Effets du compost sur les comportements des plantes maraicheres

A Madagascar, des enrichissements en éléments nutritifs sont souvent apportés aux sols lors des cultures pour avoir de bons rendements. La fertilisation minérale chimique, avec les effets qu’elle provoque à terme sur la structure et la texture des sols n’est pas très recommandée pour certaines cultures et quelques types de sols.

Or, Les plantes semblent se nourrir plus efficacement à partir des réserves organo-minerales des sols cultivés. Donc il faut que le sol soit riche en éléments nutritifs. Pour cela, il faut faire un amendement, et l’amendement organique est préférable car tout sol cultivé qui ne reçoit pas de restitution organique voit, à terme, son taux d’humus diminué [9]. L’humus, fraction à évolution lente est le constituant principal des matières organiques totales des sols [9]. Il joue un grand rôle dans le sol car indépendamment du fait qu’il le colore en brun plus ou moins foncé, il améliore beaucoup la structure. Il permet en effet de donner plus de cohésion aux sols sableux et d’ameublir les sols compacts [11]. En outre l’humus constitue une source d’énergie essentielle à l’activité de nombreux microbes au sol [13]. De plus il augmente la capacité de rétention de l’eau et est une source d’azote et de carbone [8]. Ainsi, l’amendement organique est bénéfique pour les plantes, également pour les cultivateurs Malgaches car les matières premières sont faciles à trouver.

RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE

Le compostage 

Les matières à composter

Les matières à composter sont innombrables, et leur liste ne peut être qu’incomplète.
a/ les déchets végétaux en constituent la masse, cellulosique, et ligneuse, plus ou moins riche en azote.
b/ déchets d’origine animale constituent un appoint riche en azote, phosphore, soufre, et matières minérales. Ce sont les déjections liquides et solides. Ils ne sont pas indispensables mais très utiles à l’obtention de bon compost, surtout si ces derniers sont à base des matières végétale ligneuse pauvre en azote.

Les 7 conditions de réussite des composts

Le compostage en tas consiste à transformer en humus des déchets végétaux, et animaux. Ses conditions de réussite sont celle qu’exige l’humification. Il faut fournir aux microbes :
➤ Des aliments : matière carboné (sucre, cellulose, lignine), matière azoté, sous forme organique (déchets végétaux riche en azote, déjections, déchet animaux, engrais organique…) à la rigueur sous forme ammoniacale (urée ou sels d’ammoniaque), matière minérale (P, Ca, Mg, oligo-éléments). Le rapport C/N est caractéristique principale de ces aliments : si ce rapport est trop élevé (pailles seules : C/N=100, végétaux ligneuses C/N=200 ou plus), la décomposition sera lente. Elle sera optimale au contraire pour C/N de 30 à 50 (pailles + déjection animales, ou végétaux ligneuses + végétaux jeune).
➤ De l’eau : pendant toute la durée du compostage, l’humidité doit rester suffisante pour que les bactéries attaquent toutes les cellules, mais non excessivement, ce qui priverai d’air. Les matières à composter doivent donner l’impression d’humidité d’une éponge pressée, qui ne rend plus d’eau.
➤ De l’air, pour que seules les fermentations aérobies soient activées, mais en atmosphère confinée, c’est-à-dire en tas recouvert.
➤ Un base faible, pour neutraliser les acides formés, et favoriser la formation d’acide humique floculé à grosse molécule. De préférence à la chaux d’action trop brutale, on utilise les carbonates : calcaire broyés, dolomie, lithothamne, et parfois aussi des poudre des roches primaires ou simplement de la terre, en couverture du tas ou dans le tas.
➤ Des ferments, apporté par du fumier, des purins ou lisier, de l’ancien compost, de la terre, ou même des préparations microbiennes (les activateurs)
➤ De la terre pour ensemencer le milieu en ferments, et favoriser l’humification par liaison avec l’argile (CAH). Cette addition, dans le tas, ou en couverture du tas n’est pas indispensable mais donne toujours des résultats supérieurs, et l’opération est facilement mécanisable.

La conduite du compostage

La conduite du compostage nécessite toujours deux phases, dont les caractéristiques (durée, formes, dimension des tas, addition ou non d’eau et d’activateurs techniques de manutention…) sont extrêmement variables :
• Une phase d’imprégnation, au cours de laquelle les végétaux à composter sont imbibés d’eau et relativement tassés. L’aération est également limitée.
• Une phase de fermentation aérobie ou de compostage proprement dit, qui commence après la mise en tas allongé.

Les microorganismes jouent un rôle important sur la décomposition des matières organiques, donc il est important de savoir les paramètres du compostage.

Effets d’un compost sur le sol et les végétaux

Un compost à maturité peut avoir de nombreux effets bénéfiques sur le sol et les végétaux. Il peut être utilisé de deux manières différentes :
o Comme amendement organique : il augmente le taux de matières organiques dans le sol et améliore la capacité de rétention en eau et la porosité du sol tout en en contrôlant l’érosion. Il permet de maintenir la part organique du sol à son état optimum. [13,15]
o Comme support de culture : il contribue à la croissance des plantes et les aide à développer un bon système racinaire. [15]
o Comme engrais car il contient des éléments nutritifs pour les plantes dont l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium, et des oligoéléments (fer, cuivre, manganèse…) .

Le compost ensemence le sol et les micro-organismes, tout en leur fournissant une nourriture de choix. Il allège les sols trop lourds, ce qui augmente l’aération et favorise le drainage. Il améliore la capacité de rétention d’eau et d’éléments nutritifs assimilables à un taux qui convient à la perfection. En effet, les composts renferment des réserves significatives d’azote, de phosphore et même de soufre. La majeure partie de ces éléments aboutit au réservoir de matières organiques du sol à évolution lente. Les colloïdes peuvent ainsi servir de réserves nutritives pour les plantes de par leur pouvoir de fixation de certains éléments minéraux, qui seront relâchés dans le sol à mesure que celui-ci s’appauvrira (Bodet, 2001).  Le compost est un engrais obtenu à partir des matières organiques. Celles ci ont des effets physiques, chimiques et biologiques sur le sol.

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Table des matières

Introduction
I- Rappel bibliographique
1.1- Le compostage
1-Les matières à composter
2-Les 7 conditions de réussite des composts
3-La conduite du compostage
4-Les paramètres du compostage
5-Les processus du compostage
6-Les phases de décomposition du compost
1.2-Effets d’un compost sur le sol et les végétaux
1.3-effet des matières organiques sur les sols
1.4-Rôles de l’humus
1- Sur le sol
2- Sur la physiologie des végétaux cultivés
II- Milieu d’étude
II.1-Présentation du centre FFT/FPR
III- Matériel et méthodes
III.1-Matériels
III.1.1-Matériels biologiques
III.1.2-Matériels techniques
III.1.3-Matériels d’entretien
III.1.4-Matériels de récolte
III.2-Methodes
1/Pratique du compostage
2/Les cultures effectuées
3/Entretien
4/Surveillances des comportements des plantes
IV- Résultats
IV.I – Les croissances en hauteur des plantes
IV.2- Les nombres des feuilles des pe-tsaï et tissâmes
IV.3 Attaques des ennemis des cultures
IV.4 Evaluation de rendement
V- DISCUSSIONS ET INTERPRETATIONS
CONCLUSION

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