DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA REGION DE DAKAR DE 1954 A 2009 PAR APPROCHE SIG

L’historique de l’occupation de la CAM

   Suite à l’épidémie de peste de 1914, l’arrêté n°1467 du 19 septembre signé par le Gouverneur William PONTY entérine le recasement d’une bonne partie des établissements lébous du Plateau, les 6 Pinths, à la Médina. Une seconde série de déguerpissements va être à l’origine de la création des autres quartiers. Selon A. SECK, c’est « à partir des grandes décisions de faire de Dakar un point d’appui militaire et un siège du Gouvernement Général que les déplacements de villages se sont poursuivis et même accélérés». La dernière vague de quartiers s’étant installée dans la CAM était atypique comparée à la morphologie des établissements qui les ont précédés. En effet, ils n’ont fait l’objet d’aucun lotissement puisqu’ils ont été érigés par des migrants venus de l’intérieur du pays et constituaient un habitat spontané aux allures de taudis.

L’occupation du sol en 1954

   L’occupation du sol dans la CAM en 1954 est déjà largement dominée par le bâti avec 70,87%(1613786,03 m2) de la superficie totale. A la couche du bâti suit celle des sols nus avec 10,95% (249342,04 m2). Ils sont localisés surtout dans l’enceinte des infrastructures publiques ce qui permet leur mise en défens. La végétation ligneuse comprend 6,06% (137977,09 m2) de la superficie totale et est surtout localisée dans le cimetière musulman Abattoirs , dans l’actuelle Sur la base de la photo aérienne de 1954. En 1954, le cimetière n’était pas encore fermé, il le sera en 1972. Maison de la culture Douta SECK10 ainsi que dans le complexe « Ecole Médine ». La végétation herbacée quant à elle occupe l’avant dernière place dans l’ordre surfacique des couches d’occupation avec 4,62% (105131,99 m2). A l’instar de la végétation ligneuse, cette couche est surtout présente dans le cimetière Abattoirs, à l’actuel emplacement du Village Artisanal de Soumbédioune mais aussi dans l’enceinte du stade Iba Mar DIOP. La plage, de l’ordre de 0,99% (22638,77m2), est le plus faiblement représentée des couches d’occupation des sols de la commune.

Les facteurs de la dynamique

   Le recoupement des données du tableau 3 et de la figure 5 avec les guides d’entretien, la documentation et les cartes d’utilisation du sol nous ont permis de déterminer les facteurs qui ont présidé à la dynamique de l’occupation. Le recul du bâti (-2,73%) : est du d’une part à l’aménagement des infrastructures routières (Boulevard du Général De GAULLE) qui a nécessité le déguerpissement de quartiers réguliers (Fith Mith, Cité Chemin de fer) dont une partie a été recasée dans la CAM (Cité Chemin de fer) à l’emplacement de l’ancien Gibraltar et une autre hors de la CAM. L’accrétion de la plage (+0,80%) : celle-ci a été plus difficile à appréhender du fait de la qualité des photos aériennes. La difficulté réside d’abord dans le fait que le haut de falaise se perçoit plus nettement sur la photo de 1966 ce qui fait qu’elle remonte plus en amont vers le continent sur la dite image. Dans ce cadre, et en optant pour une évaluation de l’estran par la mesure de sa largeur, nous n’avons pu ici tenir compte de la pente de la plage et de la correction des marées. Mais, celle-ci étant d’amplitude faible et notre Géoréférencement de bonne précision, l’accrétion obtenue sur la période de 12 ans peut-être largement justifiée. Le recul des sols nus (-2,44%): a eu comme facteur d’une part l’aménagement du Boulevard du Général De GAULLE à l’instar du bâti, et d’autre part l’occupation irrégulière du terrain vague (photo 1954) situé en face du parc municipal des sports. L’accroissement de la végétation herbacée (+1,33%) : celui-ci est surtout du à la progression des surfaces recouvertes de végétation herbacée aux alentours du cimetière (actuels village artisanal et en face de la cité police), mais aussi à l’intérieur du cimetière où elle a fortement supplanté la végétation ligneuse (figure 2). Par ailleurs, la qualité de la photo de 1954 peut aussi être en partie à l’origine de l’évolution, étant donné qu’un espace jugé nu peut être recouvert d’un tapis herbacé sans que cela ait été perçu clairement au cours de l’interprétation. Le recul de la végétation ligneuse (-0,84%) : se matérialise par la forte diminution de celle-ci dans l’enceinte du cimetière musulman Abattoirs. Le facteur lié à ce fait est probablement l’utilisation de l’espace boisé restant comme dernier carré (qui se traduit sur l’image 1966 essentiellement par de la végétation herbacée) ; le cimetière étant en effet fermé en 1972.

