Le commerce international favorisant le développement

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

L’avantage comparatif de Ricardo

Apres A. Smith, Ricardo insiste que, ce n’est pas l’avantage absolu qui compte mais l’avantage relatif, c’est-à-dire, celui qui a moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens qui peuvent être échangés sera relativement moins inefficace dans la production d’au moins un bien. La théorie d’avantage comparatif est une des doctrines du libre échange.
Dans cette optique, chaque pays est appelé à se spécialiser dans la production la plus efficiente, celle pour laquelle les coûts sont les plus bas.
On admet trois hypothèses fondamentales :

L’hypothèse de l’immobilité relative des facteurs

Les ressources naturelles, le travail et le capital sont considérés comme immobiles au niveau international.

L’hypothèse statique

Les facteurs sont supposés stables, c’est-à-dire, ni les ressources naturelles, ni le travail ou le capital, ne peuvent augmenter ou diminuer pendant la période considérée.

L’hypothèse de marché

Sur le marché international, la concurrence n’est pas tout à fait parfaite en raison de l’immobilité des facteurs de production. Mais la perfection du marché des produits compense et donne les mêmes résultats.
Dans cette théorie, Ricardo pose et résout le problème suivant :
Le coût de production d’un bien est supérieur à celui de l’étranger ;
Toutes les nations se spécialisent et participent au commerce international en exportant les produits pour la fabrication desquels ces nations ont le moindre désavantage.
Prenons le célèbre exemple de Ricardo. Soit deux pays, l’Angleterre et Portugal, qui produisent tous deux biens du Vin et Drap, mais dans des conditions de travail différentes. Il suppose que le Portugal présente sur l’Angleterre une supériorité pour les deux productions.
L’Angleterre durant ce même ce temps ne produira que 0,83 unités de vin. Il serait mieux pour l’Angleterre de fabriquer des draps. Les deux pays doivent se spécialiser chacun dans la production d’un produit et faire un échange international. De cette façon les deux pays pourront profiter ensemble des gains du commerce international. Et production mondiale augmente.
En effet, l’intérêt va conduire le Portugal à se spécialiser dans la production de vin et l’Angleterre dans le drap. En termes de coût, l’Angleterre est moins désavantagée pour le drap pour lequel le coût de travail est de 100 heures au lieu de 90 heures, que pour le vin où son coût est de 120 heures au lieu de 80 heures. Inversement. Le Portugal a un avantage comparatif plus grand pour le vin où son cout est de 80 /120=66% du cout anglais, que pour le drap où le coût est de 90% du coût anglais. Le Portugal a des avantages de vendre le vin au marché d’anglais plutôt qu’à vendre à leurs compatriotes.
Ricardo précise donc les limites des termes possibles de l’échange international. Entre 0,88 et 1,2 se situe une zone d’indétermination qu’il ne réussit pas à explorer. Mais, il a démontré qu’il y a forcément spécialisation et échange international si les rapports d’échanges internes sont différents d’une nation à l’autre. Toutefois, si les coûts en heures de travail avaient été proportionnels, les rapports autarciques d’échange auraient été égaux.
Le raisonnement de l’avantage comparatif a trois raisons sur l’existence du commerce la diversité des conditions de production ; les coûts décroissants et les différences de goûts, constituent des explications de bon sens de l’existence du commerce international. Mais tout échange entre les nations repose sur un principe plus profond qui dépasse le bon sens.
Selon le service de recensement des Etats-Unis en 1989, les Etats- Unis ont exporté des quantités considérables de produits primaires et ont importé beaucoup de produits manufacturés.
Le principe de l’avantage comparatif réside dans l’augmentation de la productivité d’un pays par la spécialisation pour un produit. La spécialisation a augmenté la quantité de produit. C’est l’exportation qui limite le prix de ce produit au marché national et encore domine tous le marché international. La spécialisation a augmenté la qualité de produit ; donc facile à pénétrer, écouler et qui résiste aux concurrences internationales. L’échange international permet alors à chaque pays d’améliorer le bien être de la population2.

Le modèle de Heckscher Ohlin Samuelson (HOS)

