Le Sud-Est de l’île de Mohéli aux Comores, un littoral fragile

La construction géomorphologiques de l’île

                Le relief, qui constituant l’île de Mohéli est hérité de l’histoire géologique façonnée à la fois par des épisodes volcanique successifs et les phases d’interruption où prédominent l’érosion et l’altération des roches. La morpho-dynamisme topographique est conditionnée par les caractéristiques lithologiques et structurales de l’île. L’extrusion et entablements phonolitiques percent ou nappent les accumulations basaltiques qui constituent les crêtes actuelles de l’île. Les champs de fractures ont été guidé par l’activité morphogénétique qui favorise ou ralentit le déblaiement. Le démantèlement des massifs volcaniques a été fait de deux facteurs principaux : d’une part, de l’éteignement de volcan qui provoque l’érosion et d’autre part, la forte imprégnation en eau pluviale et l’activité hydrothermale favorise la fragilisation de la matérielle géologique en provoquant une intense argilisation ferralitique et altération kaoinique des séries anciennes.

Les courants et les marées

                 Le littoral de Nioumachoi, comme l’ensemble des Comores se situe sur le trajet du Courant Sud-équatorial, dont deux branches des courants : une branche Nord et une branche Sud qui forment un tourbillon cyclonique aux îles Comores. Ce tourbillon est lié également au fait que les eaux aux Sud sont mélangées aux eaux du Canal de Mozambique formant une barrière à cause de leurs propriétés physico-chimiques différentes. La vitesse du flux varie au cours de l’année, et en saison des pluies, elle s’établit entre 1,30 et 1,45 nœud. Elle varie entre 0,5 et 2 nœuds, soit 0,25m/s, en saison fraîche. Ces courants de surface peuvent – être freiné ou accéléré par le régime des vents ou par la morphologie sous-marine et côtière. Comme le cas de l’île d’Anjouan, les courants sont très violents à l’extrémité ouest de l’île. (D’après Piton et Poulain, 1974) Dans l’ensemble de l’archipel des Comores, les marées sont presque constantes pendant toute l’année. Les marées sont de type semi-diurne, avec une amplitude qui peut atteindre des valeurs relativement élevées, de l’ordre de 0,05 à 0,45 m et parfois des maxima de 3,4 à 4m en période des marées de vives. Cette référence des marées a été reconnue à partir de Dzaoudzi (Mayotte), point qui figure dans l’annuaire des marées affichées par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine à Brest (France). En générale, l’amplitude de la marée est déterminée par un mois lunaire, en fonction de la position respective de la lune et du soleil. A vrai dire en période de pleine lune et nouvelle lune, l’amplitude des marées est grande d’où les marées de vive eau. Quand les attractions se contrarient, l’amplitude est faible. Ce sont les marées de morte eau. Ces courants sont dominants en bas des îlots. Compte- tenu l’amplitude de la marée, ils peuvent atteindre des vitesses importantes notamment à l’Est.

Extraction de sable

                     L’extraction du sable pour la construction est une pratique courante sur le littoral de Nioumachoi. Pour mieux expliquer la dynamique littorale par l’extraction des matériaux, deux principaux points ont été nécessaires : une évaluation du volume de sable extrait sur la plage, classé selon leur granulométrie, et enfin, la manifestation de l’érosion sur les plages soumises à cet extraction. De ce fait, cette estimation est faite par le comptage des camions chargés de granulats dont deux types de sables ont été distingués selon la granulométrie moyenne des sédiments dont les composants suivants: le sable fin et le sable grossier. Cette activité touche plus d’une cinquantaine d’employeurs c’est-à-dire seulement les camionneurs vu que leur travail est facilité par l’accessibilité d’une route qui mène vers Bangacharine9, sur la partie Est du littoral (autorisation de la commune vu l’ensablement dans les mangroves de l’Est). Pour chaque camion, on peut distinguer un chauffeur et quatre à cinq chargeurs qui assurent le chargement du sable pour remplir le camion. Considérée comme une activité économique qui peut couvrir plusieurs formes : 88% des extracteurs la considèrent comme une activité complémentaire et 2% comme une activité principale. Suite à l’enquête réalisée auprès des extracteurs, la taille maximale des tas est de 3m3 destiné à la commercialisation pour la construction. Une taxe sur le sable de plage a ainsi été mise en place par la commune et versée dans la caisse de la commune. Pour abonder ce budget, elle est de 1000 franc comorien (2 euros) pour chaque voyage de camion transportant le sable dans la commune. Par conséquent, le secteur du littoral soumis à l’extraction n’est plus les plus affecté par l’érosion mais il facilite l’érosion d’un autre endroit par la dynamique de trait de la côte selon les mois. Par ailleurs, l’extraction de sable exercéedirectement sur les plages entame sérieusement la réserve de sédiments qui s’y trouve, et provoque ou accélère le recul du littoral.

Les déchets provenant de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche

                  Le littoral de Nioumachoi reste aujourd’hui un espace de « zones de pâturage » pour les chèvres et les moutons. Ces animaux domestiques sont régulièrement présents sur cette plage. Ils consomment les déchets laissés par les ménages et quelques herbes apportées par leurs éleveurs. Quant à la pollution générée par l’agriculture, elle provient essentiellement les restes de leurs récoltes. Les terrains agricoles situés sur les petites plaines littorales, le transport de résidus agricoles sur ce littoral est facilité par les eaux de pluies et les rivières. Par ailleurs, la pollution est générée par les pêcheurs, qui répondent sur la plage, la zone d’amarrage, de leurs zones embarcations de pêche. Elle est restée un espace de préparation et de vente de poissons. Les pêcheurs vident et nettoient leurs poissons sur les plages. Ces déchets organiques laissés génèrent notamment une pollution olfactive des habitants riverains

Pollution liée au passage des bateaux

                  De son positionnement stratégique, les Comores se situent sur la principale route de transport maritime de l’Océan Indien tout au long de la côte africaine. Cette route à haut risque de pollution est entre autres celle des pétroliers géants qui transportent les hydrocarbures bruts du Moyen-Orient vers les pays occidentaux. Ainsi que les vedettes des pêches déversent des déchets d’hydrocarbures (vidage des moteurs). A cet effet, le littoral de Nioumachoi en particulier l’ensemble de l’archipel des Comores demeure exposé aux macro-déchets que laissent ces bateaux de passage qu’il s’agisse du déversement accidentel lors des opérations de déchargement des pétroliers, du déversement d’exploitation des matériaux ou d’accidents maritimes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET CONTEXTE ENVIRONEMENTAL DE LA ZONE
CHAPITRE I – CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE ET L’APPROCHE METHODOLOGIQUE
I – Localisation de la zone de recherche
II-Choix de la zone d’étude
III- Démarche de la recherche
1- La recherche bibliographique
2- Problématique de la recherche
3- Les idées directrices à valeur d’hypothèse de la recherche
4- Les objectifs de la recherche
5- Indicateurs de suivis
6- Les travaux de terrain et outils
7- Les traitements et l’analyse des données
8- Les difficultés rencontres et limites de la recherche
CHAPITRE II- LE CADRE NATUREL DU LITTORAL DE NIOUMACHOI
I- Les différents composants du littoral
1- Les côtes
1-1- Les côtes rocheuses « de falaises »
1-2-Les cotes vaseuses « de mangroves »
1-3- Les cotes meubles ou sableuse « de plage »
2- Les îlots
3- Les récifs coralliens
4- Les herbiers sous-marins
II- La reconnaissance géomorphologique et géologique du milieu
1- La géologie de Nioumachoi
 La phase volcanique inférieure
 La phase volcanique intermédiaire
2- La construction géomorphologiques de l’île
3- Les différents types de sol
III- Les conditions climatiques
1) Calcul de la moyenne arithmétique
2) Remplacer les données manquantes par la moyenne
VI- Les éléments de la mer
1- Les courants et les marées
2- Les houles
Conclusion de la première partie
PARTIE II : MECANISME DE LA FRAGILISATION DU LITTORAL A NIOUMACHOI
CHAPITRE III- LE PROCESSUS DE L’EROSION LITTORAL
I – LES FACTEURS LIES A LA FRAGILITE DU LITTORAL
I-1- Facteurs naturels
A- Disposition et structure générale du rivage de la zone
B- Les vecteurs naturels des dynamiques côtières
1- Les vecteurs météorologiques
 Une saison sèche
 Une saison pluvieuse
 Des risques cycloniques
2- Les vecteurs océaniques
 Les vagues et les houles
 Les courants littoraux
 Les courants de retour
 Les courants de marée
D- Evaluation eustatique de niveau de la mer
I-2- Facteurs anthropiques
A- Les actions anthropiques et leurs impacts sur le littoral
1- Extractions de sable
2- Urbanisme et aménagements
 Mécanisme du déplacement de la ligne de rivage
3- Destruction de la couverture végétale
III- DES COTES FRAGILES
II-1- Une côtes rocheuse mobile
 Un mécanisme modéré
II-2- Les côtes meubles vulnérables
II-3 – Les processus de sédimentions du littoral
1- formations biogènes
2- formations terrigènes
III-Transport des sédiments sur le littoral
 Le déroulement du mécanisme
 Le rôle de la marée
 Le rôle de la houle
 L’initiation des courants par la houle
 Le transport de la houle
CHAPITRE IV : LE DEPOTOIR DE DECHETS SUR LE LITTORAL
I – Les pollueurs du littoral
1- Les acteurs de la pollution
 Les types de déchets et leurs conséquences
 La pollution générée par les ménages et boutiques
 Les déchets provenant de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche
 Pollution liée au passage des bateaux
II- La localisation de la pollution
1- Natures et quantités des dépôts de déchets
2- Les conséquences de la pollution sur le littoral
III – La lutte contre les déchets sur le littoral
Conclusion de la deuxième partie
PARTIE III : VERS UNE GESTION DURABLE POUR LA PROTECTION DU LITTORAL
CHAPITRE V : CONESQUENCES DE LA FRAGILISATION DU LITTORAL
I- Impacts de l’érosion sur littoral
a- Impacts sur l’économie
b- Impacts sur l’écologie
II- Aspect spatial de cette fragilité
 Différenciation des zones en dégradation
 Zones à haut risque
 Zones à faible risque
CHAPITRE VI : RESULTATS ET VISIONS FUTURES
I- Les différentes perspectives sur le littoral
1- Aspects sur les causes de la fragilisation
2- Aspects sur l’impact de la fragilisation
3- Aspects sur la protection du littoral
II- Aménagements et perspectives de protection
1- Les différentes solutions anti- érosives
 Quelques propositions des techniques pour la protection du littoral selon les percepteurs
 Les enrochements chaotiques
 Les épis
 Les ouvrages longitudinaux
 Les brises de lames
2- Une étude préalable d’aménagement du littoral
Une étude des impacts environnementaux
 Observation du littoral
 Implication de tous les acteurs
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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