La lutte contre la violence conjugale

La famille tient un rôle primordial sur le fondement de la société. Elle se constitue principalement sur la base des quelques relations pour ne citer que la consanguinité, l’alliance, la relation conjugale et cette dernière nous intéresse particulièrement. En général, au-delà de l’union libre, la vie conjugale est caractérisée par le mariage qui est l’un des événements essentiels dans la vie de l’individu quel que soit son genre. Le foyer conjugal est toujours la pièce maîtresse de nos coutumes familiales surtout, en parlant de la famille nucléaire. Lors de l’union du couple, c’est un honneur pour l’homme, le moment venu pour bâtir une maison et de la gouverner avec vigueur, sagesse et générosité, pour le bien de son épouse et de ses enfants. Aussi pour la femme, c’est une estime pour elle de faire preuve, dans leur foyer, de toutes bonnes qualités de mère et d’épouse et de s’attirer par une conduite sans défaillance. En d’autres termes, tant pour le premier que pour la seconde, les buts fondamentaux du mariage visent le bien du couple, la procréation et l’éducation des enfants. La réalisation de ces buts, en retour, contribue au bien même de la société. C’est pour cette raison que la société a toujours soutenu les buts fondamentaux du mariage.

Historique et présentation du Centre

Pour commencer, nous allons parler de ce que M.IF.O.HA.Z.A. signifie. C’est une abréviation de Malagasy IFanoroan’ny Olona ny HAy Zo sy Adidy. En d’autre mot, c’est un Centre d’écoutes et de conseils juridiques. Et quel est son historique ?

Le 8 mars 2000, marquant la journée mondiale de la femme, une célébration nationale suivie de concertation a été effectuée à Antananarivo. L’étude de la pratique du droit de la femme y a été choisie comme thème. Tous les participants ont été conscients qu’en se referant à la loi actuelle, elle est ineffective Les femmes des six Ex-Provinces de Madagascar s’y sont présentées et pour l’Ex Province de Fianarantsoa, c’était l’Association FE.FI.D.E.S (FEmme de FIanarantsoa Diplômées de l’Enseignement Supérieur) qui a été choisi comme représentante. Lors de cette concertation, cette association a profité de l’occasion pour proposer un projet de loi se rapportant au droit de la femme d’où le projet MAG 04-01-02 qui est orienté vers la Valorisation du Statut de la Femme et Education à la Vie Familiale (VSFEVF). Le Ministère de la Population est choisi comme Ministère Traitant. Pour le réaliser, l’Ex-Province d’ Antananarivo et de Fianarantsoa ont été choisies comme sites d’expérimentation d’où l’existence du Centre M.IF.O.HA.Z.A. à Fianarantsoa dont le siège se trouve dans l’enceinte de la Direction Régionale de la Population, à Isaha, dans la Commune Urbaine de Fianarantsoa ; étant organe traitant du projet. Et pour réaliser le « Trois P » (Partenariat Publique-Privé), l’Association FE.FI.D.E.S a été désignée comme organe sous traitant du projet ci-dessus pour notre Ex-Province et l’Association S.O.S aux Victimes du Non Droit pour l’Ex-Province d’Antananarivo. Et si l’Association FEFIDES est l’organe sous-traitant dans le centre MIFOHAZA qui est en contrat avec le Ministère de la Population comme responsable du projet, cela veut dire que le Ministère a eu le droit de suivre les activités de la dite association. Le financement du projet a été assuré par le Fond des Nations Unies par la Population (FNUAP) et la Coopération Française.

Malgré tout cela, l’opérationnalisation de ce financement n’est pas effective qu’en 2003. C’est pourquoi, le centre n’a pas fonctionné officiellement que le 13 Décembre 2003, date de son ouverture officielle. Mais celà n’a pas empêché l’Association de commencer ses activités même dans le bénévolat dès l’année 2001. L’association FE.FI.D.E.S a géré ce Centre pendant une dizaine d’année, c’est-à-dire, de 2001 à 2009. Actuellement, c’est l’Association C.A.F.F. (Collectivité des Associations des Femmes de Fianarantsoa) qui assure la gestion de ce centre.

