ETUDE GEOGRAPHIQUE DES INFRASTRUCTURES SOCIALES ET ECONOMIQUES

La technique d’enquête

                    L’enquête d’observation : La grande période de cette enquête a été consacrée à l’observation du terrain. Elle a permis de mieux comprendre la réalité de ce milieu d’étude. Nous avons réalisé des photos et observé conjointement l’état des lieux par une exploitation d’image satellitaire. Elle a permis donc, de rectifier les interrogations qui sont soumis aux enquêtés. En fait, cette observation constitue un contrôle de vérification ou de validation partielle de ce qui a été recueilli en étude bibliographique. L’enquête orale : Lors de l’enquête, nous avons adopté un entretien libre. Il constitue une sorte de dialogue entre deux personnes. Il est à noter ici que, des difficultés ont été rencontrées avant de pouvoir réaliser ce mémoire. Au début de la descente sur le terrain, nous avions l’impression de ne rien pouvoir obtenir. Car nous avions perdu beaucoup de temps avant d’obtenir des rendezvous avec les responsables administratifs de la ville. Plus tard, il a fallu faire de multiples entretiens et contacts avec des personnes ressources concernées et compétentes pour nous fournir des informations, malgré notre insatisfaction. L’utilisation de questionnaire faisait aussi partie de la technique d’enquête, des guides de questionnaires ont été préalablement élaborées pour être soumis aux enquêtés. Les questionnaires ont été variables selon les catégories des gens ciblés. Nous avons donc élaboré des questionnaires sur les habitants, sur les chefs fokontany et sur les administrateurs des infrastructures. Des questions ont été également posées au hasard, à des individus sur le trajet d’enquête. Car à certaines heures, il était difficile de trouver un ménage à porte ouverte. De préférence, nous posons des questions sur des personnes âgées qui sont susceptibles de donner des réponses riches historiquement. En effet, les personnes que l’on interroge sont celles qui sont impliquées dans la situation concrète que l’on veut analyser. Il est à noter aussi qu’après chaque information donnée par les enquêtés, nous réalisons une vérification sur terrain pour valider la pertinence de l’information. Ce qui a pris beaucoup de temps durant la recherche, en voilà une raison pour lesquelles nous en sommes qu’à 127 ménages enquêtés, du 26 septembre jusqu’au 26 octobre. L’enquête technique : En complémentarité avec les données obtenues lors de l’enquête orale, nous avons également collecté des données techniques, statistiques et cartographiques au sein des services administratifs suivants :
 Circonscription scolaire Mahajanga/I
 Direction interrégionale de la statistique Mahajanga
 Direction Régionale de l’éducation nationale Boeny
 Service logistique et des comptabilités de matières et des patrimoines CUM
 Direction technique, patrimoine et des infrastructures urbaines CUM
 Direction régionale des travaux publics Boeny
 Direction régionale de l’aménagement du territoire Boeny
 IRCOD Mahajanga
 Direction régionale de la santé publique Boeny
 Direction régionale de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme
 Département des marchés CUM
Les contraintes ont été variables au sein de ces services administratifs. Le plus fréquent a été l’absence de ces responsables sur les lieux de travail. Il a fallu nous présenter à plusieurs reprises avant d’obtenir les réponses souhaitées. La réticence des responsables a été très remarquable. Ils n’ont pas voulu donné des informations sur les normes, les arrêtés et les décrets relatifs aux infrastructures. En ce sens ce mémoire se limite à la pertinence des résultats obtenus.

L’accroissement démographique

                   Ce contexte démographique nous renvoie à l’étude des indicateurs sociaux, car ce phénomène est soumis à divers facteurs humains qui persistent dans la ville. Le plus important de ces indicateurs est le taux de natalité. Le nombre de naissance attendu par le SDSP Mahajanga I s’élève à 8149 nouveaux nés en 2016. Cet effectif est la somme de divers résultats de consultations de femme enceinte plus de 4 mois. Il est obtenu à travers les fokontany desservis par les centres de santé. Cet indicateur permet de situer statistiquement l’accroissement naturel. A Mahajanga, il s’exprime par la conservation d’une politique nataliste. D’après la population, les enfants sont les premiers symboles de richesse et de prestige. De plus, il règne encore chez les traditionalistes, la pratique de mariages précoces. Bien qu’il existe des sensibilisations pour la contraception, leur impact sur le taux de natalité reste insignifiant. Ainsi, le PUDi à l’horizon de 2023 projette un accroissement moyen de l’ordre de 7000hab/ an. Car la population de Mahajanga ne cesse d’augmenter. Pour illustrer ce que nous avons expliqué précédemment nous allons montrer une courbe représentative de l’accroissement de la population en intervalle de 28 années. Nous avons élaboré ce graphique à partir des données statistiques collectées dans les services concernés par la population de Mahajanga. Pour une vision globale, on remarque une évolution effective de la population. En 1988 elle est passée de 90000hab à234000hab en 2005. Quel que soit le phénomène démographique qui s’est déroulé en 2008 entrainant la baisse de cet effectif, on vient quand même au fait que la population s’est accrue incroyablement en justification de cet écart entre 1988-2016.Aujourdhui la population de la ville s’élève à 271543habitants selon la Direction Interrégionale de la Statistique Mahajanga. Ces 271543habitants sont répartis inégalement dans la ville. En justification cette carte qui représente la densité de la population par Fokontany. Or, la densité moyenne définie par la commune dans le PUDe 2004 est de 150<D<250 pour chaque fokontany. Et cela est resté inchangé jusqu’à aujourd’hui. On remarque donc, que les milieux les plus denses sont nombreux. En tête de cette liste se situe Tsaramandroso Ambany (1094 hab. /ha) .Ces fokontany sont au nombre de douze comme nous le voyons sur la carte. Ils se concentrent sur les quartiers lotis vers 1930 et sur la proximité Est-Ouest du vallon Metzinger où se développent les activités commerciales de la ville. Cette densité élevée de 12 fokontany par rapport à la moyenne décrite par le PUDe 2004, souligne l’incroyable accroissement démographique sur Mahajanga. A ces phénomènes naturels montrés précédemment, s’ajoutent le mouvement migratoire qui remplit la ville.

Les critères de sous équipement du Fokontany

Conformément au projet PUDi de 2023, sont définis comme quartiers sous équipés ceux
 où les habitations sont mixtes: en dur ou de fortune
 sur des zones aptes à la construction
 où la situation juridique du terrain en majorité relativement claire (cadastre, titre)
 où les équipements publics de quartiers ne sont pas suffisants ou n’existent pas Comparé à plusieurs fokontany de la ville, Ambondrona est insuffisamment équipé en infrastructure public de notre étude : infrastructures sociales et économiques.Comme exemple, sur ce vaste territoire seul le collège Françoise Dolto et l’Université de Mahajanga sont desservis par une route bitumée. Les voies restantes sont des pistes non-aménagées en terre, qui servent souvent de passage aux charrettes35. Sans oublier que l’activité de la population dominante est basée sur les cultures maraichères.
L’absence d’infrastructure publique est très marquante dans ce fokontany. Il n’existe aucun marché construit sur ce vaste territoire de 284ha.Pour s’approvisionner en nourriture, la population a recours à des petits marchés détaillants. Ils sont caractéristiques des commerces informels, car ils ne payent ni droit de place, ni impôts fonciers à la commune urbaine de Mahajanga. Ils étalent leur commerce devant leur habitation sur les bordures des voies. Selon le témoignage d’une vendeuse, ils importent ces marchandises du grossiste d’Ambohimandamina situés au sud-ouest du fokontany proprement dit. Les vendeurs offrent des services typiquement privés, car le besoin des habitants est subordonné à la disponibilité des détaillants à vendre la marchandise. Il en est de même pour tous les habitants du fokontany, car ceux situé à Andovinjo s’approvisionne sur les étals au sol de la route d’Amborovy. Par conséquent, cette situation affecte le cadre de vie de la population existante.

Logiques spatiales d’implantation et leur apport social et économique

                         Pour l’hypothèse H2 sa validation se trouve partiellement confirmée par rapport aux résultats d’enquête. En effet les réponses concernant les logiques spatiales d’implantation portent sur les phases d’occupations de la ville. Il a été expliqué sur le chapitre III, que les grandes infrastructures sont implantées au cœur de la ville surtout dans le centre-ville ancien qui caractérise le noyau initial de Mahajanga. A noter que les premiers acteurs de ces édifices urbains sont les autorités coloniales. Comme le cas des voiries, du marché Bazary be, à Mahajanga ville, etc. Plus tard, la création des infrastructures obéit à une logique déductive. Elles sont considérées comme nécessaires pour régler des problèmes liés au paysage urbain et au cadre de vie. Concernant le dynamisme des infrastructures les enquêtes ont répondu par sous-chapitre. A préciser que c’est l’extension planifiée des infrastructures qui intéresse dans cette hypothèse. Le sous chapitre III.1 portant sur les routes et le réseau des voies communales infirme l’extension de ces infrastructures dans la ville depuis la création de ces voies par les colonisateurs. Il n’existe que des travaux d’aménagement pour entretenir les voies existantes. Le sous chapitre III.2 traitant les marchés urbains infirme également l’extension spatiale de ces derniers. Le dynamisme est très lent en matière de marché, en intervalle de dix années il n’y a aucun marché construit dans la ville. Le sous chapitre IV.1 portant sur l’étude des infrastructures scolaires affirme l’extension des établissements scolaires publics et privés. La construction de deux bâtiments de l’EPP Fiaharovana à Ampisikina est un grand pas de développement pour la ville, en plus de la multiplication des établissements scolaires privés jusqu’à 132 en 2016 contre 7538 écoles privés en 2005. L’apport social et économique des infrastructures se mesure à travers les projets de développement et l’amélioration des conditions sociales dans la ville. La scolarisation de la population est un facteur indispensable pour le développement de la ville. Bien que certaines catégories des habitants n’aient pas accès aux infrastructures scolaires, ces dernières assurent l’éducation de 57576 population scolaire de Mahajanga. Cette contribution a été expliquée dans le chapitre IV de cet ouvrage. Quant à l’apport économique, les infrastructures assurent considérablement la rentabilité économique de la commune. Cela se réalise à travers le transport et le commerce des produits dans les marchés de la ville.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE L’ORGANISATION SPATIALE A MAHAJANGA
Chapitre I. L’approche géographique du sujet
I.1 L’étude des concepts
I.1.1 La définition du concept d’infrastructure
I.1.2 L’infrastructure sociale
I.1.3 L’infrastructure économique
I.2 Le cadre descriptif de la problématique
I.2.1 L’objectif de l’étude
I.2.2 Les problématiques
I.3 La démarche de recherche
I.3.1 L es recherches bibliographiques
I.3.2 Les travaux de terrains
I.3.2.1 La technique d’enquête
I.3.2.2 La présentation de nos enquêtes
Chapitre II. L’espace occupé et son extension
II.1 Le territoire urbain
II.1.1 L’aperçu historique
II.1.2La délimitation urbaine de la ville
II.1.3 La description et l’analyse de l’extension de la ville
II.1.4 Le zonage des activités urbaines
II.2 Les facteurs d’extension spatiale
II.2.1 L’accroissement démographique
II.2.2 La migration incessante
II.2.3 Le non-respect du plan d’urbanisme
La conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE LES INFRASTRUCTURES SOCIALES ET ECONOMIQUES
Chapitre III. L’inventaire physique des Infrastructures économiques
III.1 L’importance des infrastructures routières
III.1.1 Les routes traversant la ville de Mahajanga
III.1.2 Le réseau des voies communales
III.1.2.1 Les caractéristiques physique des voiries
III.1.2.2 L’état des voiries urbaines
III.1.3 L’apport économique de l’infrastructure routière à travers le transport
III.2 Les marchés urbains et ses ramifications
III.2.1 La concentration des marchés principaux au cœur de la ville
III.2.2 La multiplication des marchés de quartier
III.2.3 L’extension anarchique constituée par les autres points de vente
Chapitre IV : L’inventaire physique des infrastructures sociales
IV.1 La répartition spatiale des établissements scolaires
IV.1.1 Les établissements scolaires publics
IV.1.2 Les problèmes liés aux établissements scolaires publics
IV.2Le dynamisme des infrastructures scolaires via les établissements privés
La conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE LE DIAGNOSTIC SPATIAL DES PROBLEMES URBAINS LIES AUX INFRASTRUCTURES
Chapitre V : La disparité spatiale en infrastructures
V.1 Le cas de fokontanyAmbondrona
V.1.1 Les critères de sous équipement du Fokontany
V.1.2 L’Interdépendance des fokontany en infrastructure publique
Chapitre VI : La validation des hypothèses
VI.1 La croissance urbaine et les indicateurs d’extension spatiale
VI.2 Logiques spatiales d’implantation et leur apport social et économique
VI.3L’identification des problèmes urbains : inégale répartition, dégradation physique, et extension anarchique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *