PERFORMANCES DE REPRODUCTION DES VACHES LAITIERES

Puberté

               La puberté a été définie comme l’ensemble des phénomènes anatomiques, histologiques et hormonaux rendant possible la reproduction d’un animal. Ce processus implique donc le passage d’un état « d’inactivité ovarienne » à celui d’une activité régulière aboutissant à une ovulation suivie d’un développement lutéal normal. Cette transition peut être observée 6 à 24 mois après la naissance. Dans un contexte économique européen, l’atteinte d’un premier vêlage à l’âge de 24 mois doit être considéré comme prioritaire, ce qui laisse supposer une mise à la reproduction vers l’âge de 14 mois. Aussi, sera à priori considéré en anœstrus pubertaire tout animal dont les chaleurs n’ont pas été détectées au cours des 14 premiers mois suivant la naissance. (HAZEN, 2016) L’apparition de la puberté est fortement influencée par le développement (40 à 50% du poids adulte, LE COZLER et al 2009) et donc, par la vitesse de croissance de l’animal : plus elle est élevée, plus l’apparition de la puberté est précoce (TROCCON et al., 1989). Une puberté précoce peut être induite chez une majorité de génisses grâce à un sevrage précoce et une ration à haut niveau en concentrés (LE COZLER et al., 2009).

Rang de lactation

                 L’accouchement dystocique, le risque de mortalité périnatale et l’anœstrus du post-partum caractérisent davantage les primipares. A l’inverse, d’autres pathologies augmentent avec l’âge de la majorité telles que les gestations gémellaires, les rétentions placentaires, les retards d’involution utérine, les métrites, les fièvres vitulaires et les kystes ovariens (HAZEN, 1996). L’intervalle entre le vêlage et la première insémination diminue (SILVA et al. 1992 ; cité par HAZEN, 1996) ou augmente (STEVENSON et al. 1983 ; cité par HAZEN, 1996) avec le numéro de lactation de l’animal. Une réduction de la fertilité avec l’augmentation du numéro de lactation a été observée en bétail laitier. Les génisses laitières sont habituellement plus fertiles que les vaches (RON et al. 1984 ; cité par HAZEN, 1996).

Saillie naturelle

                  La saillie naturelle reste pratique courante surtout dans les pays en voie de développement, même dans les régions où l’insémination artificielle s’est avérée très efficace. Beaucoup de fermiers croient que le pourcentage de gestation est plus élevé avec la saillie naturelle qu’avec l’insémination artificielle. (WATTIAUX, 2006) Cependant, lorsque la détection des chaleurs est précise et que la technique d’insémination est adéquate, les deux méthodes donnent des résultats similaires. L’utilisation de la saillie naturelle peut paraître comme un paradoxe considérant les avantages génétiques de l’insémination artificielle. Cependant, il y a trois situations dans lesquelles la saillie naturelle peut rester le choix préféré :
 Lorsque le personnel n’accepte pas ou n’est pas entraîné correctement pour détecter les vaches en chaleur et accomplir l’insémination artificielle (ce qui conduit à de très pauvres résultats reproductifs) ;
 Lorsque le gain génétique à long terme est d’importance secondaire ;
 Lorsque les conditions locales n’offrent pas l’infrastructure nécessaire pour permettre une mise en œuvre efficace de l’insémination artificielle (par exemple, accès à la semence, à l’azote liquide, ou à un téléphone).
Les producteurs qui gardent des taureaux à la ferme ne doivent jamais oublier qu’ils sont la cause de nombreux accidents mortels. Ils sont dangereux et doivent être approché sans signes de peur et avec grande prudence. De plus, les taureaux pour la saillie naturelle peuvent transmettre des maladies (vibriose et trichomonose) suite au contact sexuel. Les vaches infectées peuvent devenir infertiles pendant plus de quatre mois ; ou, si elles conçoivent, la gestation est interrompue par la mort de l’embryon (une forme d’avortement). (WATTIAUX, 2006)

Fertilité

                La fertilité aux montes naturelles est étudiée lors des enquêtes car le mode de reproduction dans la commune rural d’Ambatomanga est la saillie naturelle. Le nombre de saillies nécessaires pour une fécondation est entre 1 et 3 (Tableau 9). Le taux de réussite en première saillie est de 45,4% (Tableau 9). Cette valeur n’atteint pas les 50%. Ceci-dit, elle se trouve dans la fourchette de 40 à 50 % avancée par ENJALBERT en 1994. Les 19,4% des vaches étudiées ne sont fécondées qu’après 3 saillies et plus. Elle dépasse la valeur de BOICHARD D et al. (2002), qui devrait être inférieur à 15%. Le rapport entre nombre de saillies totales et nombre de saillies fécondantes est de 1,7 (Tableau 9). Le résultat est identique à celui de VALLET en 1995 ne dépassant pas 1,7. Le taux de conception au sein du troupeau est de 45,4% qui correspond aux valeurs présentées par FERGUSON, 2003.

Alimentation

                  L’alimentation a une influence importante sur la fertilité et la santé des animaux, lesquelles agissent également sur la production (PRESTON et SANSOUCY, 1985 ; LOTTHAMMER, 1991). Elle joue un rôle crucial pendant le tarissement et au début de la lactation. Une suralimentation entraîne un allongement de l’intervalle vêlage-1ère chaleur et de l’intervalle vêlage- 1ère saillie alors qu’une sous alimentation vitaminique engendre un retard de l’involution utérine et un échec à la première saillie (GHOZIANE et al, 2003). Les différentes sources d’aliments destinées aux animaux sont les pâturages (les terres non cultivables et les forêts) et les sous-produits agricoles. Cependant, les ressources alimentaires issues des pâturages et des forêts qui devraient normalement constituer la majeure partie de l’alimentation du bétail sont exposées à de forte pression en raison de l’extension de cultures. La paille est devenue une source alimentaire importante pour le bétail en milieu tropical contrairement à la situation observée dans les pays développés (LENG, 1995 ; DEVENDRA et SEVILLA, 2002). En période sèche, les fourrages sont grossiers et insuffisants, dominés par les pailles de riz. Les enquêtes effectuées ont permis également de constater que le problème de l’alimentation s’aggrave lors des périodes de faibles pluviométries. Les éleveurs sont obligés d’offrir à leurs troupeaux des régimes de survie, constitués essentiellement de paille ou de l’herbe tout venant de mauvaise qualité. Les vaches reçoivent les mêmes rations sans prendre en considération ni leurs stades physiologiques ni leurs productions laitières. L’alimentation est alors basée sur la disponibilité des aliments et de la trésorerie des éleveurs.

Intervalle vêlage-première saillie

                   L’intervalle vêlage-première saillie est de 81jours à 186jours et en moyenne 113,6±4,9jours. Comme pour l’intervalle entre vêlages, plusieurs auteurs au niveau du pays ont trouvé des valeurs comprises entre cette intervalle : RAFANOMEZANA en 2008 à Fianarantsoa (97 jours) ; RAHARILALAO en 2013 au FIFAMANOR (191 jours) ; RAHARILALAO en 2013 dans la ferme Tombotsoa (158 jours) ; RANDRIAMANANTENAHARIVELO en 2013 dans la région Analamanga (110 jours) ; RAVORIARIJAO en 2013 dans la ferme Tombotsoa (142 jours) ; RAJERISON en 2006 au FIFAMANOR (95 jours) ; RAKOTOSON en 2004 à Fianarantsoa (76,5 jours) ; ANDRIAMIANDRA en 2017 dans la ferme Bevalala (134 jours) ; RAJERISON en 2005 au FIFAMANOR (98 jours)) sauf pour RAZAFIMAMONJY en 2017 dans le district Antananarivo Atsimondrano qui a trouvé une valeur supérieure de 260,7 jours. Ainsi, le résultat de l’étude est assez proche des autres exploitations et régions. Cette intervalle présente une variation importante selon le mois de vêlage. Les vaches qui vêlent en saison de pluies mettent moins de temps à exposé la chaleur que les vaches qui vêlent en période de faible pluviométrie. Les causes de cette situation sont d’ordre alimentaire mais aussi par la facilité de détection de la chaleur. Les vaches passent plus de temps à l’étable lors de la saison pluvieuse et les chaleurs sont plus facilement repérées que chez les vaches qui broutent à l’extérieur. Malgré cela, le problème d’hygiène prédomine pendant la saison des pluies par augmentation de l’humidité dans l’étable. Cette situation procure un environnement moins adéquat aux vaches entrainant des stress ou des infections bloquant l’expression de la chaleur.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Caractéristiques de la reproduction
1.1.1 Anatomie de l’appareil génital des bovins
1.1.2 Puberté
1.1.3 Cycle œstral
1.1.4 Gestation
1.1.5 Mise bas
1.1.6 Post-partum
1.2 Facteurs influençant la reproduction
1.2.1 Rang de lactation
1.2.2 Alimentation
1.2.3 Stabulation
1.2.4 Saison
1.3 Les pathologies du vêlage et de la période périnatale
1.3.1 L’accouchement dystocique
1.3.2 La gémellité
1.3.3 La mortalité périnatale
1.3.4 La rétention placentaire
1.3.5 La fièvre vitulaire
1.3.6 L’involution utérine
1.3.7 L’infection du tractus génital
1.4 Outils de gestion de la reproduction
1.4.1 Détection de chaleur et moment d’insémination
1.4.2 Fertilité et fécondité
1.4.3 Techniques de diagnostic de gestation
1.4.4 Méthode Ecoplanning
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 Présentation du lieu d’étude
2.1.1 Situation géographique
2.1.2 Climat
2.1.3 Type de sol
2.1.4 Population
2.1.5 Activités agricoles
2.1.6 Fromageries
2.1.7 Education
2.1.8 Organigramme de la commune
2.2 Collecte de données
2.3 Paramètres étudiées
2.3.1 Composition du troupeau
2.3.2 Habitat
2.3.3 Alimentation
2.3.4 Couverture sanitaire
2.3.5 Reproduction
2.4 Méthode de l’estimation des manques à gagner
2.5 Traitement de données
3 RESULTATS
3.1 Composition du troupeau
3.2 Habitat
3.3 Alimentation
3.4 Couverture sanitaire
3.4.1 Hygiène
3.4.2 Santé
3.5 Production laitière
3.6 Reproduction
3.6.1 Fertilité
3.6.2 Fécondité
3.7 Influence de la saison sur le vêlage
3.8 Influence de la race et du rang de lactation sur les paramètres de reproduction 
3.9 Estimation des manques à gagner
4 DISCUSSIONS
4.1 Indice de renouvellement du cheptel
4.2 Alimentation
4.3 Couverture sanitaire
4.4 Etat des animaux
4.5 Analyse de station de monte
4.6 Production laitière
4.7 Fertilité
4.7.1 Indice coïtal
4.7.2 Taux de réussite en première saillie
4.7.3 Pourcentage de vaches nécessitant trois inséminations et plus
4.7.4 Comparaison de la fertilité avec d’autres pays
4.8 Fécondité
4.8.1 Age au premier vêlage
4.8.2 Intervalle entre vêlage successifs
4.8.3 Intervalle vêlage-première saillie
4.8.4 Comparaison de la fécondité avec d’autres pays
4.9 Manque à gagner
5 Suggestions d’amélioration
5.1 Investissements
5.2 Renforcement des institutions
5.3 Renforcement des capacités
5.4 Ligne de recherche pour le développement du filière lait dans la Commune Rurale d’Ambatomanga
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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