C’est une théorie néoclassique du commerce international, et un prolongement moderne de la théorie libre échange et qui approfondit les coûts comparatifs. Si les coûts de production différent d’un pays à l’autre, justifiant ainsi l’échange, c’est parce que le prix relatif des facteurs de production y est différent. La spécialisation internationale s’explique alors par la dotation factorielle de chaque pays. L’échange international est un échange de facteurs abondant contre les facteurs rares : un pays exporte des biens dont la production utilise une grande quantité des facteurs qu’il possède en abondance par rapport aux autres pays. Ce pays importe alors les biens incorporant des facteurs relativement rares sur son territoire, donc coûteux.
Le théorème d’Heckscher, Ohlin repose sur sept hypothèses principales :
· La consommation est déterminée dans les deux pays par des fonctions de préférence identiques et homothétiques.
· La technologie est la même dans les deux pays.
· La fonction de production pour les deux biens présente des rendements d’échelle constants, mais les rendements marginaux décroissants pour un seul facteur.
· Les biens diffèrent par l’intensité des facteurs.
· La concurrence est parfaite sur le marché des produits et sur celui des facteurs.
· Il n’y a pas d’obstacle aux échanges, mais les mouvements internationaux de facteurs sont impossibles.
· On considère qu’il y a deux facteurs, deux produits et deux pays. Les facteurs sont homogènes à l’intérieure des deux pays, identiques, et leur offre est fixée.
En se spécialisant dans la production et faisant appel au facteur le plus abondant, chaque pays élève le prix de ce facteur qui est relativement bas et le rend relativement rare, tandis que l’importation rend les facteurs rares relativement moins rares. L’égalisation des coûts relatifs des produits suppose celle des raretés relatives de facteurs. Donc, l’échange international tend à réduire les différences de rémunération de facteurs.
Heckscher et Ohlin ne parviennent pas à une égalisation complète de rémunération de facteurs. L’obstacle à l’égalisation absolue tient à deux phénomènes :
La pluralité des combinaisons productives optimales ; L’hypothèse des coûts constants.
Heckscher et Ohlin donnent ainsi une justification des différences de productivité du travail que l’on peut constater d’un pays à l’autre, et montrent que le commerce international, considéré comme un mode d’ajustement des mécanismes économiques, conduit à réduire les différences internationales de dotations de facteurs, au moins dans leurs conséquences en termes de rémunérations relatives. Le modèle bien sûr pourra être affiné par la suite pour tenir compte des qualifications du travail(capital humine) ou des spécificités du capital, mais il permet de mettre en évidence une des causes possibles de la différence, créatrice de l’échange international.
Mais Samuelson montre qu’on peut réaliser l’égalisation des rémunérations de facteurs dans ces conditions suivantes :
Il existe une concurrence parfaite sur les marchés nationaux et internationaux de produits.
Les facteurs de production ne peuvent quitter les frontières mais sont homogènes.
Les facteurs sont parfaitement mobiles et en concurrence parfaite à l’intérieur de la nation, ils sont donc rémunérés selon leur productivité marginale en valeur.
Les rendements sont décroissants, donc la spécialisation n’est que partielle dans chaque pays.
On néglige les coûts de transport.
Les fonctions de production linéaires et homogènes pour chaque bien sont identiques pour chaque bien dans les différents pays.
Il n’existe qu’une combinaison productive optimale pour la fabrication de chaque produit.
Or cette analyse ne permet pas de comprendre pourquoi des pays qui ont des dotations factorielles semblables échangent des produits d’une même catégorie, ni pourquoi des pays choisissent des spécialisations qui se révèlent rapidement défavorables.

Ouverture commerciale favorisant le développement

La croissance des pays qui commercent est-elle plus forte ? Les théories précédentes démontrent des gains à l’échange dans un cadre dynamique. L’ouverture est gagnante pour tous les pays pris globalement,
Cette ouverture ne dépend pas du degré de compétitivité de l’économie au sens où les productivités étrangères n’interviennent pas en niveau absolu mais relatif. D’où l’expression d’avantages comparatifs comme source du commerce. Dans un monde où les avantages comparatifs commandent le commerce, ce dernier est bénéfique pour tous les pays, des plus riches aux plus pauvres,
Elle commande dans le cas le plus simple la mono spécialisation. La spécialisation qui déconnecte la consommation de la structure productive du pays est la manière de profiter des gains de l’échange.
D’un point de vue empirique, il existe une forte corrélation entre ouverture aux échanges et croissance économique. Le sens de causalité n’est toutefois pas complètement établi. Un pays bénéficiant d’une croissance élevée voit généralement augmenter sa part échangée avec le reste du monde. Le lien entre ouverture des frontières et croissance pose également des problèmes de causalité. Ainsi, une étude de la Banque Mondiale couvrant 41 pays en développement montre que les pays qui ont ouvert leurs économies ont simultanément opéré d’autres réformes structurelles également facteurs de croissance: la libéralisation du marché domestique des facteurs, du marché des biens, le renforcement des droits de propriété, la stabilisation macroéconomique.
Dans la conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) affirme que pour les PMA « ce sont les pays qui s’ouvrent le plus modérément qui ont connu les meilleures performances » au cours des années récentes.
Le libre échange permet :
· une spécialisation internationale où chaque pays pourra se consacrer au produit pour lesquels, il dispose d’un avantage compétitif. Ce qui permettra aux ressources d’être mieux utilisées et d’élever le produit global ainsi quede maximiser le niveau de vie.
· un grand développement de la concurrence ce qui stimulera les innovations, le progrès techniques et des prix plus bas pour les consommateurs ;
· un agrandissement des marchés pour augmenter la production des entreprises ;
· une limitation de l’inflation puisque l’offre étrangère pourra facilement répondre à un excès de la demande interne dans un secteur donné.
A titre d’exemple, l’abandon des politiques de substitution des importations dans les années 80 s’est accompagné d’un changement de politiques macroéconomiques (correction des déficits publics, lutte contre l’inflation et le déséquilibre de la balance des paiements).

