Education nutritionnelle et démonstration culinaire au niveau communautaire

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

L’avitaminose A

La vitamine A est indispensable à la survie de l’enfant parce que ses fonctions sont nobles dans l’organisme. Elle facilite une croissance et un développement harmonieux. La carence en vitamine A peut entraîner la cécité ou l’héméralopie (cécité nocturne ou crépusculaire).Les résultats de L’EDS 19974 ont montré une prévalence en héméralopie de 1,9% chez les enfants de moins de 3 ans. Ainsi, le gouvernement malgache a fixé comme objectif « l’élimination totale des troubles imputables à une carence en vitamine A ».
En 2005, 76%5 des enfants de moins de 5ans ont reçu des compléments en vitamine A (INSTAT et MACRO, 2005).

L’anémie ferriprive

Le fer est un élément minéral essentiel au fonctionnement de globules rouges du sang. Il se trouve associé à l’hémoglobine qui sert à transporter l’oxygène aux tissus et le gaz carbonique vers les poumons. En absence du fer, la quantité d’hémoglobine diminue, c’est pourquoi cette carence est appelée « anémie nutritionnelle ». L’anémie ferriprive entraîne la diminution de la performance cognitive des enfants, et le ralentissement du développement moteur (POLLIT ,1983).
A Madagascar, plus des deux tiers (68%) des enfants âgés de 6-59 mois sont anémiés : 35% sous forme légère 6 , 31%sous une forme modérée7 , et 3%sous la forme sévère8(INSTAT et ORC MACRO, 2005).Concernant l’anémie au niveau scolaire, la prévalence est de 38% dont 25% d’enfants présentant une anémie légère. 12% sous forme modérée et 1%atteint d’une anémie sévère (RAZAFIARISOA, 2001).

Besoins nutritionnels des enfants et caractéristiques requises pour les aliments de complément

Pour croître, un arbre a besoin de puiser dans le sol des substances nutritives. De même, l’être humain a besoin des substances nutritives pour se maintenir en vie, se développer et être actif. Ainsi, les besoins nutritionnels journaliers d’un individu correspondent à la quantité minimale de nutriments nécessaires pour qu’il se maintienne en bon état de santé physique et psychique en tenant compte de son état physiologique, de son sexe, de son poids, de son âge, de son environnement et de son état physique (BESANÇON, 1977). Pour pouvoir se développer harmonieusement, l’organisme a donc besoin d’une alimentation suffisante, équilibrée, variée et saine.

FILIÈRE MORINGA OLEIFERA À MADAGASCAR:

Madagascar possède une richesse non négligeable de Moringa oleifera, communément appelé « Ananambo ». C’est une plante endémique au nord de l’Inde et Pakistan, connue à travers le monde pour ses valeurs nutritionnelles et ses vertus extraordinaires dans le domaine thérapeutique. L’introduction en Afrique de l’Est du Moringa oléifera date du début du XXè siècle (FOIDL et MAKKAR., 2001). Le Moringa oleifera a été introduit à Madagascar depuis l’époque coloniale et sa situation géographique se trouve sur le large de la partie côtière de notre île. A cette époque, il est considéré comme plante ornementale et sa valorisation est presque méconnue par les habitants du dit lieu, seuls les hauts fonctionnaires de l’Etat l’apprécient en tant que « romazava » d’où aussi son appellation « Ananan’ny fonctionnaire » (ROSA., 1993). Dans le monde, son appellation varie selon les pays et même les régions.
Vers les années 90, il est considéré comme « arbre miracle », eu égard d’une part à sa richesse nutritionnelle, et d’autre part à sa facilité de culture, outre ses propriétés dans les domaines cosmétiques, alimentaire et thérapeutique.
Le Moringa oléifera Lam. est le seul genre de Moringaceae, famille apparentée aux Brassicaceae (GUBBEN et DENTON., 2004). Il adopte l’aspect d’un arbuste avec une hauteur moyenne de 8,5 m et qui peut atteindre 25 m de haut à l’âge adulte (LALA et TSAKNIS., 2002).
C’est une plante ubiquiste et pousse très bien sur les côtes et les régions de mi-altitude de Madagascar, là ou les conditions climatiques sont très favorables à sa croissance. Pour attester cette idée, une plante de Moringa à l’âge de 5mois cultivée dans l’enceinte du site vitrine de la région Boeny est donnée dans la figure suivante.

Conditions culturales du Moringa à Madagascar

Comme tout être vivant, le Moringa oleifera pour assurer sa viabilité exige des conditions satisfaisantes. Ainsi il est donc tributaire des facteurs climatiques du milieu. Il s’agit alors de.
– la température.
– l’apport hydrique.
La température peut se traduire par la chaleur c’est-à-dire l’énergie. Elle maintient l’état physiologique de la plante en général (respiration, photosynthèse) et chaque stade de développement de la plante possède ses besoins spécifiques en température. L’eau également détient un rôle non négligeable à la viabilité de la plante ; elle transporte les éléments indispensables d’une part à l’humification du sol et d’autre part à la nutrition de la plante. Donc, ces deux éléments sont considérés comme une condition sine qua non à la croissance de la plante. Le Moringa oleifera est considéré comme une plante très résistante en milieu marginal (arides à semi-arides). Il pousse aisément sous un climat semi-aride tropical et subtropical ainsi que dans les régions humides et se plait également sur les sols sablonneux et bien drainés.
– la température moyenne annuelle de croissance se situe entre 10 et 36 °C (OPTIMA, 2000 et SAQALLI, 2000) ; elle peut supporter des températures élevées jusqu’à 45°C. Néanmoins, elle préfère les emplacements chauds baignés par le soleil ayant une température moyenne annuelle entre 22 et 25°C. Les températures moyennes basses (moins de 15°C) nuisent à la croissance de la plante qui voit sa production de graine fortement affectée.
– la précipitation moyenne annuelle se situe de 100 jusqu’à 2000 mm ; l’optimum de développement se trouve dans les zones à précipitation moyenne avoisinant 1000 mm par an (OPTIMA, 2000 et THIEME, 1968). On dit que la plante est à « sécheresse tolérante » car elle peut supporter des précipitations moyennes très basses sous un climat sec assez rigoureux (ROSA., 1993). Par contre, les régions trop humides sont néfastes aux siliques qui pourrissent sur pied lorsqu’ils arrivent à maturité. L’hygrométrie optimale de croissance se situe entre 50 et 80 % (RANDRIANOEL et RATSIMBARIMANANA., 1994).

Zones de répartition pour la culture du Moringa à l’état sauvage à Madagascar

En raison de la difficulté de recensement du Moringa à l’état sauvage dans les différentes régions de Madagascar, et l’inexistence de données statistiques fiables sur le nombre exact de Moringa dans cet état par régions, nous nous contenterons de situer quelques zones correspondant aux informations données par les responsables techniques de l’ONN dans les 22 régions de Madagascar. Ces données restent indicatives et permettent d’orienter la demande sur l’approvisionnement en cette matière. Entre autres, la région SAVA possède une grande potentialité de cette plante à l’état sauvage.
En effet, les données estimatives auprès des responsables ONN dans les régions sur la situation du Moringa à l’état sauvage permettent de réaliser le zonage par région du Moringa. Ainsi, la figure suivante représente la répartition de Moringa à l’état sauvage.

Valorisation du Moringa oleifera au niveau mondial

La filière Moringa au niveau mondial est largement répandue dans tous les domaines.
Dans la partie africaine, plus précisément au Sénégal, face au problème de santé publique, le Gouvernement du Sénégal avec l’appui de la Banque Mondiale a mis sur pied une stratégie basée sur la certification de la poudre de feuilles de Moringa comme supplément alimentaire conseillé pour la femme enceinte et allaitante.
Au niveau mondial, toutes activités centrées sur la transformation du Moringa oleifera doivent être standardisées et normalisées.
En outre, les chercheurs sur le programme de recherche agricole au Nicaragua (BIOMASA) ont trouvé que le Moringa peut servir d’engrais foliaire pour accroître la croissance des plantes et d’engrais vert pour améliorer la fertilité du sol. Aussi des chercheurs ont démontré que l’utilisation des feuilles de Moringa comme fourrage pour les bovins augmente le gain de poids quotidien des bovins à 30% (FOIDL ; MAKKAR, 2001).
On peut dire que la filière Moringa s’ouvre dans tous les domaines d’activités à savoir :
– L’industrie agroalimentaire.
– L’industrie de cosmétique.
– L’industrie de biocarburant.
– En agriculture.
– En élevage.
En effet, les idées tirées tout au long de la partie I permettent d’affirmer que la filière Moringa oleifera possède actuellement une envergure meilleure autant dans le domaine nutrition que dans le domaine cosmétique. Cette considération est due aux résultats démontrés au niveau mondial sur la valeur nutritionnelle très élevée dans les feuilles du Moringa. Ainsi, la valorisation de cette plante en tant que nutrition s’avère très bénéfique pour pallier les carences nutritionnelles des jeunes enfants malgaches. Afin d’aboutir à notre fins, l’élaboration de la méthodologie de travail parait utile. Ainsi, le paragraphe suivant permet d’élucider les étapes de travail réalisées sur la valorisation du Moringa oléifera; d’une part au niveau communautaire et d’autre part à l’échelle industrielle.

