Les Acteurs du champ médico-pharmaceutique : Médecins, Pharmaciens et Société au tournant des XIX/XXème siècles

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La réception de la méthode séquardienne auxEtats-Unis

Contrairement à la Grande-Bretagne, les Etats-Unis sont concernés par l’extraordinaire succès de la méthode séquardienne qui en, deux ans, s’estrépandu de Cleveland à «Bucharest» mais la vague reflue tout aussi rapidement et à la fin d e la décennie, il ne reste guère en usage, selon Borell (1976a) que les médications thyroïdienne et surrénalienne .
Cette percée n’est, sans doute, pas sans lien avec la célébrité de Brown-Séquard – bien avant ses travaux sur le liquide testiculaire308 – auprès de certaines autorités universitaires et médicales des Etats-Unis. Ainsi, comme on l’a dit, dans les années 1850 et 60, il est
lecteur » dans différentes universités réputéesommec Philadelphie, New-York et Boston309. L’engouement pour la méthode testiculaire, pourtant contestée, est aussi probablement, lié à l’appétence des lecteurs de journaux américains desannées 1885 et suivantes pour les nouvelles thérapeutiques (Hansen, 1999), renforcéespar les publicités afférentes (voir infra) et, dans une moindre mesure, aux publications faites pour la promouvoir comme les écrits de Brown-Séquard ou ceux de William A. Hammond311.
En effet, comme il l’avait fait lors de ces précédents « séjours –conférences », Brown-Séquard accompagne l’introduction de sa méthode en co-écrivant, avec G. Variot312 un ouvrage dirigé par N. Dunbar (1889) : « Elixir of the Life » (voir partie A) et publié à Boston, ce qui est d’autant plus remarquable que si Brown – Séquard a publié des centaines d’articles313, il n’a jamais pris le temps de rédiger un ouvrage en français314, son projet avec d’Arsonval n’ayant jamais vu le jour, ce qui n’est pas le cas de ses imitateurs comme Goizet avec lequel il eut fort à faire 315
New – York en 1889, où il veut traiter la rage selon la méthode pastorienne . Plus tard, cette structure s’intègre dans le “New-York Pasteur Institute for the preventive trea tment of Hydrophobia and for the studies of Contagious Diseases” 318. P. Gibier lance aussi une publication qui s’avérera éphémère bien qu’elle aiteu jusqu’à 100 000 lecteurs ! et comporte de nombreux encarts publicitaires (voir encadré) pour ses propres productions biologiques – 319- des articles sur la suivant un concept transposé de celui des journaux médicaux français 320qui se nouvelle thérapeutique à base d’extraits animaux proposés par un certain Savinius réclame, lui aussi, de la méthode séquardienne.

De l’opothérapie à la fabrication des hormones sexuelles

Le cadre historique
Jusque dans les années 1920, les pharmaciens industriels vont proposer des médicaments opo-/organo-thérapique à base d’extraits de glandes sexuelles (ovaires et corps jaune) ou non, ou de tissus, seuls ou en « association » en s’approvisionnant via les circuits de collecte dans les abattoirs comme nous le verrons par la suite mais la situation va changer dans les années 1925-1935 : sous l’impulsion, en particulier, en Europe, des Laboratoires Schering345 ou d’une firme comme Organon (voir infra) – qui jouent un rôle primordial dans l’isolement et la caractérisation des hormones – la production d’hormones sexuelles se développe considérablement pour atteindre, dans les années 1930-40, une dizaine de kg/an – tant pour la seule testostérone que pour les œstrogènes346 (Gaudillière, in Löwy, 2003, p 73). Cela n’est possible que grâce à deux « révolutions techniques ».
