Evolution epidemiologique de l’infection a vih / sida

A l’heure actuelle, Madagascar est encore classé parmi les pays pauvres. Une grande partie de sa population, notamment les ruraux, sont analphabètes et vivent dans l’ignorance ou bien ne croient pas à l’existence du Syndrome d’Immuno Déficience Acquise (SIDA). Associée à l’instabilité économique du pays, qui pourrait être ponctuelle, l’épidémie sournoise du SIDA représente tout de même une épée de DAMOCLES sur la santé de la population et sur le développement du pays.

Le domaine de la santé publique a une influence certaine sur le développement et sur l’amélioration de cette situation.

Le SIDA est une maladie encore incurable depuis son apparition et ceci, malgré les recherches. Le Virus de l’Immuno-déficience Humaine (VIH) responsable de cette maladie provoque une épidémie mondiale alarmante. En 2002, on compte 42 millions de séropositifs dont 3.1 millions de décès et 5 millions de nouveaux cas ; les 70% de sidéens et séropositifs se trouvent en Afrique .

La pandémie accentue la pauvreté comme un cercle vicieux. Elle touche la santé humaine donc le développement des pays. Selon le discours du Ministre de la Santé de notre pays, lors de la première réunion du Comité National de lutte contre le SIDA (CNLS) le 27 Août 2003, une projection forte de 1 personne sur 4 et une projection faible de 1 sur 30 individus dont 3% à 15% des Malgaches et 25% de la population urbaine seront confrontés au SIDA en 2015 s’il n’y a pas de réaction.

CONSIDERATIONS GENERALES 

Elles intéressent surtout divers rappels théoriques :

DEFINITIONS ET TERMINOLOGIES

LE SIDA ou Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise est un ensemble de signes ou de maladies au cours duquel le système immunitaire de l’organisme est détruit par le virus. LE VIH ou virus de l’Immuno-déficience Humaine est le principal agent de la maladie. UN SEROPOSITIF est déclaré quand la personne est en contact avec le virus. Le sérum du sujet contient l’anticorps spécifique du VIH et peut transmettre le virus. UN SERONEGATIF signifie que la personne n’est pas infectée par le virus, ou elle est infectée mais le test est effectué trop tôt après la contamination.

HISTORIQUE DU SIDA

En 1979, une maladie très particulière a été découverte par un médecin américain. Des signes cliniques sous forme de pertes de poids importantes, fièvre traînante, mycose, pneumonie, muguet oral et anal se sont manifestés. L’ état des deux de ses malades s’aggravait malgré leur traitement. Vers le mois de Mai 1981, on a identifié ces mêmes signes chez des jeunes hommes homosexuels. A la fin de l’année 1981, des pneumocystoses fatales ont été décrites chez quelques hétérosexuels toxicomanes qui pratiquaient des injections intraveineuses. En 1983, l’ équipe du Pr. Luc MONTAGNIER a isolé le VIH dans le sang et le sperme, virus appelé Lymphadenopathy Associated Virus (LAV), cette équipe française a été reconnue en 1994 pour être la première à avoir découvert le VIH ou HIV et à avoir fabriqué le test de dépistage. En 1984, le Pr. Robert GALLO (américain) et son équipe déclarent avoir découvert le virus du SIDA qu’ils ont appelé HTLV III (Human Tcell Leukemia Virus) qui n’était autre que le LAV. En 1987, on a signalé le premier cas d’infection à VIH à Madagascar chez une prostituée et deux cas de SIDA en 1988. En 1988, le programme national de lutte contre le SIDA a été mis en place (PNLS).

En 1989, le service d’Immunologie et de sérologie du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) a réalisé la première enquête épidémiologique nationale. En 1990, le service d’Immunologie et de sérologie a été désigné comme Laboratoire National de Référence (LNR) de l’infection à VIH et du SIDA et la surveillance épidémiologique de cette infection a débuté cette année. En 2002, la lutte contre le SIDA a été déclarée priorité gouvernementale, le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) est rattaché à la présidence et est en charge du PNLS. Actuellement trois centres de dépistage anonymes et volontaires de VIH existent au service LNR – HJRA Ampefiloha, Institut Pasteur de Madagascar à Avaradoha et Médecins du Monde à 67 hectares Antananarivo.

ETHIOPATHOGENICITE DE L’INFECTION A VIH 

Le virus responsable 
Le VIH est un rétrovirus qui appartient à la sous-famille des lentivirus. Il existe deux types de VIH :
– le VIH 1 découvert en 1983 par le Pr. L. MONTAGNIER, virus le plus courant qui se trouve presque dans le monde,
– le VIH 2 découvert en 1984 par le Pr. R. GALLO, qui n’existe qu’en Afrique de l’Ouest.

