L’ELEVAGE DE VOLAILLES COMME SOURCE DE REVENU DE LA POPULATION

Conduite de l’élevage

                D’une manière générale, les éleveurs pratiquent ce qu’on appelle la technique semi-traditionnelle. En effet, ils respectent et appliquent les normes techniques données par les techniciens d’élevage (dimension spatiale des poulaillers) mais ils utilisent des moyens du bord c’est-à-dire des matériels existants : utilisation de toiture de chaume, construction des murs en terre battue ou en brique cuite ou simple.
• Type d’élevage : Durant notre descente sur terrain, l’élevage dans la Commune atteste généralement un aspect traditionnel. Cependant, des tentatives ou exercices dans l’amélioration de fait manifeste. Ce qui témoigne de la part des éleveurs une initiative de développement des activités des paysans.
a- Elevage traditionnel : L’élevage traditionnel existe depuis des temps séculaires. Jusqu’à ce jour, on en voit encore des volailles en liberté qui vivent en commensales de l’homme. En réalité, ce type d’élevage donne aux volailles une vie en liberté pendant le jour, en plein air. Néanmoins, il se livre, le plus souvent à un rassemblement même des volailles, la nuit, afin de les mettre dans leurs cages, pour éviter les pertes par les prédateurs. Les éleveurs ne leur procurent que quelques grains de riz ou de maïs toute la matinée avant de les laisser trouver, par leurs propres moyens, des insectes, des graines, des déchets de cuisine, etc.…….. Actuellement, l’élevage traditionnel existe encore, mais seulement, destiné à la consommation familiale. On estime donc que pour un élevage destiné à des activités commerciales, cette condition d’élevage reflète un énorme risque vis-à-vis des éleveurs ; du fait que, les volailles ne sont pas bien surveillées. En effet, leur croissance est lente, les pertes des œufs au moment de la ponte sont fréquentes, ainsi, l’on constate également qu’avant l’arrivée au stade consommable des volailles, ces pertes s’avèrent considérables. Cela pourrait engendrer non seulement une productivité faible mais aussi une qualité minuscule des œufs faute de nutrition. Une telle condition d’élevage nécessite une technique d’amélioration en vue d’une meilleure production aussi bien quantitative que qualitative.
b- L’amélioration de l’élevage avicole traditionnel : Une technique d’amélioration est nettement indispensable pour une amélioration de rendement en matière d’élevage de volaille. A cet effet, les aviculteurs doivent envisager des investissements en vue d’un objectif commercial. Ce faisant, il appartient aux éleveurs de se pencher beaucoup plus sur la méthode moderne. Ainsi, l’élevage de volaille sélectionnée et importée par des sociétés spécialisées (AGRIVET, AVITECH, SOPRAMAD, etc.), doit être en vue. Et une nouvelle initiative doit prévoir l’usage des hangars, jugés convenables et adéquats, pour que les volailles ne sortent pas et ne s’éparpillent pas dans les milieux environnants. Effectivement, cette phase implique une surveillance très stricte ou efficace au moment de la distribution des aliments. Il en est de même du respect de la période de vaccination afin de pouvoir protéger les volailles contre toute maladie à priori : l’objectif en vue n’est autre que d’avoir un bon rendement. Pourtant, les aviculteurs utilisent encore des moyens traditionnels comme la toiture de chaume, des maisons en terre battue, des charbons de bois, des barriques pour réchauffer les poussins. Mais encore les couvoirs, les mangeoires ainsi que les abreuvoirs sont tous faits en bois. Certes, l’amélioration est éminente. Mais on peut constater une grande adaptation de l’élevage traditionnel à l’élevage moderne.
c- L’élevage avicole moderne en claustration : Cet élevage obéit à des règles précises et rigoureuses. Il exige et nécessite une immense attention. Et il demande aussi beaucoup d’investissements au sujet des fermes d’élevage où la densité de volaille est élevée. Celles- ci (fermes) doivent respecter les normes en préparant des aliments complets industriellement fabriqués. Et des matériels en verre ou généralement en plastique font l’objet des projets d’amélioration de l’élevage dont les conditions prévoient une recherche approfondie. Actuellement, le nombre des éleveurs qui appliquent cette forme d’élevage sont encore peu nombreux. Ils sont appelés et considérés comme étant des grands éleveurs à partir des milliers de volailles.