Dans un premier temps, ces médicaments organothérapiques sont remplacés par des spécialités pharmaceutiques supposées ne contenir ueq les hormones stéroïdes tenues pour caractéristiques des sécrétions des ovaires, corpsjaunes ou testicules : ainsi, pour les premières, les ovaires de truie sont remplacées par un traitement chimique d’hormones retirées (par des procédés spécifiques et complexes) de quantités massives d’urine de jument gravide, ou de femmes enceintes347, ce qui amène chercheurs et industriels à adopter de nouveaux comportements (voir encadré).
Dans un deuxième temps (1939), la synthèseex cholestérol, matière première plus accessible va s’imposer avant que de nouvelles synthèses (ou de nouveaux produits) ne les supplantent, à leur tour, dans la seconde moitié du XXème siècle.
L’accès aux matériaux de recherche
Le passage au XIXème siècle d’une science « descriptive et morphologique » à une science expérimentale »marque – tout particulièrement dans les sciences de la vie – un changement considérable dans les besoins des expérimentateurs: ainsi les endocrinologistes devront-ils avoir recours à des matériaux tout à fait inhabitue ls comme les ovaires et les testicules (Oudshoorn, 1994).
Dans les années 1900-1910, il ne s’agit que déterminer les fonctions biologiques des extraits gonadiques et des quantités assez faibles de l’ordre du kg suffisent : la pratique – parfois quasi systématique dans les années 1870 – des ovariotomies permet aux gynécologues de fournir les ovaires nécessaires. Sinon les chercheurs se tournent vers des sources comme le placenta ou les ovaires animaux, après avoir exploré les possibilités offertes par les animaux de laboratoire tels que cochon d’inde –comme l’a fait Brown-Séquard – lapins, rats et souris ou parfois autres (coq). Néanmoins, à cette époque, les trois groupes d’intervenants identifiés – gynécologues, physiologistes et pharmaciens industriels (qui eux-mêmes ont des liens étroits avec les abattoirs348) – opèrent séparément.

La réception des premiers travaux de Brown-Séquard dans le monde

Malgré des moyens de communications assez rudimentaires, les premières publications séquardiennes (1889) soulèvent un exceptionnel enthousiasme mondial, particulièrement marqué dans« la presse politique411 des deux mondes » au grand dam de Brown-Séquard (BS 1890, p.12), parfois relayé par des acteurs inattendus et des contradicteurs412. Tous ces contributeurs s’emparent d’autant plus facilement d u sujet qu’il peut paraître scabreux, souvent en l’embellissent et en font une nouvelle fontaine de Jouvence, proclamations qui, associées à la notoriété de Brown-Séquard, font del’injection séquardienne un succès tel que des milliers d’essais seront effectués sans que pour autant les résultats en soient exploitables, car il n’y aura que peu de d’observations émanant de médecins ou d’autres injecteurs publiés dans la presse scientifique. Mais celles-ci, « dignes de foi ».vont servir à Brown-Séquard pour valider sa méthode et à l’étendre au traitement d’affections diverses, et ce sont ces témoignages qui proviennent aussi bien de France que de l’étranger que nous présentons ci-dessous.
La réception dans le milieu non médical
Outre des articles de la presse politique déjà évoqués, les « supposées » proclamations de Brown-Séquard font aussi les délices des conférenciers et hommes de théâtre : ainsi Mme Marie Huot413 fait une conférence en avril 1890 pour fustiger le « grand vivisecteur » qui, refusant de prendre sa retraite pour pouvoir conserver son salaire, fait cours devant des amphis » vides, alors qu’il est l’objet d’une enq uête de l’Académie des sciences. Mais cela n’arrête pas l’éloge massif de la presse et l’enthousiasme du public qui souhaiterait, dit-elle, lui dresser une statue place de la Concorde… Le mil ieu artistique n’est pas à la traîne : Antony Mars s’inspire de l’aventure séquardienne dans « Les vieux Maris», le célèbre G. Feydeau (1890) lui consacre une piécette et L. Xanroff414 une chanson.