Les nouvelles théories du commerce international

Le paradoxe de LEONTIEF

La prise en compte du facteur technologique, LEONTIEF a tenté de vérifier la validité des propositions de la théorie HOS par le commerce international des USA. Dans son analyse, les résultats obtenus sont contraires à la théorie : car les USA qui ont cessé d’être bien dotés en capital par rapport au travail ont exporté des marchandises incorporant plus de travail que de capital.
Comme LIONTIEF, VERNON met aussi dans la nouvelle conception du commerce international, l’accent sur le rôle joué par les innovations et sur les décalages temporels dans l’apparition de ces innovations entre les nations.
Linder, en 1961 a critiqué le modèle HOS et a tenté d’élaborer une nouvelle approche en termes de demande. Pour lui les producteurs produisent pour fournir leur marché national, c’est-à-dire la demande domestique. Les exportations sont un commerce de surplus par rapport à la consommation intérieur le volume du commerce extérieur dépend des préférences des consommateurs.
A la question de savoir comment développer un pays par le commerce international, nous nous proposons dans ce chapitre de recherche les conditions efficaces du commerce international au développement et qui puissent confirmer la possibilité réelle de transformation économique et sociale.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE1. LES DEBATS THEORIQUES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL
Chapitre I : Le commerce international favorisant le développement
Section1. La théorie traditionnelle du commerce international
1-1. L’avantage absolu d’A. Smith
1-2. L’avantage comparatif de Ricardo
1-3. Le modèle de Heckscher Ohlin Samuelson (HOS)
1-4. Ouverture commerciale favorisant le développement
Section 2. Les nouvelles théories du commerce international
2-1. Le paradoxe de LEONTIEF
2-2. L’intégration des firmes multinationales
2-2- 1. Définition de la firme multinationale
2- 2-2. L’origine et forme de firme multinationale
2-2- 3. Les conséquences au développement de la firme multinationale
2-2-4. Les firmes multinationales selon les théories modernes
2-3. Théorie rendement croissants et commerce international
2-3- 1. Les économies d’échelle internes.
2-3- 2. Les économies d’échelle externes
2-4. Le marché contestables et commerce international.
2-5. Autres théories de protectionnisme
2-5-1. Définition de protection
2-5-2. Avantages du protectionnisme
2-5-3. Les défendeurs de protectionnisme
2-6. Droit de douane
2-6-1. l’analyse du droit nominal de douane.
Chapitre 2. Le commerce international obstacle du développement
Section1. Le protectionnisme des mercantilismes
Section2. Les critiques de l’avantage absolu
Section3. Limites de non intervention de l’Etat de Ricardo
Section 4. Les limites de libre échange
Section5. La théorie de domination : échanges et impérialisme
Section 6. La concurrence imparfaite sur le marché international
Section7. L’effet du COBWEB sur le prix international
Section 8. Le libre échange comme arme de domination des puissants
Section 9. Théorie d’échange inégal dans le commerce international
Section10. Le monopole et marché contestable.
Section11. Politique commerciale dans les secteurs concentrés
11-1. Les nouveaux instruments de politique commerciale.
11-2. Concurrence imparfaite et nouveaux instruments de politique commerciale.
11-3. Politiques commerciales dans les secteurs oligopolistiques d’automobile.
11-4. Politiques industrielles et de la concurrence.
11-5. Politiques commerciales dans les secteurs oligopolistiques de la sidérurgie
11-6. Les politiques industrielles et de la concurrence.
PARTIE 2. ETUDE DU CAS DE LA COREE DU SUD
Chapitre I : Généralité de la Corée du sud
Section1. Historique de la Corée du sud
1-1. La guerre de Corée
1-2. La Corée du sud après la guerre
Section2. Histoire économique de la Corée du sud
Section 3. L’importance d’éducation en Corée du sud
Section4. Industrialisation de Corée
Chapitre II : Le commerce extérieur de la Corée du sud
Section 1. La politique commerciale de la Corée du sud
1-1. L’industrialisation par Substitution d’importation.
1-2. L’industrialisation par substitution d’exportation
1-3. Ouverture commerciale de la Corée du sud
Section2. L’expérience de développement de la Corée du sud
Conclusion

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *