Etude des substrats adaptes a l’alimentation des lombrics Pennesy wigger

La gestion des déchets de culture constitue un des grands problèmes universels. La quantité de déchets produits, urbains surtout, ne cesse de croître avec l’évolution démographique ; et les questions sur l’environnement et la pollution ne touchent plus uniquement les pays développés mais également les pays en voie de développement. Depuis une vingtaine d’année, des recherches ont été effectuées dans les pays développés sur les capacités des vers de terre à transformer les matières organiques. Plusieurs articles de recherches ont été publiés mettant en exergue la qualité des composts obtenus ou « lombricomposts». En effet, la lombriculture ou l’élevage des vers de terre permet non seulement d’accroître les rendements agricoles grâce au lombricompost, mais permet également de gérer les déchets organiques diversifiés et la production de vers de terre qui sont, en alimentation des monogastriques spécialement les volailles et les porcs, des produits de haute valeur alimentaire (HARDOUIN et al., 1991).

Dernièrement, l’ONG HAINGONALA a mis en place un dispositif expérimental à Ambositra pour étudier et évaluer deux types de substrats à base de résidus de récolte de haricot et de mélange de tronc de Musa (Musacées), de feuille et jeune tige de Tephrosia vogelii (Papilionacées) et de feuille de Tripsacum laxum (Poacées), utilisés dans l’alimentation des vers Pennesy wigger en vue de produire de meilleure lombricompost et une biomasse lombricienne élevée.

TERMINOLOGIE

Compost et compostage 

Le « compost » est un produit organique stable riche en composés humiques obtenu à partir d’un processus biologique appelé « compostage » (Mustin, 1987). C’est aussi un amendement organique naturel qui rehausse la qualité du sol pour mieux nourrir les végétaux. Il augmente la capacité de rétention en eau du sol en même temps que sa disponibilité pour les plantes (Dalzell, 1988). Le «compostage» est une technique de stabilisation et de traitement aérobie des déchets organiques biodégradables. Il est défini comme un procédé biologique contrôlé de conversion et de valorisation des substrats organiques en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche en composés humiques (Mustin, 1987).

Lombricompostage et lombriculture 

Le « vermicompostage » ou « lombricompostage» est un procédé de dégradation des biodéchets faisant appel aux lombrics. Il a pour objectif de produire des lombricomposts tandis que la lombriculture a pour but de produire des biomasses lombriciennes (CIRAD, 1993). Mais les deux peuvent être pratiqués simultanément. Le lombricompost est appelé également fertilisant bio-organique ou bio-écologique ou super-humus. Il provient du compostage des matières organiques en présence des vers de terre (Bouché, 1982). Il est composé de déjection de vers, de reste de matière organique non ingéré mais qui a évolué sous l’effet d’activités microbiennes stimulées par la présence des vers. Il est de couleur sombre, ressemblant à un sol noir, avec un aspect homogène, de structure grumeleuse et de texture fine et friable. A son état final, les matières organiques d’origine ne sont plus reconnaissables.

Matière organique et humus 

La matière organique est la matière spécifique des être vivants végétaux et animaux tandis que l’humus est défini comme étant de la matière organique ayant subi une altération, appelée humification, poussée essentiellement par l’action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol (Mustin, 1987). La matière organique est constituée de composés organiques pouvant être classés en deux grands types : molécules organiques naturelles qui sont synthétisées par les êtres vivants et les molécules organiques artificielles : substances fabriquées par l’homme. Elle peut être biodégradable et non biodégradable mais en compostage, seules les matières organiques biodégradables sont utilisées.

LOMBRIC

Généralités

Systématiques
Les vers de terre font parti de la faune du sol qui regroupe un nombre très important d’organismes animaux. Ces derniers sont regroupés en microfaune, mesofaune et macrofaune suivant leur taille. Avec les limaces et les araignées, les vers de terre appartiennent à la macrofaune.

Classification linéenne
Règne : Animal
Embranchement : Annélides (vers annelés)
Classe : Oligochètes (vers peu couverts de soies)
Ordre : Opisthopores
Famille : plusieurs notamment les Moniligastridae, les Megascolecidae, les Eudrilidae, les Glossoscolecidae, les Lumbricidae, les Acanthodrilidae, les Ocnerodrilidae et les Kynotidae.

Classification écologique
Les vers de terre sont aussi classifiés en fonction de leurs rôles et leurs aptitudes spécifiques. C’est la classification écologique. Selon Bouché (1984), il existe 3 grandes catégories de vers de terre.
• Les endogés qui creusent des galeries plutôt horizontales dans la terre.
• Les anéciques qui creusent des galeries plus verticales et viennent chercher à la surface du sol les matières organiques qu’ils tirent dans leurs galeries.
• Les épigés qui restent en surface au niveau de la litière et se nourrissent de matière organique en décomposition. Leur nom vernaculaire est « vers de terreau», et ils sont appelés communément « lombric ».

Ce sont les épigés qui servent au lombricompostage (Fayolle, 1983).

Distribution géographique

La distribution géographique des espèces de vers est délimitée par des barrières topographiques et climatiques : les zones constamment sous la neige et la glace, les chaines montagneuses et la mer. Selon leur distribution géographique, les espèces de vers sont dites « endémiques » ou « pérégrines ». Les espèces « endémiques », comme le genre Kynotus de la famille des Kynotidae endémique de Madagascar, sont confinées à des aires géographiques alors que les espèces « pérégrines », comme les Pheretima (Megascolecidae), sont à très vaste dispersion.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DE L’ETUDE
1. TERMINOLOGIE
1.1. Compost et compostage
1.2. Lombricompostage et lombriculture
1.3. Matière organique et humus
2. LOMBRIC
2.1. Généralités
2.1.1. Systématiques
2.1.2. Distribution géographique
2.2. Morphologie et physiologie
2.2.1. Morphologie
2.2.2. Physiologie
a. Respiration
b. Circulation
c. Digestion
d. Excrétion
e. Reproduction
2.3. Rôles des lombrics
2.4. Utilisation des lombrics
2.5. Espèces de vers utilisées en lombricompostage et lombriculture
3. LOMBRICOMPOSTAGE
3.1. Historique
3.2. Systèmes de lombricompostage
3.2.1. Système de base
3.2.2. Condition d’élevage
a. Litière
b. Substrat nutritif
c. Humidité
d. Aération
e. Température
f. Autres paramètres importants
3.2.3. Méthodes de récolte des vers
a. Méthode manuelle
b. Méthode avec intervention réduite : migration
c. Méthodes mécaniques
4. VALEURS AGRONOMIQUES DU LOMBRICOMPOST
4.1. Teneur en éléments nutritifs assimilables pour les végétaux
4.2. Teneur en microorganismes bénéfiques
4.3. Capacité à stimuler la croissance des végétaux
4.4. Capacité de résistance aux maladies
PARTIE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1. PRINCIPE
2. MATERIELS
2.1. Site expérimental
2.2. Matériel animal
2.3. Matériel végétal
2.4. Bâtiments d’élevage
2.5. Autres matériels
3. METHODES ET CONDUITE EXPERIMENTALE
3.1. Dispositif expérimental
3.2. Mise en place des vers
3.3. Mise en place du matériel végétal
4. DEMARCHE ET METHODES DE PRELEVEMENT ET D’ANALYSE DES ECHANTILLONS
4.1. Paramètres analysés
4.2. Méthode d’analyse au laboratoire
4.2.1. Conditionnement des échantillons
4.2.2. Détermination de la Matière Sèche
a. Dosage de la Matière Sèche (M.S.)
b. Mode de calcul de la teneur en MS
4.2.3. Détermination de la Matière organique
a. Dosage des Cendres Brutes (C.E.)
b. Mode de calcul de la teneur en CE
c. Mode de calcul de la teneur en MO
4.2.4. Détermination de l’azote
a. Dosage de l’Azote
b. Mode de calcul
4.3. Traitement et analyse des données
4.3.1. Calcul du rendement de chaque lot (en Kg de MS)
4.3.2. Calcul de l’ingestion par les vers (g/j)
4.3.3. Calcul de l’augmentation de la biomasse des vers (g)
4.3.4. Calcul de la variation des éléments nutritifs du substrat de l’ingestion à l’excrétion par les lombrics
a. Calcul de la composition chimique des substrats
b. Calcul de la variation des éléments nutritifs proprement dite
4.3.5. Analyse de variance
4.3.6. Test de Tuckey
PARTIE III : RESULTATS
1. RENDEMENT EN LOMBRICOMPOST
2. TENEUR EN MATIERE SECHE DU LOMBRICOMPOST
3. TENEUR EN MATIERE ORGANIQUE DU LOMBRICOMPOST
4. TENEUR EN AZOTE DU LOMBRICOMPOST
5. DEGRE D’ACIDITE DU LOMBRICOMPOST
6. INGESTION PAR LES VERS
7. BIOMASSE LOMBRICIENNE
8. EFFICACITE DES SUBSTRATS A NOURRIR LES LOMBRICS
8.1. Variation de la teneur en MS
8.2. Variation de la teneur en Matière Organique
8.3. Variation de la teneur en azote
PARTIE IV : DISCUSSIONS
CONCLUSION

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