Les principaux ravageurs du manguier

La promotion de la production et du commerce des fruits et légumes est devenue, ces dernières années, l’un des objectifs principaux des pays en développement (FIDA, 1998). En effet, ce secteur constitue une source importante de devises. A ce titre, au Sénégal, la filière horticole connaît un essor considérable compte tenu de l’importance des surfaces exploitées et des quantités produites. Ainsi, la production fruitière est passée de 95 075 tonnes en 1986 à plus de 150 000 tonnes en 2003 (Direction de l’horticulture, 2003). La mangue représente à elle seule 60 % de cette production. Les zones productrices de mangues sont essentiellement représentées par les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-louis, Fatick, Kolda et Ziguinchor. Cependant, la zone des Niayes, qui concentre à elle seule 80 % des volumes exportés, constitue le principal site de production de mangues destinées à l’exportation. Les variétés Kent et Keitt, du fait de leur succès sur les marchés d’exportation et de leur bonne tenue lors du transport, sont les plus prisées à l’exportation. Cela a eu comme conséquence, pour la variété Kent, une augmentation annuelle de 30% des surfaces occupées (IFLEX, 2003).

La petite côte, le Sine Saloum et la Casamance sont également des régions productrices de mangues ; mais elles sont peu exploitées à l’exportation (IFLEX, 2003). Parallèlement à cette production, les exportations de mangues ont connu une évolution progressive depuis 1998, où de 300 tonnes, elles sont passées à 3 297 tonnes en 2004 (Mbodji, 2004) et 3 800 tonnes en 2005 (IFLEX, 2005).

Comparé à des pays d’Afrique de l’Ouest comme le Mali et la Côte d’Ivoire dont la production de mangues pour l’exportation ne s’étale que sur 4 mois (Mars à Juin), le Sénégal produit selon les régions, des mangues exportables sur 6 mois (Mai à Octobre). Dans la région des Niayes, la production s’étale sur les 3 mois de juillet, août et septembre, période pendant laquelle le Sénégal est le seul pays à exporter en Afrique de l’Ouest. Aussi, la durée du fret maritime vers l’Europe, qui est de 6 jours, est particulièrement avantageuse. Ces avantages comparatifs constituent, si toutes les mesures adéquates à une bonne production sont prises, un gage de croissance économique certaine pour le pays. En effet, dans le contexte de globalisation des échanges et de la production, seule une prise en compte des normes de qualité permettrait de traduire ces avantages comparatifs en avantages compétitifs et ainsi de favoriser le développement des exportations qui constitue l’une des composantes phares de la politique de stratégie de croissance accélérée et de réduction de la pauvreté. Cependant, les barrières phytosanitaires constituent aujourd’hui une contrainte majeure à l’expression des potentialités réelles de la filière mangue du Sénégal. En effet, la pourriture des fruits après leur récolte constitue un problème préoccupant pour les producteurs et exportateurs de mangues. Ce phénomène affecte particulièrement le volume des exportations du fait de la dépréciation de la qualité des fruits atteints. Ainsi, il urge de mettre sur pied des stratégies de lutte contre les agents pathogènes responsables de pertes après récolte. Mais, le contrôle efficace des différentes maladies nécessite au préalable leur diagnose c’est-à-dire l’identification des pathogènes et/ou ravageurs responsables.

GENERALITES SUR LE MANGUIER

Systématique

Le genre Mangifera L. appartient à la classe des Dicotylédones, sous-classe des Archiclamidées, ordre des Sapindales, sous-ordre des Anacardiinées, Famille des Anacardiacées. Le genre mangifera comporte au moins 62 espèces dont 15 sont comestibles (Litz, 1998).

Origine et distribution

Le manguier est un des arbres fruitiers les plus anciennement cultivés. Originaire de la région indo-birmane, sa culture remonte à plus de 4 000 ans (Nakasone et Paull, 1998). Il est maintenant cultivé dans toutes les régions tropicales et intertropicales du monde , à l’exception des régions où le climat lui est défavorable du fait d’une pluviosité trop faible ou de l’absence, sur le plan climatique, d’une saison sèche marquée (de Laroussilhe, 1980). Les manguiers sont mentionnés dans le Catalogue des plantes de la pépinière du gouvernement du Sénégal, rédigé en 1824 par Richard, « jardinier pépiniériste en chef », qui donna son nom à la ville de Richard  En Asie, le manguier est cultivé dans plusieurs pays comme l’Inde, le Pakistan, le Bengladesh, les Philippines, l’Indonésie et la Chine. En Afrique, la limite nord de sa culture comprend le Sénégal, le sud du Mali, le Burkinafaso, le sud du Niger, le Tchad et le Soudan. Sa limite sud est constituée de l’Afrique du sud, de Madagascar et de l’Ile Maurice (de Laroussilhe, 1980). En Amérique, le manguier est cultivé, entre autres, en Floride, au Mexique au Brésil… On le trouve aussi en Australie et dans les îles du Pacifique. La mangue est le 6ème fruit le plus produit à travers le monde après les bananes, les raisins, les oranges, les pommes et le plantain. Les statistiques de la FAO en 2006 , montrent que la plus grande partie des mangues qui alimentent les marchés internationaux provient d’Asie et du continent Américain. L’Inde est le premier pays producteur cependant, le Mexique est le premier pays exportateur de mangues à travers le monde (Litz, 1998).

Description

Le manguier  est un arbre à grande cime étalée, arrondie et dense pouvant mesurer 40 m de hauteur (Litz, 1998), son tronc peut atteindre plus de 1 m de diamètre. Le rameau est gris- brun, glabre parfois renflé à la cicatrice des feuilles. La feuille du manguier est entière, ovoïde-lancéolée à ovale ou elliptique et mesure 15 à 40 cm de long. La largeur varie entre 1,5 à 4 cm. L’apex peut être acuminé, sub-acuminé ou pointu. Chez certaines variétés, les bords sont plus ou moins ondulés, les nervures secondaires sont parallèles, régulièrement espacées et disposées en forme d’arête de poisson. Le pétiole renflé à la base, mesure entre 2,5 et 10 cm de long. Le système racinaire est pivotant. Le pivot peut atteindre 8 m de profondeur tandis qu’en surface, les racines peuvent s’étendre jusqu’à 9 m de distance du tronc. Le manguier présente deux types de fleurs : des fleurs hermaphrodites et des fleurs mâles. Les fleurs sont petites, environ 6 mm de diamètre, de couleur jaunâtre devenant orangée, pédicellées (2-3 cm de long), à 5 sépales et à 5 pétales. Les inflorescences  présentent des panicules terminales de 10 à 40 cm de long, contenant jusqu’à près de 1 000 fleurs à pédoncule jaunâtre à rouge selon les variétés.

Le fruit  est une drupe plus ou moins aplatie latéralement suivant les variétés. Il peut avoir des formes très diverses : oblong, réniforme, elliptique, ovoïde, cordiforme ou aplati. Il est dissymétrique, l’apex se termine en général par un bec qui peut avoir différentes formes et être plus ou moins marqué. Sa taille varie en fonction des variétés. Si chez certaines variétés les fruits pèsent moins de 100 g, chez d’autres, le poids peut aller jusqu’à 2 kg. La peau ou épicarpe des variétés cultivées est assez mince, en général son épaisseur est inférieure à 1 mm. Elle est verte, puis devient jaune à jaune verdâtre pour certaines variétés, ou rouge violacé soit sur la totalité du fruit, soit par plages sur fond souvent jaune ou orange. Elle présente des lenticelles plus ou moins apparentes et peut être couverte d’une couche de pruine plus ou moins abondante chez certaines variétés. La pulpe ou mésocarpe présente une couleur jaune orangée ; elle peut être fondante ou un peu ferme. L’endocarpe ou noyau est plus ou moins garni de fibres extérieures qui peuvent pénétrer dans la chair : celles-ci sont plus ou moins nombreuses, dures et résistantes suivant les variétés.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1. GENERALITES SUR LE MANGUIER
1.1. Systématique
1.2.Origine et distribution
1.3. Description
1.4.Variétés
1.5. Ecologie
1.6 Utilisations
1.7. Maladies du manguier
1.7. 1. Les maladies fongiques
1.7.1.1. L’anthracnose
1.7.1.2. Le mildiou poudreux
1.7.1.3. Le scab
1.7.1.4 L’alternariose
1.7.1.5 Les pourritures pédonculaires
1.7.2. La bactériose due à Xanthomonas campestris pv. Mangiferaeindicae (Patel. Moniz et Kulkarni) Robbs, Ribieiro et Kimura
1.7.3. Les principaux ravageurs du manguier
1.7.3.1. Les mouches des fruits
1.7.3.1.1. Les mouches du genre Ceratitis Wied
1.7.3.2. Les Aleurodes ou mouches blanches
1.7.3.3. La cochenille farineuse
1.7.3.4. Charançon du noyau
1.7.3.5. Les termites
1.7.3.6. Les nématodes
CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA ZONE DES NIAYES
2.1. Les facteurs climatiques
2.1.1. Les précipitations
2.1.2. Les températures
2.1.3. Humidité relative et évaporation
2.2. La végétation
2.3. Pédologie
2.4. Hydrologie et ressources en eau
2.5. Place de la production agricole dans la zone des Niayes
2.5.1. Les exploitations maraîchères
2.5.2. Les exploitations arboricoles
CHAPITRE 3. MATERIEL ET METHODES
3.1. Présentation des vergers
3.1.1. Verger Gorom
3.1.2. Verger Keur Mbirr Ndao
3.1.3. Verger Bambilor 1
3.1.4. Verger Bambilor 2
3.1.5. Verger Bambilor 3
3.1.6. Verger Keur Séga
3.1.7. Verger Mbissao
3.1.8. Verger Notto
3.2. Principales caractéristiques des variétés étudiées
3.2.1. La variété Keitt
3.2.2. La variété Kent
3.3. Prélèvements des fruits
3.4. Maturation des fruits et expression des symptômes
3.5. Isolement et identification des champignons
3.6. Etude du pouvoir pathogène des champignons isolés
3.7. Influence de l’entretien du verger sur la prévalence des agents pathogènes
3.8 Influence de la technique de récolte sur la prévalence des agents pathogènes
3.9. Typologie des vergers
3.10. Caractérisation biologique de deux espèces fongiques : Colletotrichum gloeosporioides et Botryodiplodia theobromae (= Lasiodiplodia theobromae)
3.10.1. Influence de la température sur la croissance in vitro
3.10.2. Influence de la température sur la germination des spores
3.10.3. Effet de quelques fongicides sur la croissance et la germination des spores
3.10.3.1. Effet sur la croissance
3.10.3.2. Effet sur la germination des spores
3.11. Effet des traitements pré récolte sur la prévalence des pourritures post récolte
3.11.1. Fongicides expérimentés
3.11.2. Dispositif expérimental
3.11.3. Récolte et conditions de conservation
3.12. Influence des traitements post-récolte à l’axoystrobine sur les pourritures des fruits
CONCLUSION

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