LES ACTIVITES SUR LA VALORISATION DU MORINGA OLEIFERA AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE

Afin d’atteindre l’objectif général c’est-à-dire la réduction du taux de malnutrition à Madagascar, une vision plus large doit être réalisée sur la recherche des moyens plus faciles et capables d’alléger les charges de chaque ménage. Il s’agit alors de la valorisation du Moringa oleifera dans le domaine culinaire comme source primordiale en macro et micronutriments afin de pallier les carences journalières en ces éléments.

Education nutritionnelle et démonstration culinaire au niveau communautaire

Dans la partie I, sur les pratiques alimentaires des ménages ayant des enfants scolarisés, nous avons remarqué que le régime alimentaire des ménages est à faible disponibilité en fer plus précisément en micronutriments y compris les vitamines. Cela est dû non seulement au faible pouvoir d’achat mais aussi à la mauvaise préparation culinaire.

Education nutritionnelle

Il s’agit de conscientiser la population en général, spécialement les chefs de ménage sur l’influence des éléments nutritifs apportés par les ratios alimentaires surtout le Moringa pendant le traitement thermique prolongé. Cela a pour but de corriger l’habitude des ménages dans les cuissons et aussi afin d’éviter l’inactivation thermique des molécules sensibles à la chaleur. Ainsi, il convient de prendre en compte les facteurs influençant la perte de nutriments, c’est-à-dire ; le temps de cuisson, les conditions de stockage des matières premières,…
Dans cette optique, le cas du Moringa décrit ci-après lors de la cuisson prolongée, permet de conscientiser la population sur les mauvaises pratiques culinaires :
A partir de 78° pendant une minute de cuisson, toutes les vitamines sont susceptibles de se détruire à la chaleur. Ainsi les vitamines mentionnées ci-après sont éliminées dans les feuilles de Moringa après cuisson à très longue durée :
– Vit A 🙁 rétinol) : 16,3mg dans 100g de poudre.
– Vit B1 :(Thiamine) : 2,64mg dans 100g de poudre.
– Vit B2 :(Riboflavine) : 20,5mg dans 100g de poudre.
– Vit B3 : Nicotinamide PP : 80,2mg dans 100g de poudre.
– Vit C : Acide Ascorbique : 17,3mg dans 100g de poudre.

Démonstration culinaire

C’est une méthode plus efficace pour réaliser directement l’appui nutritionnel des populations non seulement rurales mais aussi urbaines; aussi de faire connaître les méthodes de valorisation de l’ananambo et d’éduquer la population sur la manière de préparer l’ananambo tout en conservant les éléments nutritifs. Il s’agit alors de concocter des menus plus simples à base de produits localement disponibles et plus accessibles du point de vue prix. Evidemment, les menus élaborés renferment les trois groupes d’éléments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme ce sont:
– les glucides et les lipides: aliments de base, car ils constituent la base de l’alimentation du point de vue quantitatif (BAY LEY., 2001). Ce sont donc des aliments conçus pour la force ou « aliments énergétiques ».
– les protéines et les sels minéraux : le rôle essentiel de ces éléments n’est pas de fournir de l’énergie mais plutôt de mettre à la disposition de l’organisme les éléments nécessaires à la construction et au renouvellement des tissus. Ces éléments sont les « aliments de construction et de réparation ».
-les vitamines, et les oligo-éléments: le rôle primordial de ces éléments est de mettre à la disposition de l’organisme les éléments indispensables à la protection du fonctionnement des organes et des tissus et /ou servant de catalyseurs pour certaines réactions métaboliques (BAY LEY., 2001). Ces éléments sont les « aliments de protection ».
C’est cette classification qui est la plus utilisée au cours des séances d’éducation des communautés, car elle est la plus compréhensible pour la population. A vrai dire, le déséquilibre alimentaire notamment l’absence de l’un de ces trois éléments sus- mentionnés dans les ratios alimentaires, conduit directement à la malnutrition. Il faut dire alors que la malnutrition peut sévir la population en général, que ce soit riche, moyenne ou pauvre.
En effet, les menus élaborés regroupent les aliments suivants :
– les feuilles frâiches de Moringa oleifera.
– les féculents : manioc, igname, patate douce, pomme de terre.
– les fruits et légumes.
Les menus élaborés ci-après ont été expliqués lors de la démonstration culinaire, les détails seront présentés en annexe n°6.
– ananambo aux légumes et au manioc.
– beignet salé aux ananambo, beignet au manioc et ananambo (sucré).
– velouté aux ananambo (pour enfant).
– poisson aux ananambo.
– ananambo aux arachides.
Ces menus ont été choisis afin de respecter les critères nutritionnels et de rehausser la valeur nutritionnelle de l’ananambo. Le cas concret a été réalisé lors de la Journée Nationale de Nutrition (JNN) à Farafangana le 21 Juin 2008.
Les critères de sélection des régions pour la JNN sont effectuées par :
– la situation socio-économique de la région après passage des cataclysmes naturels.
– le taux d’insuffisance pondérale (TIP) de la région.
Ainsi, pour cette raison, Farafangana a été choisi pour la réception de la Journée Nationale de Nutrition l’année dernière. La plupart des ONG travaillant dans le secteur nutritionnel participent vivement afin d’intégrer au niveau des ménages et des associations locales les méthodes pratiques sur la valorisation des produits localement disponibles pour que chaque ménage procure des avantages d’une part au point de vue nutritionnel et d’autre part au niveau des revenus familiaux. La vulgarisation sur la démonstration culinaire à base de l’ananambo a été réalisée également lors de l’ouverture officielle de tsenabe Noely Décembre 2008 dans la région Itasy et pendant la cérémonie d’ouverture de reboisement dans la région Bongolava. Le but de cette démonstration et de l’éducation culinaire est de corriger les mauvaises pratiques culinaires et d’éduquer la population sur la manière de préparer l’ananambo tout en conservant les éléments nutritifs. Il en fut de même à Foulpointe pendant la sensibilisation sur la culture de l’ananambo.

Education sur les méthodes de conservation du Moringa

Pour assurer la disponibilité du Moringa, une autre transformation doit être initiée au niveau communautaire. Il s’agit de la transformation des feuilles en poudre :

Paramètres de séchage :

Le séchage des feuilles doit se faire rapidement après la récolte pour éviter le développement de moisissures. Les paramètres ci-après doivent être respectés pour assurer la qualité nutritionnelle:
– lavage pour éliminer la trace de poussière sur les feuilles ;
– égouttage pour éliminer l’eau de lavage.
– étalement en mince couche sur des filets à faible maille ou sur une natte propre .
– séchage à l’abri de la poussière (pour éviter les contaminations) et du soleil (pour éviter la dégradation des vitamines par les rayons UV).
– remuage plus fréquent pour l’homogénéité des feuilles pendant le temps de séchage. Si le retournement n’est pas régulier et ordonné, la moisissure des feuilles se développera, et la formation des substances toxiques apparaîtra.
En général, après 2- 3 jours, on sépare les folioles des pétioles. Le séchage dure environ une semaine si les conditions du milieu sont favorables. La teneur en eau des feuilles devient très faible. Cela permet de maintenir la stabilité des produits pendant le temps de stockage.