Approche conceptuelle de Georges Friedman

                L’auteur fait une différence entre « milieu naturel » et « milieu technique » . L’homme vit en contact direct avec le milieu naturel. Il est donc en contact immédiat avec la nature. Il est tenu de s’adapter aux conditions naturelles. Théoriquement, la technique constitue un moyen de domination de la nature pour l’homme. Est-ce que la population d’Antanetibe Mahazaza applique-t-elle une technique adéquate pour transformer et dominer son milieu environnant dans l’exercice de l’élevage de volaille ? Antanetibe Mahazaza pratique-t-elle une nouvelle méthode technique d’élevage de volaille pour échapper à la tradition ? La société utilise encore des moyens du bord pour des raisons multiples (faute de moyen financier, moyen matériel, etc.….) Quant au milieu technique et économique de production, l’économie technologique se base sur une économie de production avec, en vue, une productivité élevée de travail humain, à l’aide des machines, de l’électricité, de l’électronique. Mais nous avons constaté que la situation est encore loin d’y être pour la commune d’Antanetibe Mahazaza. Quelle technique nouvelle applique-t-elle alors dans ses activités d’élevage ? Elle se suffit encore des techniques traditionnelles ou semi-traditionnelles. En effet, la technologie lui fait défaut pour des raisons technologiques diverses

Catégorisation socioprofessionnelle

                    La population d’éleveurs de volaille dans la commune renferme diverses catégories socioprofessionnelles de gens. Des artisans ou des agents de professions libérales combinent leurs activités professionnelles, avec celle de l’élevage de volaille. Il existe des fonctionnaires retraités qui se lancent dans l’activité de l’élevage de volaille à titre d’activité d’appoints et à titre d’entretien physique selon eux. Le tableau suivant montre la catégorie socioprofessionnelle des éleveurs dans la commune d’Antanetibe Mahazaza. D’une manière générale, la population des éleveurs occupe une place importante dans la majorité sociale de la communauté. Elle se compose, soit surtout des familles traditionnellement éleveuses, soit des communautés de jeunes familles qui, ayant acquis un certain niveau d’étude, n’ont pas pu trouver d’emploi salarial. Parmi ces jeunes familles, certaines ont décidé de se consacrer à l’élevage comme carrière. Il en est de même de la part de la couche sociale occupant le rang des artisans. Il s’agit d’une couche sociale en majorité jeune, héritant les activités professionnelles de leurs parents, tout en les combinant avec l’élevage de volaille en tant que source complémentaire de revenu. De leur côté, les éléments de la profession libérale de livre à l’élevage de volaille pour la simple imitation, mais aussi pour des raisons d’intérêt économique : diminution ou limitation des dépenses en matière de besoins alimentaires et à titre de complément de source de revenu. Quant aux retraités, l’activité d’élevage a doublement sa raison d’être. D’une part, il s’agit d’une occasion d’investissement pour accroître l’enveloppe financière de la famille. En effet, ils sont habitués à des occupations horaires lucratives durant leur carrière de fonctionnariat. De ce fait, ils cherchent de quoi dissiper leur temps à titre d’exercice physique fructueux. D’autre part, l’habitude de toucher mensuellement des salaires, leur pousse à pratiquer cet élevage de volaille. En effet, la diminution de l’enveloppe financière de leur retraite, leur rappelle le montant de leur salaire mensuel du temps : d’où cette pratique de l’élevage à double intérêt que sont l’entretien physique du corps et le maintien du revenu du ménage.

La surface du poulailler

                   A priori, le poulailler doit être orienté perpendiculairement au vent dominant pour obtenir une ventilation naturelle. Le nombre de poussins doit dépendre de la grandeur du poulailler. L’étroitement de la surface pourrait être nocif aux poussins élevés. C’est-à-dire, les poussins se tuent entre eux et pourraient réduire leur production. Par contre, si la surface est trop large les poussins s’avéraient être trop fatigués et ne pourront pas pondre comme on l’attend. Il est aisé de connaître qu’à chaque fois que les éleveurs font des commandes, le poulailler doit être nettoyé, désinfecté et laissé vide durant un temps plus long compris entre deux à quatre semaines. La densité de la surface est 20 poussins par m2 pendant les deux premières semaines, conformément aux recommandations techniques des responsables du service d’élevage. Puis, de 15 poussins par m2 jusqu’à un mois et ensuite de 5 sujets par m2 à partir de l’âge de deux mois jusqu’à leur âge de pondaison.