Les activités du centre

Objectifs :
➤ Aider les individus ayant de problème sur la pratique de droit et devoir selon la loi.
➤ Diminuer le manque de confiance envers le tribunal et la population
Donner de conseils sur :
➤ Le mode de prise de décision face à une situation problème
➤ La procédure à suivre devant une situation problème selon la loi en vigueur.
➤ Stimuler les organes législatifs (Assemblée/Sénat)) d’élaborer des projets de lois qui sont orientées sur l’amélioration de droit de la femme à Madagascar.
➤ Diffuser les lois qui concernent le droit de la femme.
Est prioritaire dans leurs activités les différents domaines cités ci-dessous :
➤ -la vie conjugale et la famille
➤ -La protection de l’enfant
➤ -l’emploi
➤ -l’héritage
➤ -le problème foncier
➤ -les affaires civiles et pénales auprès du tribunal.
Activités déjà effectuées :
➤ -Elaboration de document sous forme des dépliants et des brochures qui concernent le droit de la femme dont leurs contenus sont orientés sur les thèmes ci-après :
-la femme et la famille
-la femme et le travail
-la femme et le problème foncier
-la femme et la « justice »
➤ -Formation des para-juristes et des journalistes sur les sujets cités ci-dessus
➤ -Formation de quelques responsables dans la Direction de la population.
➤ Formation des animateurs locaux dans les Fokontany ciblés
1-1-3-Le mode de travail du centre.
➤ Emission radiophonique dans les districts de Fianarantsoa1, Ambalavao et Ambohimahasoa mais ceci n’est qu’un projet tandis que jusqu’à ce jour, la réalisation est ineffective.
➤ Sensibilisation dans les différentes communes suivantes : Commune Urbaine de Fianarantsoa, Commune Urbaine d’Ambalavao, Commune Urbaine d’Ambohimasoa, et huit (08) Communes de l’Ex-District de Fianarantsoa II.
➤ Alternance de l’amélioration des compétences des para-juristes par l’intermédiaire de la formation interne avec la réception des visiteurs.
➤ Accord de partenariat avec les polices de mœurs, le juge de l’enfant, le B.M.H., et les C.S.B. (Centres de Santé de Base) dans le cas où la constatation de fait est nécessaire. Pour ce dernier, ce sont les C.S.B. de Mahazengy et Ankofafa qui sont en accord de coopération avec le centre MIFOHAZA.
➤ Travail en réseau par le biais des animateurs locaux avec les fokontany et quartier cités ci-après : les fokontany Ankofafalahy, Amontana, Ambatomena, Ambatomainty, Idanda, Ivory, Isada, Tanambao, Antsororokavo et le quartier de Tambohomandrevo Fokontany Sahalava.
➤ Deux (02) para-juristes formés en matière d’animation, d’écoutes et de conseils et des droits sont toujours en permanence au centre pour recevoir les gens qui ont des problèmes de lundi au vendredi, de 9heures à 12 heures pour la matinée et de 14 heures à 16heures dans l’après-midi. Ils ont à accueillir les victimes à parler de leur cas et à donner des conseils s’ils n’ont pas besoin d’accompagnement psychojudiciaire le cas échéant.
➤ Existence d’un grand registre d’enregistrement de tous les cas de violence, ce qui donnera à chaque victime son numéro d’enregistrement concernant son cas avec tous ses dossiers personnels ce qui facilitera le suivi et l’évaluation des actions entreprises ou l’étude des actions à entreprendre.
➤ Un responsable d’accompagnement psychosocial ou d’accompagnement judiciaire est présent au centre par jour avec ces para-juristes.
➤ Réception et proposition de conseils aux visiteurs du centre.

Pour cette dernière, étant centre d’écoute et surtout de conseil juridique ; il a son approche spécifique. Mais comment ce centre la pratique ? Avant d’exposer les faits, le réceptionniste invite le visiteur à se présenter et à exposer son objectif de visite. Après cela, il passe à l’entretien avec le requérant en lui demandant les pièces justificatives disponibles afin que la raison d’accusation soit bien fondée. Et pour éviter l’analyse unilatérale, le centre essaie de convoquer l’inculpé. Quelque fois, il effectue la constatation de faits sur terrain en collaborant avec la police et l’autorité de base comme le chef du Fokontany. Après la réception de la convocation, lorsque l’inculpé arrive au centre, il procède la même démarche déjà appliquée au requérant. Si la conciliation semble possible, un rendez-vous sera fixé pour une rencontre face à face, durant lequel, le conciliateur essaie de convaincre les deux de s’arranger en présentant les conséquences des décisions qu’ils pensent prendre surtout sur le plan juridictionnel.

La violence

Nous connaissons que la vie conjugale fait partie de la vie sociale, en d’autre sens, le problème de la vie conjugale est un problème social. Donc, c’est tout à fait logique si nous focalisons notre étude sur ce terme dans le domaine sociologique. Mais avant tout, il est nécessaire de bien déterminer d’abord ce que définit : « La violence » .

Selon le dictionnaire LAROUSSE, la violence est tout ce qui a de « Caractère de ce qui se manifeste, se produit ou produit ses effets avec une force intense, extrême, brutale » . La définition donnée par l’O.M.S. est complémentaire à celle-ci. Selon cet organisme : « La menace ou l’utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir contre soi même, contre autrui ou contre un groupe ou une communauté qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, un décès, des dommages psychologiques, un mal développement ou des privations.» En fin, le lexique des termes juridiques apporte sa définition selon le domaine de droit. Sur le domaine de droit civil, la violence c’est un «Fait de nature à inspirer une crainte telle que la victime donne son consentement à un acte que, sans cela, elle n’aurait pas accepté». Et sur le domaine de droit pénal qui détermine les violences comme « Un terme générique qui, dans le code pénal, désigne l’ensemble des infractions constituant une atteinte à l’intégrité des personnes. » .

D’après ces différentes définitions, la violence est une violation générale des droits de tout être humain pour ne citer que droit à la vie, à la sécurité, à la dignité et à l’intégrité physique et mentale. On la rencontre aussi bien dans la société (viols, agressions et harcèlement sexuel, esclavage domestique, traite des femmes et prostitution forcée) que dans le cadre familial, à l’exception sur le sujet de la vie conjugale.

La vie conjugale

Comme ce que nous avons fait lors de l’étude de la violence auparavant, nous partons par quelques définitions avant d’entamer l’explication du terme « Vie conjugale ». Le dictionnaire LAROUSSE explique le mot conjugal(e) tout ce « Qui se rapporte aux relations entre époux ». Donc, la vie conjugale est toute mode de vie avec laquelle le couple s’unit. Même s’il y a des différentes modes de vie pour ne citer que le concubinage, pour que cette union soit stable, la contraction du mariage est nécessaire. Et ce dernier semblait être le moyen ultime de concrétiser la relation du couple. Etant acte constitutif, le mariage varie suivant le temps et le lieu, en d’autre sens, selon le statut social. Pour bien l’éclaircir, nous allons le classifier en deux catégories qui sont les mariages coutumiers et les mariages modernes tandis que ce dernier qui nous intéresse le plus parce que nous ne faisons pas partie simple d’un village d’une ethnie ou d’une religion mais nous sommes citoyens d’une nation. Mais ça ne nous empêche pas de parler le mariage traditionnel en quelques mots.