Les premiers essais thérapeutiques et leurs échos dans le milieu scientifique et médical
-(a)- La Société de Biologie et les premières polémiques
Lors de ses interventions devant la Société de Biologie(1889), Brown-Séquard se voit objecter deux points :
-les effets observés ne sont qu’un effet de sa propre imagination (autosuggestion)
-ces effets ne sont dus qu’à une « irritation » traumatique provoqués par l’injection, concept singulier mais soutenu par plusieurs auteurs à l’époque415, objections que Brown-Séquard balaye en argumentant que les mêmes effets sont raportés par d’autres que lui et que les effets diminuaient puis cessaient à l’arrêt des injections, ce qui, semble-t-il, en convaincra quelques-uns mais n’empêchera pas les controversespostérieures.
Les essais de G. Variot (1889) publiés, dès le 5 juillet dans les C. R. de la Société de Biologie416, très peu de temps après les articles princeps deBrown-Séquard, concernent trois patients affaiblis, âgés de 55 à 65 ans, auxquels V ariot a injecté (à 2 ou 3 reprises) du liquide obtenu (après décantation) par broyage, avec un peud’eau de testicules de lapin et de cobaye mais présenté aux patients comme un simple fortifiant : ces derniers retrouvèrent une meilleure condition417 et se dirent satisfaits du traitement.
Ces faits permettent à Brown-Séquard d’argumenter que les effets observés sont bien dus à l’action dynamogéniquedu liquide sur les centres nerveux et particulièrement sur la moelle épinière et non à une quelconque autosuggestion et de préciser, en réponse aux nombreux courriers reçus, que ce traitement convient aussi b ien à des « débilités » liés à l’âge (comme dans son premier essai) que dans celles liées aux pertes séminales, aux désordres testiculaires ou aux excès vénériens, spécialement ceux qui surviennent à un âge avancé.
L’extension du champ thérapeutique de la méthode séquardienne
A travers différents cas cités et observations personnelles, Goizet s’efforce de justifier l’emploi de son vaccin dans des troubles généraux ommec la sénilité, l’anémie, les rhumatismes, ou plus spécifiques à un système comme le système nerveux central qui concerne, en réalité, un étonnant éventail de troubles comme l’aliénation mentale (rapport du Dr Mairet471 à Montpellier), ataxie locomotrice (Dr Depoux et G oizet472 à Paris) avec des résultats très mitigés ou des grandes névroses (hystérie, épilepsie, hypochondrie) que Goizet prétend traiter avec succès. D’autres affections touchant des organes comme la peau, le cœur, ou ceux du système digestif comme l’estomac p euvent aussi bénéficier du vaccin de Goizet, mais la grande affaire, c’est le traitement des affections respiratoires et notamment de la tuberculose pulmonaire, comme on vient de le voir.
Vers une production « en grand » du liquide testiculaire: évolutions techniques et difficultés médico-pharmaceutiques
Les améliorations des procédés de fabrication des extraits
Malgré les réserves de quelques-uns, le succès de’extraitl testiculaire ne se dément pas, et même avec le renfort de d’Arsonval, le laboratoire du Collège de France n’arrive guère à répondre à la demande des nombreux médecins alertéssur les bienfaits de la thérapeutique testiculaire (orchitique) et qui souhaitent en faire profiter leurs patients.
Si Brown-Séquard a pu paraître léger comme dans sespremières expériences d’injection du suc, il veille désormais avec d’Arsonval, sans doute plus sensibilisé aux questions techniques, à ne fournir (face à la « concurrence » de Goizet) que des produits de qualité et tant la fabrication que la fourniture du précieux liquide sont au centre des préoccupations des deux compères (ou mieux associés) comme le montre l’examen de leur correspondance telle qu’elle a été publiée (voir Delhoume, 1939) .
Si globalement les méthodes décrites respectent leschéma initié par Brown-Séquard, le procédé type « pilote » décrit dans la publicationde 1893 (BSA1893b)487 marque un changement d’échelle et, partiellement, de lieu (avec recours à l’abattoir) par rapport à celui de 1891 (BSA1891) qui, tout en introduisant et rationalisant la filtration stérilisante de l’extrait, étape « escamotée » dans les premières ublicationsp de Brown-Séquard, et la conservation au froid de l’extrait final, reste à l ’échelle du « petit » laboratoire (et du cobaye)488. Ce sont les deux phases du procédé « industriel »que nous décrivons ci-après.

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Table des matières

Introduction bibliographique Opothérapie : contexte historique
I- L’Organothérapie avant Brown-Séquard : la longue histoire de la médication animale
I-1 L’Antiquité
I-2 Le Moyen Age
I-3 La Renaissance
I-4 Le Dix-septième siècle
I-5 Le Dix-huitième siècle
I-6 Le XIXème siècle
I-6-1 La médication « officielle »
I-6-2 Les organes animaux dans les thérapeutiques non officielles au XIXème
I-7 Résumé/Conclusion : une médication d’origine animale efficace ?
II- Brown-Séquard et ses biographes
II-1 La vie étrange et mouvementée d’un grand savant
II-1-1 Une vie « transatlantique »
II-1-2- Le Collège de France et les honneurs
II-2 De quelques travaux de Brown-Séquard et de leurs appréciations
II-2-1 Physiologie du système nerveux et de la moelle épinière
II-2-2 D’autres recherches séquardiennes
II-2-3 En guise de conclusion
III- Les Acteurs du champ médico-pharmaceutique : Médecins, Pharmaciens et Société au tournant des XIX/XXème siècles
III-1 Médecins et Maladies : nouveaux paradigmes, nouveaux moyens diagnostics, nouveaux traitements
III-2- Presse médicale, médecins et malades dans les dernières années du XIXème
III-3 Les inventions pharmaceutiques aux XIX & XXème siècles
III-3-1 Les pharmaciens et leurs médicaments au XIXème siècle
III-3-2 Les évolutions thérapeutiques au tournant XIX/XXème
III-4 Conclusion
IV- Opothérapie : contexte historique
IV-1 Glandes et tissus et leurs applications thérapeutiques : de l’ambiguïté du champ couvert
IV-2 Opothérapie et endocrinologie dans l’histoire générale de la médecine
IV-2-1 La lente gestation des concepts de sécrétions internes et de glandes endocrines
IV-2-2 Des sécrétions internes aux hormones : le tournant du XIX/XX siècle
IV-2-3 Naissance de l’endocrinologie au début du XXème siècle
IV-2-4 Endocrinologie et thérapeutique
IV-3 L’opothérapie dans l’histoire contemporaine : la réception des travaux de BrownSéquard et les débuts de l’organothérapie Outre-Manche et Outre-Atlantique
IV-3-1 Les débuts de l’organothérapie en Grande–Bretagne
IV-3-2-La réception de la méthode séquardienne aux Etats-Unis
IV-4 Opothérapie, endocrinologie, sexe et genre le regard historique
IV-4-1 une histoire des hormones sexuelles
IV-4-2 De l’opothérapie à la fabrication des hormones sexuelles
IV-4-3 De l’opothérapie aux hormones sexuelles : le cas « Organon »
Première partie : La mise en place de l’opothérapie de 1889 à 1905
Partie A1 : Les travaux de Brown-Séquard et de ses suiveurs (1889-1895).
I- Les travaux de Brown-Séquard sur les sucs animaux et leurs retombées
I-1 Les publications princeps (1889-91) de Brown-Séquard
I-1-1 Les publications de 1889 : des idées en vrac
I-1-2 Vers le pourquoi et le comment des effets du suc testiculaire
I-2 La réception des premiers travaux de Brown-Séquard dans le monde
I-2-1 La réception dans le milieu non médical
I-2-2 Les premiers essais thérapeutiques et leurs échos dans le milieu scientifique et médical
1-2-3 La réception des travaux de Brown-Séquard aux Etats-Unis
1-2-4 La diffusion mondiale de la médication séquardienne et ses conséquences
1-3 Goizet et la méthode de Brown-Séquard
I-3-1 Le pourquoi et le comment de l’action du suc testiculaire : les apports de Goizet 148
I-3-2 Remédier aux inconvénients de la première méthode séquardienne
I-3-3 Les applications thérapeutiques de la méthode
I-3-4 « Le vaccin séquardien » : l’avenir radieux d’une méthode universelle
II- Les publications conjointes de Brown-Séquard et d’Arsonval et l’extension du champ de la méthode séquardienne (1891-1894)
II-1 Nouveaux concepts, nouvelle thérapeutique
II-2 Vers une production « en grand » du liquide testiculaire: évolutions techniques et difficultés médico-pharmaceutiques
II-2-1 Les améliorations des procédés de fabrication des extraits
II-2-2 Difficultés médico-pharmaceutiques
II-3 Brown-Séquard et d’Arsonval devant les académies : les nouvelles applications de la médication séquardienne (1891-1893)
II-3-1 La marche triomphante du suc testiculaire
II-4 Les réactions du monde médical et scientifique (1891-1894)
II-4-1 les réactions dans les journaux médicaux
II-4-2 Dans la presse de vulgarisation scientifique
III- La médication orchitique : travaux et controverses, partisans et contradicteurs.
III-1 les travaux des partisans
III-1-1 L’implication d’un pharmacien : les travaux de L. Jacquet à Lyon
III-1-2 Psoriasis et médication testiculaire
III-2 Travaux et contradicteurs
III-2-1 Injections de liquide testiculaire et injection saline : y a-t-il un principe actif dans l’injection séquardienne ?
III-2-2 Nouvelle thérapeutique, « effet de suggestion », « excitation périphérique » ?
IV- Conclusion : le suc séquardien (1889-1895)
Partie A2 : Les débuts de la médication thyroïdienne (1889-95)
I- Histoire et état des connaissances avant l’opothérapie
I-1 Les connaissances sur la thyroïde : un bref historique
I-1-1 Les premiers écrits sur le goitre et la thyroïde
1-1-2 Les connaissances sur la thyroïde au XIXe siècle
I-2 : La théorie de l’intoxication.
I-3 Les dysfonctionnements thyroïdiens : une histoire complexe
I-3-1 Les goitres
I-3-2 Crétinisme et myxœdème : aspects historiques
I-3-3 Les pathologies thyroïdiennes dans les années 1890-1895 : définitions, origines et controverses
I-3-4 Pathologies goitreuses et fonctions génitales
II – Les traitements des maladies thyroïdiennes 1885 – 1895
II-1 Le rôle de l’iode
II-2 Le traitement chirurgical et ses conséquences
II-2-1- L’opothérapie avant le lettre : la greffe thyroïdienne
II-2-2 Le traitement de l’hypertrophie thyroïdienne
II-3 Les moyens de la médication thyroïdienne
II-3-1 Les propriétés physiologiques des extraits thyroïdiens