L’importance de l’éducation

                    L’éducation est un moyen de procurer aux enfants tout comme aux adultes une éventualité de devenir participants actifs au développement des sociétés dans lesquelles, ils vivent. De ce fait, son apprentissage tient compte des attitudes, des comportements permettant aux gens d’apprendre le meilleur procédé de vivre ensemble dans un monde caractérisé par la différenciation des sujets humains. L’éducation procure aux éleveurs et même à tout le monde une large possibilité d’une grande envergure, un élargissement au niveau de la connaissance. Cela leur permettrait de comprendre toutes sortes d’information, de ne pas être facilement exploités par d’autres gens. En outre, il est nécessaire de constater qu’au niveau d’un pays où plus il y a des personnes qui poursuivent des études, les pays en question est doté des intellectuels (professeurs, ingénieurs, techniciens, etc.…). Par conséquent, les services, l’agriculture, l’élevage, les usines ou industries progressent. Ainsi, l’économie se développe d’où le développement économique et social.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1- Généralités
2- Motifs de choix du thème et du terrain
3- Problématique
4- Hypothèses
5- Méthodologie de recherche
6- Limite de la recherche
PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL
CHAPITRE I : PROFILS MONOGRAPHIQUES ET ETAT DES LIEUX
Section 1 : Contexte historique et situation géographique
1- Historique
2- Situation géographique et délimitation administrative
a- Situation géographique
b- Délimitation administrative
1- Population de la commune
2- Données économiques
a- L’élevage
b- L’agriculture
c- L’artisanat
d- Le tourisme
Section 3 : Bref historique de l’évolution de l’aviculture à Madagascar
CHAPITRE II : ELABORATION DU CADRE D’ANALYSE
Section 1 : Définitions
1- Elevage
2- Agriculture
3- Aviculture
4- Elevage intensif
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5- Elevage semi-intensif
6- Elevage extensif
Section 2 : Elevage, Agriculture et développement économique et social
1- Concept du développement économique et social
2- Rôle de l’élevage et de l’agriculture dans le développement économique
3- Conduite de l’élevage
a- Elevage traditionnel
b- L’amélioration de l’élevage avicole traditionnel
c- L’élevage avicole moderne en claustration
CHAPITRE III : CADRAGE METHODOLOGIQUE
Section 3 : Méthodologie d’approche
1- Approche conceptuelle
2- Approche empirique
• Approche empirique selon Lévy-Bruhl
• Approche empirique de Lévi-Strauss
• Approche conceptuelle de Georges Friedman
3- Approche sociale
CHAPITRE IV : POPULATION ETUDIEE
Section 1 : Caractéristique des éleveurs
1- Caractéristique démographique
2- Classification par niveau d’instruction
3- Catégorisation socioprofessionnelle
4- Catégorisation des éleveurs par importance de tête de volaille
Section 2 : Structure de la famille des éleveurs
1- Sélection selon le statut matrimonial
2- Motif du choix de la forme d’union libre
CHAPITRE V : ETUDE DE LA FILIERE VOLAILLE ET ŒUFS
Section 1 : Activités d’élevage de poules pondeuses
1- L’élevage des poussins
a- La surface du poulailler
b- La température du poulailler
2- L’élevage des poulettes
3- L’élevage des pondeuses
4- La production des œufs
Section 2 : Maladies et traitement
1- Maladies
2- Les soins apportés
a- La désinfection
b- Le déparasitage
c- L’épointage du bec
d- La vaccination
e- L’alimentation
CHAPITRE VI : CARACTERISTIQUE DU SYSTEME D’ELEVAGE
Section 1 : Etude technique
1- Type d’élevage
2- Type de poulailler
Section 2 : Etude économique
1- Le compte de résultat
2- Cadence ou rythme d’achat de petits poussins
3- Commercialisation des produits
a- Adaptation du produit au marché
b- Les coûts de production et commercialisation
c- Les intermédiaires et la situation de concurrence
Section 3 : Analyse de la problématique
1- Analyse externe
2- Analyse interne
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS
Section 1 : Au niveau de l’Etat (Ministère de l’Elevage et d’Agriculture, Responsables locaux et communaux)
Section 2 : Au niveau des éleveurs de volailles
1- Sur le plan social
a- Education
b- Santé
c- Sécurité
2- Sur le plan psychologique
a- Changement de mentalité
b- Evaluation, suivi et accompagnement social
Section 3 : Sur le plan économique
1- Appui technique
a- Moyens humains
b- Moyens matériels
2- Aide financière
3- Stratégie d’action
CHAPITRE VIII : PERSPECTIVE D’AVENIR
1- Inciter la participation scolaire
• L’importance de l’éducation
2- Contribuer à l’amélioration de la condition juridique et sociale des éleveurs
3- Donner les moyens pour une égalité de chance
4- Responsabiliser les entités concernées
a- Formation périodique des éleveurs
b- L’intégration des femmes au processus de développement
c- Visite systématique des médecins vétérinaires et techniciens avicoles
5- Bonne gouvernance et développement
a- Lutte contre l’attitude d’irresponsabilité
b- Le processus de responsabilisation
c- Développement participatif et durable
CHAPITRE IX : ACQUISITIONS PERSONNELLES
Section 1 : Apport personnel
Section 2 : Apport technique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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