Transformation des feuilles séchées et conservation :

On examine, après avoir effectué le broyage, si les feuilles sont bien sèches, ont l’air saines et sont exemptes de moisissures. Si les feuilles sont brunes ou noires, s’il y a des tâches grises, le séchage n’a pas été correct et les feuilles ne doivent pas être broyées. Si les feuilles sont bien vertes et saines, on sépare les folioles des pétioles (elles tombent facilement) avec des mains propres. Puis on procède au broyage. Le plus pratique au niveau communautaire est le broyage dans un mortier : on pile les feuilles jusqu’à obtenir une poudre très fine. Pour enlever tous les restes de pétioles ou de folioles mal broyées, il est préférable de passer au tamis fin. La poudre obtenue doit être fine (granulométrie égale à 150µm) et bien verte.
La poudre de feuilles doit être stockée autant que possible à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la poussière, pour que les vitamines ne se dégradent pas. Le mieux c’est d’utiliser un bocal hermétiquement fermé pour éviter le contact avec l’extérieur.

Vulgarisation de l’ananambo

Dans l’objectif général consistant à améliorer les apports nutritionnels des populations rurales, notamment, et afin d’avoir la disponibilité de Moringa, l’ONN développe actuellement un programme de vulgarisation du Moringa auprès des Régions en instaurant une formation des formateurs sur les techniques culturales de la dite plante. Pour ce faire il a développé un partenariat tripartite avec le Programme Environnemental PEIII et les Circonscriptions de l’Environnement et des Eaux et Forêts (CIREEF) des régions avec la répartition des tâches suivantes : le PEIII finance d’une part l’achat de semences et les pots plastiques pour les pépinières auprès du SNGF et d’autre part les techniciens formateurs pour assurer les résultats culturaux, les CIREEF préparent les pépinières, et les équipes de terrain de l’ONN s’occupent de la vulgarisation et de la distribution des plants et du suivi. Les zones couvertes jusqu’à présent sont données dans le document en annexe n°4. Pour assurer les bons résultats de la culture, les responsables de l’Office Régionale de Nutrition doivent transférer la gestion des plantations aux associations locales ou aux ONG. La formation technique de ces dernières doit être également assurée par les responsables de l’ONN.
La figure ci-après nous montre les zones de répartition du Moringa cultivé lors de la campagne de culture 2007.

VALORISATION DU MORINGA A L’ECHELLE INDUSTRIELLE

Afin d’élargir la valorisation du Moringa sous des formes diverses et afin d’apporter des compléments nutritionnels nécessaires pour la croissance et l’équilibre nutritionnel des enfants et des adultes, une convention a été réalisée entre l’ONN et l’HOMEOPHARMA. Ces deux entités sont appelées à conjuguer leurs efforts dans la vulgarisation du Moringa. Aussi un programme commun qui se caractérise par la complémentarité de la valeur nutritionnelle et une création de nouveaux produits seront donc mis en œuvre conjointement. Il s’agit alors de la fabrication des aliments complémentaires à base de poudre de feuilles d’Ananambo. En fait, les matières premières sont choisies selon leurs valeurs nutritionnelles, leurs disponibilités et leurs coûts.

Présentation des matières premières :

Poudre de Moringa oleifera

Propriétés physico-chimiques

La poudre est obtenue à partir des feuilles séchées de Moringa. Les feuilles de Moringa oleifera contiennent de protéines de haute valeur biologique composées de 9 acides aminés indispensables qu’on ne trouve pas dans les autres légumes, ces feuilles peuvent être considérées comme le meilleur légume dans le contexte nutritionnel. Elles sont également riches en vitamine A, C,B1,B2,B3,B6,B12,E, en fer et contiennent d’autres minéraux tels que zinc, phosphore, calcium, magnésium. Pour un enfant de 1 à 3ans, une consommation de 100g de feuilles fraîches apporte à peu près un tiers des besoins journaliers en calcium, un quarts des besoins journalier en fer, 90% des besoins en protéines, et un tiers des besoins en potassium et des acides aminés indispensables (Cf. tableau n°18). La consommation de 20g de feuilles d’ananambo peut couvrir les besoins de l’enfant en vitamines A et C. (MARTIN, 1985).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

