Evaluation de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant dans le cadre de l’allaitement maternel

L’infection à VIH/SIDA provoquée par les deux lentivirus VIH1et VIH2 constitue, aujourd’hui, un véritable problème de sante publique ; la quatrième grande cause de mortalité dans le monde, la deuxième au SENEGAL derrière le paludisme [15] Plus de 530000 nouveaux cas d’infections pédiatriques dus au VIH surviennent chaque année [22], principalement par la transmission du virus de la mère à l’enfant(TME) L’alimentation optimale du nourrisson dont la mère est infectée par le VIH demeure l’un des principaux soucis du personnel de santé, de femmes séropositives et de leurs proches. Notons par ailleurs que depuis novembre 2009, l’OMS a émis de nouvelles recommandations qui mettent d’avantage l’accent sur l’amélioration de la sante des mères tout en protégeant l’enfant de l’infection à VIH. En effet pour la première fois, les données disponibles sont suffisantes pour que l’OMS recommande l’utilisation d’ARV pendant l’allaitement maternel. C’est pourquoi le SENEGAL à l’instar de la communauté internationale, a procède à la révision et à l’adoption de nouvelles lignes directrices en matière de PTME. A savoir une trithérapie préventive basée sur l’utilisation combinée de la ZIDOVUDINE, la LAMIVUDINE et la LOPINAVIR/RITONAVIR administrée entre la 28ème et la 36ème semaine de grossesse jusqu’au 6ème mois d’allaitement.

INFECTION A VIH

HISTORIQUE

C’est en Décembre 1980 qu’ont été signalés les premiers cas cliniques d’une infection à cytomégalovirus chez trois homosexuels, par le docteur Michael GOTTLIEB. On a noté un taux très bas des LTCD4, siège de l’immunité chez ces homosexuels. La première annonce officielle de cette maladie eut lieu le 05 Juin 1981 au centre for Desease control (CDC), centre américain de surveillance des maladies à Atlanta, suite à une étrange affection qui frappe de jeunes homosexuels américains. Ils présentaient des pneumonies à germes dites « opportunistes » (Pneumonystis carinii), survenant sur les organismes immunodéprimés et des tumeurs malignes cutanées rares (maladie de kaposi) Le virus responsable fut identifié dans les ganglions lymphatiques d’un jeune homosexuel à l’institut Pasteur de Paris en Janvier 1983 par l’équipe du professeur Jean Luc MONTAGNIER. Il s’agit d’un virus associé à la lymphatique qui inhibe et tue les LTCD4 (LAV : Lymphadenopathy Associated Virus). Un autre virus fut découvert au printemps 1984 par l’équipe du professeur Robert GALLO du national cancer institut de BETHESDA aux USA. On l’appelle Human Tcell lymphotic virus de type III (HTL III). Ce virus est semblable au LAV de MONTAGNIER. Une deuxième équipe américaine avec LEVY découvre le virus ARV : (Associated Retro Virus). Ces différents virus infestent tous les LTCD4 mais également les macrophages. Le comité international de taxonomie des virus décida alors de fondre dans la même appellation ces différents virus.

Ce virus de MONTAGNIER, GALLO et LEVY étant le premier découvert furent appelés VIH1. En 1985, l’épidémie du sida entre dans une nouvelle phase d’extension géographique de l’infection, la flambée du foyer africain et la reconnaissance de l’état séropositive changent les dimensions de la maladie et de nombreux problèmes médicaux, ethniques et juridiques apparaissent. Il s’agit d’une véritable pandémie. En 1986, fut détecté dans les prélèvements de prostituées de Guinée Bissau et du Cap-Vert, un virus par plusieurs équipes dont celle du Sénégal avec le professeur Souleymane MBOUP ; celle de l’équipe de Tours et de Limoges avec les professeurs François BARIN François DESSIS ; celle de Boston avec le professeur Max ESSEX. Il s’agit d’un rétrovirus humain qui sera identifié par l’équipe de MONTAGNIER de l’institut pasteur de paris et appelé HIV2. Contrairement au HIV1 présent un peu partout dans le monde, le HIV2 est surtout fréquent en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et Australe.

DEFINITION

Le sida est l’ensemble des symptômes dus à une atteinte chronique du système immunitaire par action d’un agent étiologique appelé virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ce sont des infections bactériennes, virales, fongiques qui constituent les infections opportunistes.

EPIDEMIOLOGIE

L’infection à VIH/SIDA constitue aujourd’hui un véritable problème de santé publique. La progression de l’épidémie au niveau mondiale, particulièrement dans les pays en voie de développement et les bouleversements qu’elle entraîne dans les communautés, font apparaître la pandémie comme une menace réelle sur le développement.

Epidémiologie dans le monde 

Avec plus de 25 millions de morts au cours des trois dernières décennies, le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique .En 2011, il y avait environ 34 [31,4–35,9] millions de personnes vivant avec le VIH. Avec près d’un adulte sur 20 vivants avec le VIH, l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée. Elle concentre 69% des personnes vivant avec le VIH dans le monde. L’infection à VIH est en général diagnostiquée au moyen de tests sanguins détectant la présence ou l’absence d’anticorps. Il n’existe pas de moyen de guérir de cette infection. En revanche, les traitements efficaces avec des médicaments antirétroviraux peuvent juguler le virus et permettent aux patients de continuer à mener une vie productive et en bonne santé. En 2011, plus de 8 millions de personnes vivant avec le VIH étaient sous thérapie antirétrovirale dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, mais plus de 7 millions doivent encore être inscrits dans des programmes de traitement pour atteindre la cible des 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral d’ici 2015.

En Afrique
Ces dix dernières années, de nombreuses épidémies nationales ont considérablement évolué. Dans 39 pays, l’incidence de l’infection à VIH chez les adultes a chuté de plus de 25 % de 2001 à 2011 . Parmi les pays ayant enregistré de fortes baisses en matière d’incidence du VIH, 23 se situent en Afrique subsaharienne où le nombre de personnes infectées par le VIH en 2011 (1,8 million [1,6 – 2,0 millions] était de 25 % inférieur à celui de 2001 (2,4 millions [2,2 – 2,5 millions]. Malgré ces progrès, l’Afrique subsaharienne représentait 71 % des nouvelles infections(soit 1,8 millions) chez les adultes et les enfants en 2011 soulignant ainsi l’importance de poursuivre et de renforcer les efforts de prévention du VIH dans la région.

Depuis 2001, le nombre de nouvelles infection au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a augmenté de plus de 35 % (passant ainsi de 27 000 [22 000 – 34 000] à 37000 personnes [29 000 – 46 000].

Au Sénégal
Au Sénégal, le sida est considéré comme une priorité de santé publique. L’enquête démographique et de santé de 2010-2011(EDS 5) montrent que 0,7% des adultes âgés de 15 à 49 ans sont séropositifs (infectes par VIH1ou VIH2). La prévalence du VIH n’a donc pas évolué par rapport à 2005(EDS4) année à laquelle elle était de 0,7%. Le taux de séroprévalence est de 0,8% chez les femmes de 15 à 49ans et de 0.5% chez les hommes du même groupe d’âges. Il en résulte un ratio d’infection de 1.6 entre les femmes et les hommes ; autrement dit au Sénégal, il y’a 160 femmes infectes pour 100 hommes. On note ainsi une baisse de ce ratio ; qui était de 2.25 en 2005. En fait la prévalence a baissé (0.9% en 2005) chez les femmes et a augmente chez les hommes (0.4% en 2005) Parmi les professionnels du sexe, la prévalence (19.8%) est restée sensiblement au même niveau (21% à Dakar et 50% à Ziguinchor) depuis prés d’une décennie. La prévalence nationale est estimée à 0,7%.

PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION A VIH

Agent pathogène du virus VIH

Le VIH appartient à la famille des rétrovirus aux sous famille des lentivirus. C’est un virus à ARN caractérisé par une transcriptase de leur matériel génétique (2ARN en ADN) grâce à une enzyme la reverse transcriptase.
✔ VIH1 qui est le plus répandu à travers le monde.
✔ VIH2 qui est présent surtout en Afrique de l’Ouest et qui est moins virulent que le VIH1.

Structure du virus

Le VIH1 se présente sous forme de particule sphérique enveloppée de 90 à 120nm de diamètre. Il est constitué :
– d’une enveloppe, d’origine cellulaire, composé d’une bicouche phospholipidique ;
– et des protéines d’enveloppe (produit du gène en V) du virus. On y distingue des glycoprotéines externes gp 120 SU et la transmembranaire gp41 T.M ;
– d’une matrice collée sous l’enveloppe et qui est composée d’environ 2000 copies de la protéine p17 MA ; cette capside est codée par le gène gag ;
– d’une capside, de symétrie conique à maturité et icosaédrique lorsque les particules sont immatures, formée exclusivement de la protéine p24 CA ; cette capside est codée par le gène gag ;
– d’une protéine basique, la p7 NC, dont les molécules sont intimement liées au génome avec lequel il forme la nucléocapside ;
– d’un génome représenté par deux copies identiques d’ARN simple brin, linéaire de polarité positive ;
– de trois enzymes, la protéase PR, la transcriptase inverse p66 p55 et l’intégrasse p31 N.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : INFECTION A VIH
I.1. HISTORIQUE
I.2. DEFINITION
I.3. EPIDEMIOLOGIE
I.3.1. Epidémiologie dans le monde
I.3.2. En Afrique
I.3.3. Au Sénégal
I.4. PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION A VIH
I.4.1. Agent pathogène du virus VIH
I.4.2. Structure du virus
I.5. TROPISME ET REPLICATION VIRALE
I.5.1. Tropisme
I.5.2. Réplication virale
I.6. CELLULES CIBLES DU VIRUS
I.7. MANIFESTATIONS CLINIQUES DE L’INFECTION A VIH
I.7.1. Histoire naturelle de l’infection à VIH
I.7.2. Phase de Primo-infection (stade 1)
I.7.3. Phase de séropositivité asymptomatique (stade 2)
I.7.4. Phase de lymphadénopathie généralisée et persistante
I.7.5. Phase symptomatique
I.7.5.1. Affections non indicatrices ou mineures
I.7.5.2. Affections indicatrices du SIDA ou majeures
I.8. MODALITES DE CONTAMINATIONS
I.8.1. La contamination sexuelle
I.8.1.1. Contamination homosexuelle
I.8.1.2. Contamination Hétérosexuelle
I.8.2. Contamination Materno-Fœtale
I.8.3. Contamination sanguine
I.9. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DU VIH
I.9.1. Diagnostic sérologique
I.9.2. Diagnostic virologique
I.9.3. Stratégie diagnostique
I.10. TRAITEMENT DU SIDA
I.10.1. But
I.10.2. Classification des ARV existants
I.10.3. Prophylaxie des ARV adoptés par les pays africains
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA PREVENTION DE LA TRANSMISSION MERE-ENFANT
II.1. COMPOSANTE DE LA PREVENTION DE TRANSMISION MERE-ENFANT
II.2. SITUATION DE L’INFECTION A VIH AU SENEGAL
II.3. ESTIMATION GLOBALE DU RISQUE DE TRANSMISSION MERE-ENFANT DU VIH
II.4. LES FACTEURS DE RISQUE DE LA TRANSMISSION MERE-ENFANT DU VIH
II.5. BASES PHYSIOPATHOLOGIQUES DE LA PREVENTION DE LA TME
II.6. PROPHYLAXIE ARV
RAPPEL DES PROTOCOLES
1. INDICATIONS DE LA MISE SOUS TARV CHEZ LES FFEMMES ENCEINTES
2. QUAND DEBUTER LE TRAITEMENT?
3. QUELS ARV UTILISER ? CHEZ LA FEMME ENCEINTE SEROPOSITIVE
II.7. PROPHYLAXIE POST-PARTUM
II.7.1.SUIVI DE LA MERE ET DE SON ENFANT
II.7.2.PROTOCOLES ARV RECOMMANDES EN PTME CHEZ L‘ENFANT NE DE MERE SEROPOSITIVE
CHAPITRE III : VIH ET ALLAITEMENT
III.1. L’IMPORTANCE DE L’ALLAITEMENT CHEZ LE NOURRISSON
III.2. CONSEIL ET SUPPORT POUR UNE ALIMENTATION A MOINDRE RISQUE CHEZ L’ENFANT
1. SITUATION DE L’ALLAITEMENT AU SENEGAL
III.3. LES NOUVELLES DONNÉES CONCERNANT LA MORBIDITÉ ET LA MORTALITE
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODE
I. CADRE D’ETUDE
I.1. LE DISTRICT SUD
I.1.1. Définition
I.1.2. Situation et limites
I.1.2.1. La terre pleine
I.1.2.2. L’île de Gorée
I.1.3. CARACTERISTIQUE SOCIO CULTURELLES
I.1.3.1. L’habitat
I.1.3.2. Les ethnies
I.1.3.3. Environnement et pollution
I.1.4. CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
I.1.5. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
I.1.6. ORGANISATION SOCIO-SANITAIRE DU DISTRICT SUD
I.5.1. Les postes de santés étatiques
I.5.2. Les postes de santé confessionnels
I.5.3. Les hôpitaux
I.2. HOPITAL ROI BAUDOIN
II. OBJECTIFS
II.1. OBJECTIF GENERAL
II.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
III. METHODOLOGIE
III.1. TYPE D’ETUDE
III.2. ECHANTILLONNAGE
III.3. SOURCES DE DONNEES
III.4. METHODE D’EXPLOITATION
IV. RESULTATS
IV.1. ETUDE DESCRIPTIVE
IV.1.1. Répartition selon les caractéristiques sociodémographiques
IV.1.2. Données sur la recherche et le suivi des couples mères-enfant
IV.1.3. Données sur le suivi des enfants
IV.1.4. Données sur la prise en charge thérapeutique des enfants nés de mères Séropositives
IV.1.5. Données sur la prise en charge nutritionnelle des enfants nés de mères Séropositives mères Séropositives
IV.1.6. Données sur la prise en charge nutritionnelle des enfants nés de Mères Séropositives
IV.2. ETUDE ANALYTIQUE
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION

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