Méthode de dimensionnement et matériaux en construction routière

Les routes occupent une place primordiale dans le développement économique, social et culturel d’un pays. Pour nous à Madagascar, les routes non-revêtues comptent 49.638 Km parmi 54.938 Km des routes existantes (V.P.M.2003), c’est à dire 90%, un pourcentage très important compte tenu de la longueur des routes existantes, ce pourcentage montre que les routes non-revêtues jouent un rôle important dans les fonctions et les effets du réseau routier tels que, d’une part, dans les communications terrestres entre différentes villes dans l’amélioration des conforts pour les usagers et dans l’amélioration des sécurités, et d’autre part, dans la diminution du coût du transport et le gain de temps.

L’ Entretien des routes avait été négligé, en l’espace de 22 ans ( 1969 – 1991 ), 7300Km de routes sont officiellement perdus de la circulation, soit une moyenne de 330 Km de perte par an. Ainsi, la plupart des réseaux économiques sont dans un état déplorable et deviennent impraticables quelques années après leur construction.

Actuellement, l’Etat a un programme de construire 9.000Km de routes en terre dans les cinq ans avenirs. Pour pérenniser et pour mener à bien les constructions des routes non-revêtues, il faut tout d’abord bien connaître le milieu et plus exactement les caractéristiques des sols formant la couche de roulement. Il n’est pas suffisant de maîtriser et d’appliquer les principes de calcul. Il est aussi nécessaire, et même fondamental, de n’utiliser que des produits de bonne qualité et répondant aux normes internationales en vigueur.

Méthode de dimensionnement et matériaux en construction routier

Epaisseur de la couche de roulement 

Une chaussée non revêtue est constituée par une ou deux couches de matériaux (couche de fondation, couche de roulement) . La couche de roulement supporte directement le trafic, mais elle n’est pas protégée contre les intempéries. Souvent la couche de roulement en matériau sélectionné est déposée directement sur la plateforme terrassée. Une couche de roulement doit offrir les meilleurs qualités routières possibles compte tenu des matériaux disponibles et du climat, néanmoins elle doit pouvoir être réalisée de façon économique : faible prix de revient et grande simplicité de mise en œuvre. La couche de roulement doit avoir les caractéristiques mécaniques pour supporter des contraintes élevées (cisaillement) et résister à l’usure. Elle doit conserver sa triple résistance au poinçonnement, à l’érosion et au dérapage quelles que soient les circonstances climatiques.

Pour les chaussées en terre il n’existe pas de méthode de dimensionnement universellement admise et employée, d’ailleurs une telle méthode ne s’impose pas car il est très facile de renforcer une route non revêtue par rechargement. En général, on utilise assez couramment des épaisseurs de 15 à 20 centimètres. On peut retenir parmi les méthodes celles déduites des abaques CBR et des abaques du Road Research Laboratory.

Matériaux pour sous-couche

Couche anti-contaminante 

La couche anti-contaminante a pour fonction de prévenir la contamination de deux couches de matériaux de granulométrie différente, c’est à dire l’infiltration de l’un dans l’autre. Ces matériaux seront des sols tels que sables ou graves naturelles de dépôts alluvionnaires ou obtenus par concassage de roches issues de carrières agréées. Les matériaux utilisés devront : Etre de classe 0/5 et obtenus par concassage de roches issues de carrières agréées ou d’un sable de rivière.

Couche anti-capillaire 

La couche anti-capillaire a pour fonction de couper les remontées d’eau dans les couches de chaussées. Les matériaux pour couche anti-capillaire seront constitués par du sable de rivière. Ils devront posséder les caractéristiques suivantes :

– être exempts de terres, de matières organiques ou détritus divers
– ne pas contenir plus de trois (3%) pour cent de particules fines inférieures à quatre vingt (80) microns
– accuser un équivalent de sable supérieur à quatre vingt cinq (ES > 85)
– répondre aux critères de non contamination soit D15 anti-contaminante < 5 D85 sol protégé .

L’épaisseur minimale de la couche mise en œuvre sera de quinze (15) centimètres Avec des matériaux moins bien gradués, le Titulaire peut également proposer l’emploi de nappes géotextile répondant aux mêmes critères de non contamination.

Matériaux pour remblais :
Les matériaux nécessaires à l’exécution des remblais, à l’élargissement de la plateforme ou au relèvement éventuel du profil en long proviendront en priorité, si leurs qualités le permettent, et sauf prescriptions contraires, des déblais situés aux distances d’économie optimale de transport (déblais dans le profil ou déblais voisins).En cas d’insuffisance les matériaux seront issus d’emprunts fournissant .

Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Généralités sur les sols et les routes en terre de la province autonome d’Antananarivo
1. Etude des sols
2. Classification des sols dans la province autonome d’Antananarivo
3. Méthode de dimensionnement et matériaux en construction routière
4. Etat des routes
5. Entretien des routes en terre
Chapitre II : La stabilisation
1. Introduction
2. Méthodes de stabilisation
3. Option de la province autonome d’Antananarivo
4. Méthodologie pour une évaluation adéquate des performances des
différents stabilisants pour des sols différents dans des cas réels
Chapitre III : Expérimentation des entreprises au niveau de la province autonome d’Antananarivo
1. SOL-CONAID
2. SOL-TOPSEAL
3. Contrôle et suivi du banc d’essai d’Ambohimanambola PK2+087 au PK3+187
Chapitre IV : Avantages et inconvénients
1. Avantages
2. Inconvénients
Chapitre V : Comparaison économique
1. Estimation des coûts d’investissement
2. Comparaison du coût de la route en quartzites, latérite rouge et sol stabilisé en CONAID ou TOPSEAL
CONCLUSION

Lire le rapport complet