de déséquilibres
A. Les critiques à l’égard de la mondialisation
B. La mondialisation accroît les inégalités et la pauvreté
C. Les crises périodiques : une conséquence inévitable de la mondialisation
III. Le mouvement altermondialiste
A. La naissance du mouvement
B. Les objectifs du mouvement altermondialiste
C. Les actions entreprises par le mouvement
PARTIE II : LA RELATION ENTRE DEVELOPPEMENT ET MONDIALISATION : ETUDES DE CAS
Chapitre I : L’IMPACT DE LA MONDIALISATION SUR LES PAYS DEVELOPPES ET SUR LES PAYS EMERGENTS
Section 1 : La portée et les limites de la mondialisation dans les pays développés
I. La mondialisation contribue au développement dans les pays développés
A. Manifestation de la mondialisation en Europe
B. Les bienfaits tirés des pays développés de la mondialisation
II. …Mais elle présente toutefois des limites
A. Les réalités dans l’économie mondiale
B. Le mouvement des hommes (la migration) ne profite pas à tous les pays développés
C. Les problèmes de chômage liés à la délocalisation
D. Les problèmes de chômage liés à la troisième révolution industrielle
Section 2 : La portée et les limites de la mondialisation dans les pays émergents
I. Manifestation de la mondialisation dans les NPE
II. Les NPE ont su profité de la mondialisation
A. La spécialisation réussit aux NPE
B. Les politiques économiques des NPE
C. L’émergence de la recherche et de la coopération
III. Les limites de cette mondialisation dans les NPE
Chapitre II : LES PAYS EN DEVELOPPEMENT FACE A LA MONDIALISATION
Section 1 : Les quelques opportunités de la mondialisation pour les PED
I. La mondialisation permet l’attraction des IDE et par la suite la création d’emploi
A. A Madagascar, la mondialisation permet l’attraction des IDE à travers les zones franches
B. Les IDE permettent la création d’emploi
II. La mondialisation permet le développement du tourisme par le mouvement des hommes
Section 2 : Les inconvénients de la mondialisation pour les PED
I. Les facteurs favorisant la non contribution de la mondialisation au développement des pays en développement
A. Le protectionnisme des pays développés
B. Les échanges inégaux
II. Le transfert des technologies par les firmes multinationales est source de disparités en termes d’alphabétisation
III. La dette
IV. La mondialisation et les PED : le point de vue du FMI
CONCLUSION
ANNEXES
Annexe 1 : L’OMC
Annexe 2 : Le FMI
Annexe 3 : La Banque Mondiale
Annexe 4 : Les différentes mesures mises de l’avant par les PAS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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