Son niveau d’équipement et son poids démographique

   La CAM est relativement bien pourvue autant en infrastructures routières que publiques ceci en fait une destination ou un passage pour rallier le centre ville. Corrélé à son poids démographique, cet aspect fait qu’elle représente un énorme marché pour les opérateurs économiques d’où la forte présence d’activités comme le commerce, l’artisanat… Par ailleurs, il convient d’ajouter que le profil des premiers occupants de la CAM, en l’occurrence les lébous, se caractérise par une famille très élargie, de 15 personnes en moyenne et regroupée dans une même concession. Aussi, les litiges fonciers sont fréquents dans cette catégorie d’occupants, ceux-ci se soldent le plus souvent par la vente de la maison familiale. En effet sur le bâti de niveau R+2 et plus, la quasi totalité (+ de 80%) a été rachetée à des familles léboues.

Les risques liés aux activités industrielles (risques industriels)

   Ceux-ci concernent surtout le voisinage habitat / activités industrielles comportant des dangers réels pour la sécurité des biens et des personnes. A l’échelle de la commune, le cas des stations d’essences contigües aux habitations peut être signalé. Et à une l’échelle supra communale, ils concernent les industries localisées au Sud Ouest de la CA de Hann-Bel-Air dont les effets impactent sur la partie Nord Est de la CAM. Toutefois ces aspect n’est pas traité dans le présent travail.
Ex : Les risques liés à la cohabitation habitat / activités industrielles: La partie nord est de la CAM correspond au quartier Gibraltar Ainsi, les risques majeurs liés à ce type de cohabitation sont entre autres, [1] les incendies avec une grande éventualité de propagation du fait de la densité du bâti et [2] une intoxication par voies respiratoires par les produits toxiques. Ces derniers sont plus persistants dans des espaces comme la CAM où le bâti en hauteur fait écran à la circulation des flux. En ce qui concerne la planche qui suit (Pl. photographique 2), elle illustre un fait assez récurrent dans la CAM qu’est la contigüité des stations d’essence avec les habitations. Pour ce cas ci, 15,25% de la superficie de la « zone densément bâtie » est concerné par les risques d’incendie et d’intoxications ainsi que 13, 95% de sa population.

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Table des matières

Introduction générale
Problématique
Contexte
Justification
Question de recherche
Objectif
Hypothèses
PREMIERE PARTIE CADRE DE L’ETUDE
I- CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
1- CADRE CONCEPTUEL
1.1- Discussion conceptuelle
1.2- Analyse bibliographique
2- CADRE METHODOLOGIQUE
2.1- La revue documentaire
2.2- La phase de collecte de données sur le terrain
2.2.1- Les enquêtes terrain
2.3- Le traitement des données
2.3.1- La cartographie
2.3.1.1- Le modèle numérique d’élévation (MNE)
2.3.2 – L’analyse des données cartographiques
II- CADRE DE LA ZONE D’ETUDE
1-Cadre physique
2-Cadre humain
DEUXIEME PARTIE : LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DE LA COMMUNE ET SES FACTEURS
Chapitre 1 : L’étalement urbain ou dynamique horizontale de l’occupation du sol de 1954 à 1966
I- La dynamique de l’occupation du sol de 1954 à 1966
1- L’occupation du sol en 1954
2- La dynamique entre 1954 et 1966
2-a. La stabilité
2-b. L’évolution
II- Les facteurs de la dynamique
Chapitre 2 : La dynamique de l’occupation du sol de 1966 à 1997
I- La dynamique
1- La stabilité
2- La stabilité
II- Les facteurs de la dynamique
TROISIEME PARTIE : LA DENSIFICATION DU BÂTI ET LES RISQUES ASSOCIES
Chapitre 1 : Densification du bâti ou dynamique verticale dans la CAM de 1997 à 2009
1- Pourquoi le Modèle Numérique d’Elévation
2- L’occupation actuelle (densification du bâti)
2.1- Les facteurs de l’occupation
Chapitre 2 : LES RISQUES LIES A L’OCCUPATION ACTUELLE DU SOL
1- Les risques liés aux activités industrielles (risques industriels)
1. a- Les risques liés à la cohabitation habitat / activités industrielles
2-Les nuisances liées à l’assainissement
Conclusion générale
Bibliographie

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