II-3-2 Les premiers procédés de la médication thyroïdienne
III- les applications thérapeutiques de la médication thyroïdienne
III-1 Goitres, crétinisme et myxœdème
III-1-1 Le myxœdème
III-1-2 Crétinisme et médication thyroïdienne
III-1-3 Goitres exophtalmiques et autres
III-2 Affections et troubles divers
III-2-1 Maladies de peau et affections cutanées
III-2-1-A Le psoriasis
III-2-2 Affections et maladies diverses
III-2-3 Accidents thérapeutiques et contre-indications
IV- Conclusion
Deuxième partie : Le développement de l’opothérapie de 1896 à 1910
Partie B1 : Nouveaux concepts, nouvelles pratiques
I- L’opothérapie : une affaire de sécrétion interne
II- Sécrétions internes, « Principes actifs » et leur mode d’action
III- La pratique opothérapique : « greffe » d’organes et administration d’extraits
III-1 Greffes d’organes
III-2 Le cas de l’ingestion
III-3 Le cas de l’injection
IV- Préparations opothérapiques et pharmaciens : les techniques
IV-1 La mise en œuvre de la glande « entière » : préparation des « extraits totaux »
IV-2 L’irruption des industriels pharmaciens
IV-3 La préparation de formes galéniques « d’extraits liquides »
V- Vers une opothérapie industrielle
V-1 Le cadre réglementaire : autorégulation et autorisation
V-2 Les préparations opothérapiques comme médicaments biologiques : l’opus pharmaceutique de Byla (1905)
V-2-A L’opothérapie du pharmacien
V-2-B Autres produits biologiques
V-3 Le développement de l’opothérapie industrielle
V-3-A L’industrie pharmaceutique et ses problèmes autour des années 1900
V-3-B Le cas de l’Exposition Universelle de 1900 (Paris)
V-3-C Les Expositions de Bruxelles en 1910 et de San Francisco (1915)
V-4 De l’animal à l’organe et au liquide organique : une « chaine » à maîtriser
VI- L’opothérapie à la veille de la première guerre mondiale
Partie B2 : La médication thyroïdienne (1896-1910)
I- Nouveaux aspects de la physiologie et de la pharmacologie de la glande thyroïde
I-1Physiologie thyroïdienne : les questionnements
I-1-1 Les sécrétions de la thyroïde : ses « principes actifs »
I-1-2 Le cas de l’Iodothyrine : agent thérapeutique ou nutritionnel
I-1-3 La teneur en iode et autres éléments ou produits du corps thyroïde
I-1-4 Les relations interglandulaires de la thyroïde
I-2 Regards sur la pharmacologie thyroïdienne
I-2-1 L’évolution de la pharmacologie thyroïdienne
I-2-2 Une « spécialité » française : les extraits thyroïdiens et leurs analyses
I-2-3 Quelques autres formulations thyroïdiennes
II- La poursuite du développement de la médication thyroïdienne au tournant du siècle (1896 -1910)
II-1 Les pathologies thyroïdiennes
II-1-1 Catégorisation, aspects cliniques et thérapeutiques des pathologies
II-1-2 L’origine des pathologies thyroïdiennes : des points à préciser
II-2 Quelques méthodes chirurgicales dans les troubles thyroïdiens
II-3 La médication thyroïdienne et ses implications directes
II-3-1 Une médication généraliste
II-3-2 Des pratiques et des dangers de la médication
II-3-3 Le traitement par opothérapie des pathologies thyroïdiennes
II-3-4 Médication thyroïdienne, goitre, troubles physiques et psychiques associés.