Ces deux virus se ressemblent en apparence mais se différencient dans leurs matériels génétiques dans les protéines de l’enveloppe. Ils présentent les mêmes manifestations et entraînent à terme une inefficacité des défenses immunitaires de l’organisme.

a- Constitution 
Le VIH est sphérique, d’environ 100 nanomètres de diamètre, une enveloppe mince glyco-protéinique composée d’une enveloppe extérieure et d’une enveloppe transmembranaire le protège . Cette membrane est d’origine cellulaire. Une matrice constituée de protéine virale tapisse cette enveloppe . Au centre du virus se trouve le noyau avec deux brins d’ARN qui sont les codes génétiques, indispensable à sa reproduction et les enzymes qui sont la transriptase inverse ou reverse , l’intégrase et la protéase.

b- Sensibilité 
Le VIH est un virus très fragile . On peut l’éliminer. Sa durée de vie à l ‘extérieur de l’organisme varie selon le milieu où il se trouve. A la température ambiante, le virus survit 10 jours environ. Il résiste au froid, aux rayons gamma, X et ultra – violet.

c- Lieux de présence 
L’homme est son seul réservoir. On peut trouver le VIH dans les liquides physiologiques de l’organisme : le sang, le sperme, les ganglions, les sécrétions vaginales, le plasma, le liquide céphalo-rachidien, la salive, l’urine, les larmes, le lait maternel. La concentration du VIH est déterminante pour la propagation de l’infection.

d- Mode de transmission 
Il y a un seuil infectant pour que le VIH soit transmis. Quatre modes sont connus actuellement : la voie sexuelle, la voie sanguine, la voie transplacentaire (le virus peut se propager au niveau de l’utérus, surtout lors de l’accouchement), par le lait maternel mais à teneur variable. Il faut signaler la présence du virus en faible quantité dans la salive, les larmes, la sueur, l’urine et les matières fécales. La transmission est conditionnée par la charge virale dans le milieu contaminant et la porte d’entrée du virus.

e- Voies de pénétration 
La muqueuse ou la paroi interne des cavités naturelles de l’organisme, muqueuse buccale, vaginale ou rectale, voie materno-fœtale ; la plaie car une peau saine sans fissure est une excellente barrière contre le virus.

Les cellules cibles

La maladie repose sur l’atteinte des cellules impliquées dans la réponse immunitaire. Ces cellules jouent un rôle de réservoir, de dissémination et d’entrée du virus dans l’organisme. Ce sont : les lymphocytes T auxiliaires CD4+, les monocytes/macrophages, les cellules dendritiques, les cellules de Langerhans, les cellules microgliales du cerveau.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
I – 1 DEFINITIONS ET TERMINOLOGIES
I – 2 HISTORIQUE DU SIDA
I – 3 ETHIOPATHOGENICITE DE L’INFECTION A VIH
I – 3 – 1 Le virus responsable
I – 3 – 2 Les cellules cibles
I – 3 – 3 Physiopathologie de l’infection à VIH
I – 3 – 4 Facteurs de risque
I – 4 EPIDEMIOLOGIE
I – 4 – 1 Un problème majeur de santé publique
I – 4 – 2 Situation épidémique mondiale
I – 4 – 3 Situation épidémique à Madagascar
I – 4 – 4 Projections épidémiques à Madagascar
I – 4 – 5 Modalités épidémiques
I – 5 DIAGNOSTIC
I – 5 – 1 La phase aiguë ou la phase de primo-Infection
I – 5 – 2 La phase chronique ou la phase de Sida maladie
I – 5 – 3 Particularités de l’infection par le VIH
I – 5 – 4 Classification de l’infection par le VIH
I – 6 LES DIFFERENTS DIAGNOSTICS PARACLINIQUES
I – 6 – 1 Diagnostic virologique du VIH / SIDA
I – 6 – 2 Diagnostic biologique
I – 7 LES CRITERES DE PRONOSTIC
I – 8 EVOLUTION
I – 9 TRAITEMENT
I – 9 – 1 Le traitement médical
I – 9 – 1 – 1 Le traitement curatif
I – 9 – 1 – 2 Le traitement des maladies opportunistes et les mesures prophylactiques
I – 9 – 1 – 3 Le traitement préventif
I – 9 – 2 Les traitements adjuvants
I – 9 – 2 – 1 Régime hygiéno-diététique
I – 9 – 2 – 2 Prise en charge psychosociale
I – 10 LES MODES DE PREVENTION DE L’INFECTION A VIH
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
II – 1 OBJECTIF DE L’ETUDE
II – 2 CADRE D’ETUDE
II – 3 METHODOLOGIE
II – 3 – 1 Population étudiée
II – 3 – 2 Durée
II – 3 – 3 Type d’étude
II – 3 – 4 Traitement des données
II – 4 RESULTATS
II – 4 – 1 Evaluation des résultats des tests VIH et des décès jusqu’au mois de Mai 2003
II – 4 – 2 Etude épidémiologique sur les séropositifs
II – 4 – 3 Etude épidémiologique sur les sidéens notifiés
II – 4 – 4 Etude épidémiologique sur les décès dus au sida
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES , DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
III – 1 COMMENTAIRES et DISCUSSIONS
III – 1 – 1 Concernant la séropositivité au VIH
III – 1 – 2 Concernant le SIDA-maladie
III – 1 – 3 Concernant le cas de décès par le SIDA
III – 2 SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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