Evaluation d’un système de gestion de données médicales dans un service de radiologie

En Informatique, un système de gestion de base de données (SGBD) est un logiciel-système destiné à stocker et à partager des informations dans une base de données, en garantissant la qualité, la pérennité et la confidentialité des informations tout en cachant la complexité des opérations [49]. Les SGBD sont des logiciels intermédiaires entre les utilisateurs et les bases de données.

Une base de données est un ensemble structuré et organisé permettant le stockage de grandes quantités d’informations afin de faciliter leur utilisation (ajout, mise à jour, recherche et éventuellement analyse). Il s’agit d’un magasin de données composé de plusieurs fichiers manipulés exclusivement par le SGBD. Ce dernier cache la complexité de manipulation des structures de la base de données en mettant à disposition une vue synthétique du contenu [4,49]. Aujourd’hui, l’informatique n’est pas seulement une aide précieuse pour le corps médical ; elle est au cœur même de la médecine moderne, médecine qui exige une mise en commun d’informations entre les acteurs du système de santé et le patient afin d’améliorer sa prise en charge, la coordination et la continuité des soins.

A travers le dossier médical, de grandes quantités d’informations sont quotidiennement générées par les activités médicales. Ces informations sont consignées dans des documents essentiellement textuels, des images et des dossiers dont le mode d’accès et d’exploitation se font principalement de manière manuelle, donc difficile à réutiliser et à partager du fait de leur hétérogénéité structurelle. Un réel besoin d’optimisation des échanges d’informations médicales entre les professionnels de santé s’impose [18,48]. Pour conserver ces millions d’informations recueillies, traitées, analysées et échangées, il faut aujourd’hui, des bases de données, ce qui implique nécessairement une informatisation du dossier patient.

Définition

En Informatique, un système de gestion de base de données (SGBD) est un logiciel-système destiné à stocker et à partager des informations dans une base de données, en garantissant la qualité, la pérennité et la confidentialité des informations tout en cachant la complexité des opérations [49].

Historique, but et fonctionnalités des systèmes de gestion de base de données 

Un SGBD (en anglais DBMS pour Database Management System) permet d’inscrire, de retrouver, de modifier, de trier, de transformer ou d’imprimer les informations de la base de données. Il permet d’effectuer des comptes rendus des informations enregistrées et comporte des mécanismes pour assurer la cohérence des informations, éviter des pertes d’informations dues à des pannes, assurer la confidentialité et permettre son utilisation par d’autres logiciels. Il permet de spécifier les types de données, la structure des données contenues dans la base de données ainsi que des règles de cohérence telle que l’absence de redondance. Les SGBD sont des logiciels complexes et stratégiques utilisés dans de très nombreuses applications informatiques parmi lesquelles le e-commerce, les dossiers médicaux, les paiements, les ressources humaines, la gestion de la relation client et la logistique ainsi que les blogs et les wikis. Ils sont le résultat de dizaines d’années de recherche scientifique et industrielle. L’ensemble SGBD et base de données est destiné à permettre le stockage de données en offrant de nombreux avantages par rapport à un enregistrement conventionnel dans des fichiers. Il permet d’obtenir et de modifier rapidement des données, de les partager entre plusieurs usagers. Il garantit l’absence de redondance, l’intégrité, la confidentialité et la pérennité des données tout en donnant des moyens d’éviter les éventuels conflits de modification et en cachant les détails du format de fichier des bases de données.

Les premiers SGBD de l’histoire ont fortement influencé ce secteur de marché, et les idées de ces pionniers sont encore largement copiées et réutilisées par les SGBD contemporains. L’idée des bases de données a été lancée en 1960 dans le cadre du programme Apollo. Le but était de créer un dispositif informatique destiné à enregistrer les nombreuses informations en rapport avec le programme spatial, en vue de se poser sur la lune avant la fin de la décennie [49]. Dans les années 80, alors que les ordinateurs sont introduits dans les hôpitaux pour des tâches administratives comme la comptabilité et les remboursements, des hôpitaux universitaires tentent de calquer cette innovation des SGBD à l’ensemble du système d’information hospitalière; la notion de dossier médical électronique (DME) se développe alors et, en liaison avec elle, de nombreuses idées sur la façon d’utiliser les technologies de l’information et de la communication pour améliorer le système de santé. Malgré des efforts soutenus de développement, peu de systèmes informatisés ont réussi à s’imposer dans les milieux d’essais et, conséquemment, aucune percée commerciale n’est réalisée ; cela ayant essentiellement trait au fait que les modèles initiaux tentaient surtout de reproduire l’organisation linéaire du dossier papier, montrant ainsi assez rapidement leur insuffisance [26,33]. Les années 90 ont vu se réaliser un véritable essor dans le domaine du développement du dossier médical électronique ; les premiers logiciels de gestion du dossier médical commencent à s’affirmer sur le marché vers la fin des années 80 entrainant avec eux une amélioration de l’environnement informatique médical au niveau des cabinets de consultation, des unités de soins et des blocs opératoires.

Le dossier médical

Le dossier médical représente le recueil et la conservation d’informations administratives, médicales et paramédicales, formalisées et actualisées, enregistrées pour tout patient accueilli dans un établissement de santé. Il concerne l’élaboration des suivis de diagnostic, les traitements, mais aussi plus généralement tous les échanges écrits entre professionnels de santé. Il retrace toute l’histoire médicale du patient, des examens réalisés et des traitements prescrits et permet d’en disposer à tout moment. Il est l’outil central de l’organisation des soins et favorise leur continuité et leur cohérence. Il est aussi un outil de réflexion, de synthèse, de planification, de traçabilité des soins, voire de recherche et d’enseignement. Sa bonne tenue est considérée comme un critère majeur de qualité des soins. En France, il est redéfini par la loi du 4 mars 2002 en ces termes : «Ensemble des informations concernant la santé du patient détenues par le professionnel, qui sont formalisées et ont contribué à l’élaboration et au suivi du diagnostic et du traitement ou d’une action de prévention, ou ont fait l’objet d’échanges écrits entre professionnels de santé» [35,47]. De la mémoire du médecin au dossier papier, du dossier papier aux fichiers informatisés, le dossier médical a subi au fil du temps diverses adaptations techniques mais aussi et surtout législatives dictées par des considérations d’efficacité d’ordre pratique et économique [5,30,39,52].

Historique et éléments du dossier médical

Autrefois, la mémoire du médecin était suffisante pour enregistrer les données relatives aux patients et servir l’exercice médical. C’est au courant du XIVème siècle qu’apparaît la notion de dossier patient comme un support écrit servant à la réunion et à la conservation (archivage) des notes du médecin ; ne lui servant qu’à consigner le suivi thérapeutique de ses patients. A la fin du XVIIème siècle, apparaît le dossier médical « personnel » pour chaque patient. Il était alors utilisé comme un cahier de registre à l’Hôtel-Dieu à Paris. Cependant le contenu était succinct et son élaboration n’était pas systématique. Mais les progrès de la médecine, des technologies et des droits des patients ont engendré une nécessaire et inéluctable évolution des pratiques médicales. Dans la société du XXIème siècle, les informations médicales relatives aux patients sont devenues des données « sensibles » – les données sensibles sont définies par la loi comme étant toutes les données à caractère personnel relatives aux opinions ou activités religieuse, philosophique, politique, syndicale, à la vie sexuelle ou raciale, à la santé, aux mesures d’ordre social, aux poursuites, aux sanctions pénales ou administratives. – recueillies par les médecins et consignées par écrit, elles sont des preuves juridiques potentielles tandis que les actes médicaux représentent, dans le système de soin actuel, un coût pour la société. Devenues des enjeux à la fois économiques et juridiques, ces données médicales ont fait l’objet de réglementations [18,52]. Le dossier médical devient ainsi au cœur de la prise en charge une institution à part entière, un outil médico-légal. Désormais, tout patient ayant recours à un service de santé en dispose. Son élaboration est rendue obligatoire par le code de déontologie médicale, son contenu dicté par décret et l’amélioration de la qualité de sa tenue et de son contenu assurée par l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé) .

Dossier médical et outil informatique 

Le dossier médical n’a pas su échapper à la tendance innovante des TIC. Dans le contexte actuel, le travail en réseau apparaît comme une nécessité à la fois pour le partage des compétences et l’échange de données. Avec la démocratisation croissante de l’outil informatique, la numérisation des données s’est peu à peu généralisée. Cette transformation de l’information en données chiffrées -ou «codage informatique»- a rapidement révélé de multiples avantages, notamment en termes d’efficacité de conservation comme de traitement de l’information. Le dossier médical n’allait pas échapper à cet engouement numérique. La transmission des feuilles de soins à l’assurance maladie par voie électronique a largement favorisé l’implantation rapide des logiciels de dossiers médicaux [30].

S’agissant de son contenu, le dossier médical électronique répond aux mêmes règles législatives. Dans un souci d’uniformiser ce contenu, l’ANAES a élaboré en 1996 des recommandations pour la tenue d’un dossier qui peuvent servir à l’élaboration d’un cahier de charges pour l’informatisation d’un dossier. Les informations à retenir sont classées en informations indispensables ou souhaitables à recueillir.

Sous sa forme informatisée, le dossier médical peut se présenter de différentes façons :
o Base de données locale
Cette base est sur le disque dur de l’ordinateur du médecin et remplace l’armoire avec les tiroirs contenant les enveloppes des dossiers de ses patients [31].
o Base de données de l’établissement
Dans ce cas, l’ordinateur du médecin est connecté à un serveur présent dans un local sécurisé au sein de l’établissement (Clinique/Hôpital) ; le dossier est protégé par un code identifiant et un mot de passe et est accessible sur le site Intranet de l’établissement [7,31]. L’Intranet est un réseau informatique utilisé à l’intérieur d’une entreprise ou de toute autre entité organisationnelle qui utilise les mêmes protocoles qu’Internet. Il permet l’accès des données par les différents intervenants au niveau de tous les postes de l’établissement.
o Base de données nationale
C’est le cas du Dossier Médical Personnel (DMP) en France et du Dossier Santé Québec (DSQ) au Québec ou encore du serveur S3 en Belgique. Encore appelé dossier patient partagé (ou DPP), il est la dernière innovation de l’informatisation médicale et consiste en un dossier unique et uniformisé, entièrement informatisé retraçant tout le passé médical du patient. Il permet de centraliser l’information au niveau national avec un accès qui se fera par Internet et depuis les logiciels compatibles depuis n’importe quel ordinateur connecté au réseau sur indication de codes d’identification : utilisation simultanée de la carte vitale du patient et de la carte professionnelle de santé (CPS). Ce qui implique que le dossier n’est accessible aux professionnels de santé qu’avec le consentement explicite du patient et consultable directement par ce dernier. Il est hautement sécurisé et conservé chez un hébergeur de données de santé à caractère personnel agréé par l’Etat .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Définition
2. Historique, but et fonctionnalités des systèmes de gestion de base de données
3. Le dossier médical
3.1. Historique et éléments du dossier médical
3.2. Dossier médical et outil informatiqu
4. Cadre législatif autour du Dossier Médical Informatisé
4.1. Droit à la sécurité
4.2. Droit d’accès au dossier médical
4.3. Autres droits du patient relatifs à l’informatisation
5. Objectifs et utilités du Dossier Médical Electronique
5.1. Facilitation de l’exercice professionnel
5.2. Facilitation de la coordinatio
5.3. Aide à la décision et alerte
5.4. Synthèse des maladies chroniques
5.5. Aide à l’évaluation et aux études cliniques
5.6. Sécurité des informations
5.7. Gestion hospitalière
5.8. Objectifs particuliers du Dossier Médical Personnel
6. Problématique de l’informatisation du dossier médical
6.1. Impact sur l’organisation du travail
6.2. Problématique de la sécurité
6.3. Problème de coût
6.4. Problématique du Dossier Médical Personnel
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. Objectifs
2. Contexte de l’étude
2.1. Cadre d’étude
2.2 Activités
2.3 Etat des lieux avant implémentation du logiciel
3. Méthodologie
3.1. Type et durée d’étude
3.2. Collecte des données
3.3. Analyse des données
4. Résultats
4.1. Présentation de l’interface et des fonctionnalités de la base de données
4.2.Analyses complémentaires
4.3.Complétude des informations selon le temps
4.4.Données socio-démographiques et épidémiologiques des patientes
4.5.Résultats de la mammographie
4.6.Résultats qualitatifs
5. Discussion
5.1.Forces de l’étude
5.2.Limites de l’étude
5.3.Comparaison à d’autres SGBD
5.4.Perspectives et améliorations
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
RFERENCES
ANNEXES

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