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère Partie : CADRE GENERAL DE LA RECHERCHE
Chapitre I : Le champ de recherche
1.1. Le centre MIFOHAZA
1-1-1- Historique et présentation du Centre
1-1-2- Les activités du centre
1-2- L’Association CAFF
Chapitre II : Explication des mots clés
2-1-La violence
2-2-La vie conjugale
Chapitre III : Cadre conceptuel et Théorie de référence
3-1-Le concept de la cohésion familiale
3-1-1- Les liens émotionnels
3-1-2- L’engagement familial
3-1-3-La relation conjugale
3-1-4- Les relations parents/enfants
3-1-5- Les limites de ces différents variables
3-2-La théorie de fonctionnalisme
Chapitre IV : Méthodologie de recherche
4-1- Le préparatif avant la descente sur terrain
4-1-1- Les échanges préparatoires
4-1-2- La consultation de documents
4-1-3- Le recueil des matériels
4-1-4- La pré-enquête
4-1-5- La préparation de la descente sur terrain
4-2- La descente sur terrain
4-2-1- L’observation et la prise de photos
4-2-2- Les entretiens et enquêtes
4-3- La phase d’organisation et de finalisation de l’écrit
2ème Partie : LA VIOLENCE CONJUGALE
CHAPITRE V : Les données du problème
5-1- Les différents types de violence conjugale
5-1-1- La violence conjugale selon le milieu
5-1-2- La violence conjugale selon le sexe et le milieu
5-1-3-La violence conjugale selon les activités des victimes
5-2- Le moment favorable d’apparition de la violence conjugale
5-3- La violence conjugale par rapport à la différence d’âge du couple
5-4- La manifestation de ces différents types de violence conjugale
5-4-1- La violence conjugale physico-psychologique
5-4-2- La violence conjugale physico-psycho-économique
5-4-3- La violence conjugale psychologique
5-4-4- La violence conjugale économique
5-4-5- La violence conjugale psycho-économique
5-5- La situation de formation à la vie conjugale que nos cibles ont déjà suivie
Chapitre VI – Les causes de la violence conjugale
6-1- Les problèmes relationnels
6-2- Le manque de confiance
6-3- Le problème pécuniaire
6-4- Le problème de responsabilité
6-5- L’insatisfaction de besoin
6-6- Le problème de la formation et de l’éducation
Chapitre VII : Les impacts de la violence conjugale
7-1- Sur le couple eux-mêmes
7-2- Sur les enfants
7-3- Sur la famille et la société
7-4- Sur le domaine économique
Chapitre VIII : Les efforts déjà entrepris pour lutter cette violence conjugale
8-1- Les raisons de l’intervention de ces différents intervenants
8-2- Les conseils apportés par ces intervenants
8-3- Les effets de ces différentes interventions
3ème Partie : Suggestions, Dispositif de Formation, Démarches Pédagogiques, Esquisse de Projet
Chapitre IX : Proposition des suggestions pour la lutte contre la violence conjugale
9-1- Information sur les textes qui régissent la vie conjugale
9-2- Les critères de base que les futurs mariés ou mariés doivent connaître lors du choix du couple ou quand nous vivons en couple?
9-2-1- La condition physique
9-2-2- La condition éduco-psychologique
9-2-3- La condition socio-économique
9-3- Informations sur la gestion de budget familial
9-4- Comment améliorer la relation conjugale ?
9-5- La gestion des conflits conjugaux
Chapitre X : : Proposition des démarches et approche pédagogique suivies d’autres conditions de réussite de formation
10-1-Démarches pédagogiques proposées
10-2- Approche pédagogique avancée
10-3- Autres conditions de réussite de la formation
10-3-1- La condition pratico-psychopédagogique
10-3-2- La condition sociologique
Chapitre XI : Dispositif de formation
11-1-Formation des formateurs/intervenants
11-2-Formation à la vie conjugale
11-2-1- Formation initiale
11-2-2- Formation continu
CHAPITRE XII : Esquisse de projets d’activités sur le démarrage du Centre d’Education et Conseils conjugaux que nous envisagerons à créer et étude de condition de faisabilité
12-1-Esquisse de projet
12-1-1- Activité : Sensibilisation sur l’existence du Centre
12-1-2- Activité : Collectes des idées
12-1-3- Activité : Education conjugale
12-1-4- Activité : Formation à l’éducation parentale
12-1-5- Formation à l’activité promotionnelle
12-1-6- Activité : Education des jeunes
12-2- Condition de faisabilité
12-2-1- Condition des ressources humaines
12-2-2- Condition matériels
12-3- Approche du centre
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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