Les différentes étapes de réalisation d’audit environnemental

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Climat et paramètres caractéristiques (précipitation, température, évaporation, vent):

Comme elle appartient dans la région centrale de Madagascar, elle est donc sous climat tropical d’altitude. On y distingue deux saisons principales :
la saison fraîche : du mois de novembre au mois d’avril.
la saison chaude et sèche : du mois de mai au mois d’octobre.
Au cours de la transition saison chaude et saison fraîche (avril mai), on observe les derniers orages.
Les précipitations moyennes sont comprises entre 1200 et 1500mm. Pendant la saison sèche qui est beaucoup plus marquée (dure 6mois), elles restent comprises entre 10 et 50mm.
La température moyenne annuelle est inférieure à 20°C. Pour le mois le plus frais, la température est comprise entre 10 et 15°C. L’humidité atmosphérique et la nébulosité sont assez moins accentuées.
L’évaporation potentielle est comprise entre 800 et 1200mm. On y observe 6 à 10mois « presque humides » et de ce fait, l’évapotranspiration réelle ne présente plus que 70 à 80% de l’ETP (évapotranspiration potentielle). L’indice global d’humidité est compris entre 20 et 100.
On a la courbe pluie- évaporation qui se présente comme suit :
: Constitution de la réserve en eau du sol.
: Ruissellement et drainage.
: déficience en eau pendant les mois secs.
: utilisation de la réseau en eau.
Ce sont les vents « alizés » qui s’écoulent en direction de l’Est qui domine à Antananarivo. La vitesse de vent au voisinage du sol est plus grande le jour que la nuit. Cette vitesse augmente au cours de la matinée, atteint son maximum dans l’après midi et décroît ensuite pendant la nuit. Elle varie de 16 à 25m/s. Il est à noter que les orages qui se produisent généralement en fin d’après- midi contribuent également au renforcement de la vitesse du vent. Pendant les passages des cyclones, les vents sont plus violents.

Zones sensibles :

D’après la définition de la zone sensible que nous pouvons trouver dans l’arrêté interministériel n° 4355/97, le marécage à côté de la CTA fait parti de la zone sensible.
Ce marécage dont le nom n’est pas bien défini se caractérise par la présence d’eau en permanent et de taux de recouvrement par des végétations hydrophiles de l’ordre de 75% dont le « zozoro » ou cyperus s.p. est le plus prépondérant. Ce marécage est entouré par des bassins versants et il représente le point le plus bas du site. Il a une liaison avec la rivière Ikopa.
C’est le terminal centre de rejet de tout effluent liquide provenant de la CTA ainsi que de l’usine  PAPMAD et d’accumulation des eaux de ruissellement des versants qui l’entourent.

Sols :

Le bassin supérieur de l’Ikopa représente une superficie de 4 290Km2. Il est caractérisé par un degré prononcé d’occupation de sol. A part l’agglomération, il est surtout utilisé pour l’agriculture dont la riziculture prédomine.
Ce sont des sols hydromorphes, constitués essentiellement par des argiles (les bas fonds) mais les versants sont des sols ferrallitiques. Ils représentent une perméabilité moyenne. Les versants sont très sensibles à l’érosion vus qu’ils sont dépourvus de protection. C’est ainsi qu’en période de pluie, la rivière Ikopa se trouble.

Milieu humain :

La population à Ambohimanambola est constituée par des « merina » ou gens originaires du haut plateau. Le personnel de la CTA est aussi prédominé par cette ethnie. De toute manière, il n’y a pas grande valeur sur cette question.
Actuellement, Ambohimanambola est devenu une ville d’extension. La population est jeune, moins dense, de niveau de scolarisation proportionnelle à celle de la ville d’Antananarivo. La vie coûte moins chère que celle de la ville d’Antananarivo.

La rivière Ikopa à Ambohimanambola :

Historique :

L’Ikopa prend sa source au Sud –Est d’Antananarivo au sommet d’une falaise orientale de 1600m d’altitude. Dans sa partie amont, elle est formée par la réunion de deux rivières : la Varahina Sud et la Varahina Nord qui prennent respectivement leur source dans le massif d’Ambohimiringy en bordure de la zone forestière de l’Est et dans le massif d’Ambohibe-Ambohitrinandriana au Sud de Mantasoa.
Du confluent de ces branches mères, elle coule sur 20Km avec une pente moyenne du lit de 3m/Km jusqu’à Ambohimanambola. A l’arrivée dans la plaine d’Antananarivo, la pente du lit s’atténue considérablement.
Comme tous les autres fleuves et rivières à Madagascar, les gens prétendent qu’il existe des parties de cette rivière qui abritent des forces surnaturelles. Ainsi, chaque année, surtout pendant la période pluvieuse, il faut y avoir des morts par noyade. Ce sont surtout les étrangers qui sont les premiers victimes ou cibles. Des règles de conduite ou de comportement sont à respecter si on veut toucher l’eau ou passer à sa côté : il est interdit de porter des vêtements de couleur « rouge », de manger du porc, …

Récapitulatifs des caractéristiques hydrologiques :

Station : Ambohimanambola.
Superficie du bassin versant : 1503 Km2. (naturelle) et 1407Km2 (réelle).

MODES D’EXPLOITATION ET DE TRAITEMENTS

Cette partie va décrire les différentes activités à entreprendre à la CTA. Elle englobe les divers traitements avant usage des matières premières et intrants, les opérations de productions proprement dites et leurs activités connexes, les modes d’élimination des déchets ou produits inutiles.

Traitements des eaux d’alimentation :

L’eau brute doit être « potable ». Ainsi, elle doit être dépourvue d’impuretés et même des microbes pathogènes.
Quant à l’eau douce, en plus que des traitements physico-chimiques et bactériologiques avec les quels on traite l’eau brute, elle doit être portée à une valeur de pH assez élevée. Ceci pour protéger les parois de la chaudière et des moteurs contre la formation des incrustations ou entartrage des surfaces d’échange, éviter l’érosion cavitaire de certains composants du circuit ou la corrosion suite à l’oxydation des surfaces d’échange pouvant aller jusqu’à la perforation des tubes et percement des parois.
Le traitement des eaux est assuré par le CTE (Centre de Traitement Eau) qui se trouve dans l’enceinte de la JIRAMA elle-même (à 500m de la CTA).

Procédés de traitement :

L’eau est prise dans la rivière Ikopa. Deux pompes qui marchent l’une après l’autre la refoule vers le CTE par l’intermédiaire des conduites en « tube noire ».Au CTE, il y a deux bassins à 7 compartiments chacun. A l’entrée du bassin, il y a une vanne d’injection de produits de traitement : sulfate d’alumine (Al2(SO4)3) et de chaux (Ca (OH)2). Des pompes doseuses assure le dosage pour avoir la concentration et la quantité nécessaire à introduire. En période normale, on a les concentrations respectives suivantes : 60% pour le chaux et 80% pour le sulfate d’alumine. Pour les périodes pluvieuses pendant lesquelles la rivière Ikopa se trouble et renferme trop de matières en suspension ou MES, il faut augmenter ces taux.
La quantité de produits à introduire est de 20Kg par jour pour le sulfate, 08Kg pour le chaux et 1kg d’hypochlorite. L’hypochlorite est une solution concentrée et les deux autres sont des poudres.
Ces produits favorisent la floculation des MES de fines particules permettant ainsi la décantation ou la filtration.
Aux premier et deuxième compartiments se manifeste l’émulsion des produits de traitements avec de l’eau à traiter. Cette dernière est agitée par système physique (variation de position de troue de transvasement). Aux 3ème, 4ème, 5ème et 6ème compartiments, l’eau se tranquillise et les floculats se forment et se décantent au fond. Au 7ème compartiment, l’eau passe dans un pré filtre avant qu’elle n’entre dans un bassin de filtration qui est muni des sables comme agents filtrants. Après filtration, l’eau est collectée dans un réservoir de 280m3 dans lequel, elle va subir un traitement bactériologique à l’aide de l’hypochlorite de sodium (NaClO) ou eau de Javel.

Lavage des filtres à sables :

Quand le bassin de filtration est saturé, la filtration ne se passe plus. Ainsi il faut éliminer ces impuretés qui se colmatent et bouchent les mailles d’entres particules de sables. Pour ce fait, on y introduit de l’air de barbotage. Après on rince avec de l’eau propre.
L’eau de lavage qui renferme les filtrats éliminés est ensuite à rejeter librement au milieu environnant sans aucun système de drainage ou d’évacuation spécifique.

Traitement de l’eau de refroidissement usagée :

L’eau chaude provenant du refroidissement des moteurs sera refroidie au sein du tour de refroidissement ou radiateur à ventilations mécaniques. Il y a évaporation des eaux gazeuses à l’atmosphère et la quantité d’eau rejetée est de l’ordre de 18m3/h.
Il est à noter qu’en circuit normal, l’eau de refroidissement n’est pas contaminée car elle assure son rôle de refroidisseur en effectuant l’échange de température tout en étant renfermée dans des fines conduites en fines serpentins. L’eau refroidie est donc encore utilisable. On la recycle et la renvoie dans le moteur avec un appoint proportionnel à la perte par évaporation qu’est de 18m3/h.

Evacuation des eaux de pluies et des eaux usagées :

Eau vanne :

L’eau vanne provenant des sanitaires (douche, WC, lavabo,…) est traitée dans une fosse septique dans laquelle elle va subir des traitements bactériologiques (destruction des matières organiques par des masse fer).

Eau de lavage et eau de pluie :

Les eaux usagées pour le nettoyage des pièces contiennent évidement des salissures qui sont des huiles ou graisses, des hydrocarbures, des émulsions formées par des savons et des salissures,… Le lavage s’effectue dans un endroit adéquat.
Les eaux de pluie lessivent les toitures et les parterres. Ainsi, elles amènent avec elles des poussières, des dépôts de Calamis, des huiles ou graisses, des hydrocarbures,…
Le « génie civil » de la CTA contient un système de récupération et de traitement de ces eaux par intermédiaire des pentes, dalles,… Elles sont après à récupérer puis à traiter dans la fosse de décantation.

Dépotage des hydrocarbures :

Les combustibles arrivent à la CTA par wagon ou camion citerne. Leur capacité est environ de 30 000L. Le dépotage est assuré par des électropompes qui vont refouler les combustibles de la citerne mobile vers les grandes cuves de stockage. Ces pompes sont abritées dans une localité construite en dur.
Pour conserver la température, afin d’avoir un liquide plus fluide, le citerne transporteur de fuel est souvent muni de « thermos ».Toute fois, afin de faciliter ou d’accélérer le dépotage, il faut chauffer le fuel par circulation d’eau chaude.

Traitements du combustible :

Le fuel est arrivé à l’état brut à la CTA. Avant son usage, il lui faut des traitements préliminaires.

Enfouissement de déchet de fuel oil :

Le déchet de fuel récupéré après la méthode de décantation est après à pomper et à récupérer dans des fus (qui sont des emballages perdus des huiles lubrifiantes). Il est encore combustible et on peut le revaloriser pour faire fonctionner des chaudières. Cependant, les chaudières de la CTA, vues leur marque et les recommandations des constructeurs, ne sont pas compatibles avec le fuel-oil. En plus, comme il s’agit d’un déchet, il contient des impuretés et des incombustibles qui risquent de produire des fumées plus polluantes.
Des receleurs qui ont des chaudières qui marchent avec le fuel viennent les récupérer. Malheureusement, à Tananarive, ils ne présentent que de nombre minime. L’offre est donc très élevée par rapport à la demande. Par conséquent, il reste une grande quantité non valorisable que la CTA doit rejeter.
Tenant compte de la sauvegarde de l’environnement, la CTA a crée un centre d’enfouissement sur le sommet d’un versant appelé Andavabitsy qui se trouve à peu près à 500m de la centrale. La CTA a conçu deux fosses d’environ 10m de profondeur et 8m de diamètre. Le premier est déjà plein par des récupérations des déchets de dépollution du marécage.
Les fosses sont non maçonnées et dépourvues de couverture. Ce sont tous des ouvrages nouveaux (en 2005).

Stockage des hydrocarbures :

Comme dans toutes les industries de production, par prudence, il faut toujours de gestion de stocks. La pénurie en combustible est le premier problème de blocage de bon fonctionnement d’une centrale thermique entraînant ensuite une défaillance de charge d’électricité à Madagascar.
La CTA lance une commande continue, exemple : 200 000L à livrer dans 120jours.
Le stock d’alarme est de 600 000L pour le fuel et 20 000L pour le gasoil.
Ces combustibles sont à stocker dans des grandes cuves.

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Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
Chapitre 1 GENERALITES
1.3.1.Environnement
1.3.2.Audit environnemental
1.3.3.Les différentes étapes de réalisation d’audit environnemental
1.3.4.Outils et méthodologie d’approche
Chapitre 2 DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
2.1DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT
2.1.1.Situation géographique
2.1.2.Climat et paramètres caractéristiques (précipitation, température, évaporation, vent)
2.1.3.Zones sensibles
2.1.4.Sols
2.1.5.Milieu humain
2.1.6.La rivière Ikopa à Ambohimanambola
2.2Description de l’Entreprise
2.2.1.La centrale Thermique d’Ambohimanambola (CTA)
2.2.2.Les ressources
2.2.3.Intrants
2.3MODES D’EXPLOITATION ET DE TRAITEMENTS
2.3.1.Traitements des eaux d’alimentation
2.3.2.Traitement de l’eau de refroidissement usagée
2.3.3.Evacuation des eaux de pluies et des eaux usagées
2.3.4.Dépotage des hydrocarbures
2.3.5.Traitements du combustible
2.3.6.Traitement des effluents liquides
2.3.7.Stockage des hydrocarbures
2.3.8.Combustion
2.3.9.Nettoyage
2.3.10.Entretien et réparation
2.3.11.Evacuation de fumée
2.3.12.Elimination des fonds de cuves
2.4Processus de fabrication
Chapitre 3 IDENTIFICATION DES IMPACTS ET DE LEURS SOURCES
3.1MALADIES PROFESSIONNELLES
3.2 POLLUTION DE L’EAU méthane (CH4) monoxyde de carbone (CO) gaz carbonique (CO2) sulfures (SOx) et nitrures (NOx) ozone (O3) poussière les métaux lourds dioxine et furane
3.6 Impacts sociaux
5.1Impacts « out door » ou « extra muros »
5.2Impacts « indoor » ou « intra- muros »
3.7Impacts économiques
Chapitre 4 ANALYSE DES RISQUES ET DES DANGERS
4.1Description des accidents passés
4.4.1.Incidences mécaniques
4.4.2.Incidence électrique
4.4.3.Incidence environnementale
4.2Problèmes existants actuellement
4.2.1.Inadéquation du système de traitement des effluents
4.2.2.Sous dimensionnement de la cheminée
4.2.3.Inexistence des pièces de rechange
4.3Analyses des dangers susceptibles de se passer
Chapitre 5 MESURES D’ATTENUATION ET RECOMMANDATIONS
5.1Atténuation des impacts sur l’émission atmosphérique
5.1.1.Résolution du problème lié à la décharge d’effluent liquide
5.1.2.Assurance de sécurité
5.2Mesures de compensation
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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