Soutenance mémoire
Le monde se trouve avec 852 millions de sous alimentés, dont quelque 200 millions en Afrique. Les initiatives au service des pauvres reflètent des choix d’orientations politiques majeurs au sein des organisations internationales et publiques. Mais toute fois, ces initiatives se dégagent aux besoins des populations démunies.
L’aide au développement destinée au pays subsaharienne doit être orientée en priorité vers les zones rurales, et doit chercher des méthodes innovantes pour rentabiliser d’avantages les ressources naturelles dont disposent les populations pauvres. L’un de ces ressources est l’agriculture qui représente une grande importance pour les populations rurales et c’est le cas à Madagascar. Ce secteur représente 27,2% du PIB nationale. Plus de 70% de la population malgaches vit dans le monde rural, dont 73,3% vivent au dessous du seuil de pauvreté, et n’a que l’agriculture comme source de revenu. La pauvreté rurale est très répandue et étroitement liées à la faible productivité agricole, principale production de base. Le secteur agricole représente alors une place importante dans le PIB et pour l’amélioration du niveau de la population. Dans ce cas, les populations malgaches restent pauvres sans que le secteur agricole soit améliorer et innover.
les théories et rôle de l’agriculture dans la croissance
Avant de parler de la place de l’agriculture dans la croissance économique, on va voir en premier les théories et définitions.
Les théories et définitions
Les théories expliquent cette innovation mais de points de vue différents sont à observer, surtout sur Solow et les théories de croissance endogène. En outre, l’explication de la croissance économique par l’innovation se voit de manière différente .
Les théories sur l’innovation
Sur ce on va définir l’innovation selon les différents théoriciens.
a‐ Modèle de Solow
Pour Solow, le capital, le travail, et le progrès technique jouent un rôle important sur la croissance agricole. Son modèle cherche à expliquer la relation entre le stock de capital, de la quantité de travail, le progrès technique et de la production au sein de l’économie. L’économie tend vers une économie stationnaire sur long terme et cette situation d’équilibre est déterminée par le taux d’épargne, le progrès technique et la croissance démographique. A long terme, la croissance économique dépend du taux de croissance de la population, du taux d’épargne et cela selon les donnés du modèle de Solow qui est liés aux progrès technique.
b‐ Théorie de croissance endogène (Lucas)
La théorie de croissance endogène montre l’importance des facteurs qui peuvent conduire des externalités positives. Ces plusieurs facteurs peuvent être source de croissance pour la collectivité : investissement en capital physique, investissement en capital public, investissement en capital humain, apprentissage par la pratique, division de travail, recherche des innovations technologiques. Pour cette théorie, la croissance ne dépend que des seuls comportements des agents et des variables macroéconomiques, ce qui explique la croissance endogène. Pour les économistes de la croissance endogène, l’innovation ne tombe pas du ciel de façon brutale et inexpliquée, mais elle est le résultat complexe d’un processus d’investissement dans différentes formes de capital dont l’émergence engendre d’autres innovations qui présente plus une caractéristique quasi-mystérieuse et exogène.
c‐ Théorie de Schumpeter
Pour Schumpeter, l’entrepreneur joue un rôle central car il recherche à améliorer sa position et favorise l’innovation. L’innovation crée des déséquilibres créateurs et bienfaisants qui se propagent dans toute l’économie. Lorsqu’une innovation est majeure, elle se traduit par une multitude d’applications dans de nombreux domaines, c’est ce que Schumpeter appelle les « grappes d’innovation ». L’avantage ou l’innovation est dû à des dépenses en recherche, à des risques pris par l’entrepreneur et ces entreprises innovantes possèdent un avantage sur les autres entreprises. Les innovations doivent être protégées pour que les autres concurrents ne puissent pas copier. Sinon, ses effets externes positifs pour les concurrents de l’innovateur pousseraient les entreprises à ne plus innover ou à dépenser pour se cacher et se protéger. Il convient pour Schumpeter d’instaurer un monopole temporaire sur les innovations pour les rentabiliser et pour inciter les entreprises à rechercher de nouveaux produits, de nouveaux procédés, du nouveau marché et de nouvelles matières premières. Selon les travaux de J. Schumpeter, l’innovation a plusieurs formes. Il distingue entre autre l’innovation de procédé, l’innovation de produit et l’innovation organisationnelle. Pour lui, les progrès techniques provoquent un effet de productivité et aussi un facteur de croissance économique.
d‐ Théories de W. Shultz
Pour Shultz, le secteur agricole représente une place importante pour développer et donne une place-clé au capital humain en se concentrant sur la dimension qualitative du facteur travail, à savoir « l’habilité, la savoir et toutes les capacités permettant d’améliorer la productivité du travail humain ». Il voit en effet dans la formation et l’éducation un moyen essentiel pour améliorer la productivité et conséquemment le revenu agricole. Le capital humain désigne l’ensemble des formations, connaissances et bonne santé du travailleur qui le rend plus productif. Il distingue cinq sources de production et d’amélioration du capital humain : les infrastructures et services de santé qui affectent l’espérance de vie et la vitalité des individus, la formation professionnelle organisée par les entreprises, le système éducatif de l’école élémentaire au supérieur, les programmes d’études et de formation pour adulte non organisés par des entreprises et la migration des individus.
Il explique la croissance par la rationalité des individus et la résistance des agriculteurs du Tiers-monde par l’incertitude quant aux résultats de l’investissement. Mais il conteste l’efficacité des subventions de soutien direct aux cours agricoles et privilégies, au contraire, l’aide à l’investissement dans les exploitations agricoles. L’amélioration de la productivité doit en résulter permettra aux agriculteurs de percevoir des revenus plus importants et de mieux écouler leur production.
Cette incertitude des activités environnantes (service de commercialisation…) et à celle des politiques économiques. Pour améliorer le revenu des agriculteurs, les pouvoirs publics doivent en revanche stimuler les investissements pouvant accroître la productivité. Il s’oppose à une politique visant unilatéralement le développement industriel et se fait de l’avocat de la « révolution verte », qui tend à accroître radicalement la productivité dans le secteur agraire par l’innovation technologique. Le capital humain est une ressource rare qu’il faut développer par les incitations appropriées. Les progrès dans les domaines de santé et de l’éducation sont des variables clés pour expliquer l’évolution économique. C’est en généralisant et en améliorant l’éducation et la formation des populations que l’on parviendra à vaincre la pauvreté.
e‐ Théorie des cycles économiques (Aglieta, Boyer)
Ce type de théories analyse les régimes de croissance. Pour Boyer, la croissance dépend d’une part d’un régime de productivité. En d’autre terme, elle dépend de la progression de l’efficacité économique comme l’organisation du travail et des entreprises, degré de concentration des entreprises, degré de mécanisation, type d’innovation… et, d’autre part, d’un régime de demande c’est-à-dire de l’ensemble des mécanismes de répartition des gains de productivité entre salaires, profits, prix, relatifs qui alimentent la demande.
Différence entre progrès technique et innovation
Le progrès technique est l’ensemble d’innovation. L’innovation est donc la base de l’existence du progrès. Nous allons voir la différence entre le progrès et l’innovation.
Progrès technique
Le progrès technique est défini comme l’ensemble des éléments qui permettent d’améliorer les méthodes de production et d’accroître la productivité. Tout ce qui accroît la production sans que varie la quantité des facteurs de productions utilisée. Toutefois, le progrès technique s’inscrit aussi dans les différentes formes d’innovations mises en œuvre par l’entrepreneur, lesquelles peut concerner aussi la fabrication d’un produit nouveau, la mise en œuvre d’une nouvelle méthode d’organisation de la production, ou l’ouverture de nouveau débouchée. Le progrès technique est issu de la recherche qui ellemême, est rendue possible, grâce à l’investissement. Le progrès technique peut être défini comme l’ensemble des innovations et l’ensemble des éléments qui ont permis d’augmenter la production pour un niveau de facteur travail et de facteurs capital inchangés. Le ralentissement de progrès technique peut être responsable de la faible croissance mais le ralentissement de la croissance peut être à l’origine de l’essoufflement du progrès technique.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 :L’INNOVATION SOURCE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
Chapitre 1 : les théories et rôle de l’agriculture dans la croissance
A- Les théories et définitions
1-Les théories sur l’innovation
a- Modèle de Solow
b- Théorie de croissance endogène (Lucas)
c- Théorie de Schumpeter
d- Théories de W. Shultz
e- Théorie des cycles économiques (Aglieta, Boyer)
2- Différence entre progrès technique et innovation
a- Progrès technique
b- Innovation
B- liaison entre innovation agricole et croissance économique
1-Les facteurs de production
a- pour les théories
a-1- Dans les modèles néoclassiques
a-2- Dans le modèle de Solow
b- Les facteurs de production et le progrès technique
b-1- Le capital
b-2- Le travail
b-3-Progrès technique
2- rôle de l’agriculture dans les pays à faible revenu
a- Le rôle de la croissance agricole dans la croissance économique
b- L’importance de riz dans la croissance agricole
Chapitre 2 : l’innovation source de croissance agricole et économique
1-dépassement du technique non productive
a- Accroissement de la productivité
a-1-Avantage de riz pluvial
a-2 : avantage de l’application du sebota
b- accroissement de la production
2- Développement de l’agriculture et le niveau de vie des agriculteurs
a- Avantage pour le SRA
a-1 Amélioration du niveau de vie de la population et de la production
a-2-Accroissement du rendement agricole
a-3-Accroissement des facteurs de productions
b- avantage par la mise en valeur du Haut Bassin du Mandraré-phase II
b-1-Accroissement des revenus
b-2-Augmentation de la production agricole et sécurité alimentaire
b-3-Evolution du capital social et renforcement du pouvoir
b-4-Protection de l’environnement et amélioration des ressources naturelles
b-5-Développement des institutions et politiques
b-6- Des multiples innovations
c- Avantage du SRI
c-1-Diminution de coût et avantage technique et économique
c-2- Economies des semences
c-3- Contribution de la technique à la protection de l’environnement
c-4-Utilisation des matériels modernes
d- Intensification de la riziculture repiquée par l’amélioration des façons culturales (MAFF)
d-1-Amélioration du revenu et de productivité
e- Révolution verte
e-1-Augmentation de rendement agricole
e-2-Impact de la révolution verte sur le rendement et la production agricole et économique
3-diminution des importations
Partie 2 : LES ELEMENTS FONDAMENTALE POUR AVOIR DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE A TRAVERS LA CROISSANCE AGRICOLE
Chapitre 1 : investissement massive
1- Utilisation des équipements moderne
2- Utilisation des semences hautement qualifiées
3- Construction d’infrastructure
4-Protection de l’environnement
5-Augmentation des investissements
6- Lancement des techniques performantes
Chapitre 2 : protection de la population
1-Amélioration des revenus des paysans
2- Réduction du taux d’accroissement de la population
3- Augmentation du prix du riz
4- Protection des paysans contre les variations des prix
5- Accroissement de l’aide pour les paysans
6- Amélioration des organisations paysannes
7- Repartissions des agents de vulgarisation
Conclusion