II-3-5 les applications thérapeutiques de l’iodothyrine (thyroïodine)
II-3-6 Premières conclusions
III- L’opothérapie thyroïdienne « indirecte » et « symptomatique » au tournant du XIX siècle : un champ à défricher
III-1 Médication thyroïdienne et troubles gynécologiques
III-1-1 Les relations glande thyroïde et ovaires/utérus et leurs conséquences
III-1-2 Le cas ambiguë de la Chlorose
III-2- Médication thyroïdienne et affections diverses
III-2-1-Les troubles de la croissance et de la consolidation osseuse
III-2-2 Médication thyroïdienne et affections rhumatismales
III-2-3 L’Opothérapie thyroïdienne dans le psoriasis
III-2-4 Echecs et accidents de l’opothérapie thyroïdienne
III-2-5 L’évolution de la pratique de la médication thyroïdienne
IV- Conclusion
Partie B3 : La médication ovarienne et les autres médications glandulaires (1896-1910)
I La revanche de l’opothérapie ovarienne
I-1 L’expansion de l’ovariothérapie
I-1-1 Le fonctionnement des organes génitaux féminins : des connaissances encore parcellaires
I-1-2 Effets physiologiques du suc ovarien : expérimentation sur l’animal et l’homme sain
I-1-3 L’aspect « pharmacologique » de l’ovariothérapie : greffes et extraits
I-2 Ovariothérapie directe
I-2-1 Troubles de la ménopause naturelle/physiologique
I-2-2 Troubles de la ménopause artificielle (postopératoire)
I-2-3 Les dysfonctionnements ovariens
I-3 Opothérapie ovarienne indirecte et empirique
I-3-1 Le cas de la chlorose
I-3-2 : L’ovariothérapie dans la maladie de Basedow chez la femme
I-3-3 Opothérapie empirique
I-4 L’ovariothérapie et son évolution au début du XXème siècle
I-4-1Nouvelle catégorisation des troubles gynécologiques
I-4-2 Les troubles sécrétoires ovariens et les nouveaux traitements opothérapiques
I-4-3 Conclusion
II- Opothérapie des autres glandes vivifiantes
II-1 L’opothérapie cérébrale et transfusion nerveuse
II-1-1 L’opothérapie cérébrale et ses applications thérapeutiques
II-1-2 Une application particulière de l’opothérapie cérébrale : le cas de la chorée
II-2- Moelle osseuse, Rate & Ganglions lymphatiques
II-2-1 Moelle osseuse et médication médullaire
II-2-2 Médication splénique
II-3 La médication prostatique
II-3-1 Un constat peu encourageant
II-3-2 Extraits prostatiques et séminaux
II-2-3 Essais sur l’animal et chez l’homme sain
II-2-4 Les effets de la médication prostatique
III- Opothérapie des glandes antitoxiques
III-1 La médication hépatique
III-1-1 Fonctions et médications hépatiques : les acquis avant 1900
III-1-2 Pharmacologie des extraits hépatiques
III-1-3 Hépatothérapie et diabète sucré
III-1-4 L’Opothérapie hépatique dans d’autres affections du foie
III-2 La médication pancréatique : de vaines tentatives ?
III-2-1 Quand diabète et pancréas ne se rencontrent pas
III-2-2 Pancréas et médication pancréatique au tournant du XXème siècle
III-3 Opothérapie rénale
III-3-1 Le contexte historique et les débuts de l’opothérapie rénale
III-3-2 la montée en puissance des essais de toxicité
III-3-3 Le renouveau de l ’Opothérapie rénale après 1900
III-4 Médication surrénale
III-4-1 Le cadre historique : des petites glandes d’une si grande importance
III-4-2 Physiologie des surrénales et propriétés de leur sécrétion
III-4-3 Préparations des extraits surrénaux
III-4-4 Opothérapie surrénale et maladie d’Addison : justification et travaux
III-4-5 Quelques autres applications de l’opothérapie surrénale
III-4-6 Médication surrénale : Bilan et perspectives
IV- Les autres opothérapies glandulaires
IV-1 Médication orchidienne
IV-1-1- L’opothérapie testiculaire : travaux et controverses
IV-1-2 L’évolution et le renouveau de l’opothérapie testiculaire
IV-2- Médication pituitaire/ hypophysaire
IV-2-1-L’hypophyse : petite glande, grand mystère
IV-2-1 Une « explosion » de découvertes
IV-3 Médication thymique
IV-3-1 Physiologie du thymus
IV-3-2 Opothérapie thymusique (thymique)
V- Opothérapies tissulaires et diverses
V-1-Opothérapie gastrique et intestinale : contexte historique
V-1-1 les maladies digestives
V-1-2- les fonctions digestives
V-2 L’opothérapie intestinale
V-2-1 L’irruption de la sécrétine
V-2-2 Une enzyme inattendue : l’entérokinase
V-3 L’opothérapie « tissulaire » et les opothérapies non conventionnelles
VI-Conclusion
Troisième partie : La pérennité de la médication opothérapique
Partie C1 : De l’opothérapie à l’hormonothérapie
I La montée en puissance de « l’hormonothérapie »
I-1 Opothérapie et organothérapie dans les années 1920
I-2 La thérapeutique glandulaire au début des années 1930 : nouveaux produits et nouvelles problématiques
I-2-1 Vers une nouvelle opothérapie : « l’hormonothérapie »
I-2-2 Opothérapie versus hormonothérapie : des champs à définir
I-2-3 Nouveaux moyens, nouvelles contraintes
II Une révolution thérapeutique : l’insuline
II-2-1 l’insuline au Laboratoire : origine, propriétés-physico-chimiques et mode de préparation
II-2-2 La production industrielle et ses problématiques
II-2-3 Propriétés, effets physiologiques et dosage de l’insuline
II-2-4 La mise en place du traitement insulinique et son évolution
III De l’opothérapie glandulaire à l’hormonothérapie : quelques exemples
III-1 Thyroïde et thyroxine
III-1-1 La résistance de la thyroïdine
III-1-2 Une nouvelle médication thyroïdienne ?
III-1-3 L’arrivée de la thyroxine et ses implications
III-1-4- Thyroxine ou thyroïde totale ?
III-2- Les Surrénales et leurs « hormones », adrénaline, Cortine
III-2-1- L’adrénaline et les ambigüités de la sécrétion médullo-surrénale
III-2-2 Cortex surrénal, Cortine, maladie d’Addison et autres
III-3 L’Hypophyse, ses hormones et ses mystères
III-3-1 L’Hypophyse : lobes, fonctions et hormones
III-3-2 -L’Opothérapie Hypophysaire au début des années 30
III-3-3 Résumé/conclusion
III-4 Autres glandes et tissus
III-4-1 La médication parathyroïdienne
III-4-2 Médication testiculaire : à la recherche de l’hormone
III-4-3 La médication ovarienne et son évolution dans les années 1930
III-4-4 Opothérapie placentaire
III-4-5 Les opothérapies mineures
IV La montée en puissance des pharmaciens entre les deux-guerres
IV-1 Le pharmacien gardien du temple ?
IV-2 Opothérapie et thérapeutique : une place à consolider
IV-3 Les problématiques de la galénique
V Conclusion
Partie C2 : La mise à disposition des produits thérapeutiques (1900-1990)
I- De l’abattoir à l’ « atelier » du pharmacien
I-1 La collecte des glandes pour l’opothérapie : une activité artisanale bien établie
I-1-1 Les lieux : Abattoir et équarrissage dans les années 1900-1920
I-1-2 Collecte et conservation des organes dans les années 1920/1930
I-2- Obtention de la poudre et d’extraits d’organe
I-2-1 Préparation et conservation des poudres d’organes (années 1920/1930)
I-2-2 Les préparations au laboratoire et les autres extrait opothérapiques
I-2-3 Le cas d’un tissu à usage général : le traitement du sang d’abattoir
I-2-4 Les préparations organiques injectables
I-3 La matière opothérapique dans la société
I-3-1 Valeur thérapeutique des organes et extraits d’organes : une controverse récurrente
I-3-2 Législation et opothérapie
I-3-3 Contraintes et enjeux économiques
I-4 Les aspects « matières » pour l’opothérapie de la seconde guerre mondiale aux années 1950
II- Les pharmaciens et leurs produits
II-1- les années 1920-1940
II-1-1 Opothérapie glandulaire
II-1-2 Les médicaments « non glandulaires »
II-2- Des années 1940 aux années 1990
II-2-1 Les décennies 1940-1950
II-2-2 Les décennies 1960-1980
II-2-3 les années 1980-90 : inventaires avant décès
III- Conclusion
Conclusion
Index
Résumé
Résumé en anglais

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