PARTIE I : CONTEXTE GENERAL SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS MALGACHES, LA FILIERE MORINGA et LA METHODOLOGIE DE TRAVAIL
I- 1-LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS MALGACHES
I-1-1- Etat nutritionnel et pratiques alimentaires des enfants malgaches
I-1-1-1- Etat nutritionnel des enfants à Madagascar et à Antananarivo
I-1-1-2- les différentes formes de la malnutrition.
I-1-1-3- Carences en micronutriments
I-1-2- Pratiques alimentaires du nourrisson et profil alimentaire des ménages des élèves
I-1-2-1- Pratiques d’allaitement
I-1-2-2- Alimentation complémentaire
I-1-2-3- Profil alimentaire des ménages ayant des enfants scolarisés de 6 à 14 ans
I-1-3- Besoins nutritionnels des enfants et caractéristiques requises pour les aliments de complément
I-1-3-1- Besoins en énergie et en micronutriments
I-1-3-2- Besoins en lipides et en acides gras
I-1-3-3-Besoins en protéines et en acides aminés indispensables
I-1-3-4- Besoins en minéraux et en vitamines
I-1-4-Autres besoins
I-2- FILIÈRE MORINGA OLEIFERA À MADAGASCAR
I-2-1- Conditions culturales de Moringa à Madagascar
I-2-1-1- Climat
I-2-1-2- Relief et sols
I-2-1-3- Altitude
I-2-2- Zones de répartition pour la culture du Moringa à l’état sauvage à Madagascar
I-2-3- Résultats agronomiques à l’extérieur et valorisation du Moringa oleifera au niveau mondial
I-3-METHODOLOGIE DE TRAVAIL
I-3-1- Problématiques
I-3-2- Flowsheet de recherche
I-3-3- Objectifs
I-3-3-1- Objectif global
I-3-3-2- Objectifs spécifiques
I-3-4- Hypothèses
I-3-5- Démarche et méthodologie
Conclusion partielle
PARTIE II : LES ACTIVITES SUR LA VALORISATION DU MORINGA OLEIFERA AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE ET A L’ECHELLE INDUSTRIELLE
II-1- LES ACTIVITES SUR LA VALORISATION DU MORINGA OLEIFERA AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE
II-1-1- Education nutritionnelle et démonstration culinaire au niveau communautaire
II-1-1-1- Education nutritionnelle
II-1-1-2- Démonstration culinaire
II-1-1-3-Matériels et méthodes
II-1-2- Education sur les méthodes de conservation du Moringa
II-1-2-1- Paramètres de séchage
II-1-2-2- Transformation des feuilles séchées et conservation
II-1-3- Vulgarisation de l’ananambo
II-2- VALORISATION DU MORINGA A L’ECHELLE INDUSTRIELLE
II-2-1- Présentation des matières premières
II-2-1-1- Poudre de Moringa oleifera
II-2-1-2- Riz
II-2-1-3- Soja
II-2-1-4- Arachide de bouche
II-2-1-5- Poudre de lait
II-2-2- Formulation de la farine
Conclusion partielle
PARTIE III : ETUDE DE FAISABILITE TECHNICO-ECONOMIQUE
III-1-FAISABILITE COMMERCIALE
III-1-1-Etude de marche
III-1-2- Offre actuelle
III-1-3- Demande
III-1-4- Mode de commercialisation
III-1-4-1- Clientèle visée
III-1-4-2- Type de vente et distribution
III-1-5- Localisation et Approvisionnement
III-1-5-1- Approvisionnement en matières premières
III-2- FAISABILITE TECHNIQUE
III-2-1-Aspect technique de la production
III-2-1-1- Techniques culturales de Moringa oleifera
III-2-1-2- Technologie de fabrication
III-2-1-2-1- Traitement des matières prémières
III-2-1-2-2- Etapes de la fabrication
III-2-1-2-3- Bilan matière et expression du rendement
III-2-1-3- Conditionnement
III-2-1-4- Contôle qualité
III-2-1-5- Hygiène des locaux
III-2-1-6- Choix des équipements industriels
III-2-2- Organisation de la production
III-3- FAISABILITE ECONOMIQUE
III-3-1-Aspects économiques
III-3-1-1-Estimation du coût de la production de la farine infantile industrielle
III-3-1-1-1- Coûts des matières premières
III-3-1-1-2- Coût des emballages
III-3-1-1-3- Frais de déplacement
III-3-1-1-4- Coûts des matières consommables
III-3-1-1-5- Charges variables
III-3-1-1-6- Charges fixes
III-3-1-2- Tableau des investissements
III-3-2- Aspect financier
III-3-2-1- Coût du projet et du fonds de roulement
III-3-2-2- Plan de financement
III-3-2-3- Plan de remboursement
III-3-2-4- Estimation des prix de vente en fonction des marges
III-3-2-5- Résultats d’exploitation
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *