Promotion en milieu de formation de l’esprit d’entreprendre par la communication pour un développement local

Tout pays et/ou toute société a besoin d’une économie forte, saine, à rendement élevé et souple pour s’ajuster à l’environnement de plus en plus changeant. Cette économie s’appuie essentiellement sur la croissance économique afin d’apporter de multiples avantages pour la population en termes de système politique stable et juste, d’éducation, de service de santé approprié, de logement, de sécurité et d’emploi. Ce dernier élément est très important pour l’économie car la création d’emploi suppose qu’il y a une demande de biens et services à produire, ce qui provient d’une forte activité donc d’entreprise productrice qui contribue à la richesse nationale. Ces entreprises, il faut les créer pour qu’elles puissent fournir de l’emploi pour la population.

Les pays développés ont su tisser un processus et un environnement favorable à l’éclosion des entreprises favorisant ainsi un développement croissant de leurs économies, et une création quasi continue d’emplois. Pour mieux le comprendre, Il faut se référer à l’histoire (notamment du 19ème siècle) pour mesurer le progrès accompli par les entreprises, familiales d’abord puis par la constitution de sociétés sur la base de capitaux fournis par les propriétaires terriens et par des marchands, pour déborder sur la transformation des techniques et l’apparition d’industries nouvelles mécanisées dans les divers secteurs de l’économie. Par l’application du libéralisme (laisser faire et laisser passer) et suivant l’économie libérale classique, il a été admis la libre entreprise et encouragé l’augmentation de la production ainsi que la concurrence.

L’entrepreneuriat dans le contexte général et malgache 

Bien que les objectifs, dans le sens économique ici à savoir la création d’emplois et de richesse, soient les mêmes pour tous les pays qui font la promotion de l’entrepreneuriat, l’environnement en général et le tissu économique de chaque pays sont différents. Ce qui influence à la fois la manière dont la formation des futurs entrepreneurs est prodiguée, mais aussi le contenu et le déroulement même de cette formation. La manière de penser des futurs entrepreneurs, leurs motivations et leurs logiques se construisent en fonction de l’environnement où ils évoluent. L’étude de ce contexte et puis son articulation avec notre recherche est donc importante et c’est l’objet de ce premier chapitre. L’objectif est de situer l’entrepreneuriat en théorie puis de voir sa place dans le contexte malgache pour justifier notre recherche. En effet, dans ce chapitre, nous visons à démontrer que scientifiquement le contexte est un processus utile à l’interprétation des résultats qui va déboucher non sur des techniques mais une source de nouveaux savoirs. Muchielli A. et Noy C. (2005) l’ont d’ailleurs souligné pour justifier l’utilisation du contexte pour « refléter l’image » de la réalité afin de résoudre un problème.

Contextualisation

L’approche contextualisée permet « une théorisation sociolinguistique des phénomènes langagiers » et joue « un rôle important d’une interdisciplinarité intégrée» selon Blanchet et Rispail. Dans le milieu de la formation, cette approche permet d’appréhender les interactions dans le contexte de l’enseignement et qui dans la théorie relève du courant de l’approche systémique.

L’entrepreneuriat, l’économie et l’emploi 

Il est utile de parler d’abord de l’entrepreneuriat ainsi que sa place dans l’économie ainsi que le lien avec l’emploi. Ces trois mots constituent le triangle de base de notre travail du moins dans l’étude du contexte. Nous essaierons de cerner la place que tient l’entrepreneuriat dans une économie nationale et de le situer dans les politiques économiques malgaches afin de trouver un début d’explication à son succès mitigé pour promouvoir l’emploi.

L’Entrepreneuriat pour doper l’économie 

Souvent cité comme source de dynamisme et de développement économique l’entrepreneuriat est considéré comme la panacée aux problèmes économiques actuels. S’il est indéniable que les apports de la création d’entreprise à l’économie (en tant que créateur de biens donc de richesse) sont considérables, cela ne suffit pas à impulser le développement de l’économie nationale. Les impacts positifs de la création d’entreprise sont surtout ressentis dans les économies développées où existe tout un système dont les éléments se relayent après pour transformer cette dynamique créée. Ce qui n’est pas le cas pour les économies en développement comme Madagascar où la création d’entreprise est souvent marginale (eu égard à l’économie toute entière) et relève du secteur informel la plupart du temps.

Depuis les recherches sur l’entrepreneur théorisé par Kirzner (1973), qui définit l’entrepreneur « comme l’individu qui adopte une posture de vigilance aux opportunités de profit », le lien avec l’économie et surtout les effets sur celle-ci devient un des arguments décisifs pour promouvoir l’entrepreneuriat. Il (Kirzner) insiste sur la théorie de l’entrepreneur innovateur, qui a comme conséquence dans la théorie économique, qu’elle conduit à soutenir que la croissance s’explique par la découverte d’échanges mutuellement avantageux par les entrepreneurs (Kirzner alertness, 2009). Leur travail de découverte favorise les échanges, la division du travail, la spécialisation et les gains de productivité. Ce qui apporte beaucoup à l’économie d’un pays pourvu que celui-ci possède les bases qui permettent de multiplier les effets des échanges, source de division du travail ainsi que l’émergence d’une spécialisation aboutissant vers des échanges externes plus avantageux pour le pays donc gage de gains plus conséquents. Malheureusement ce n’est pas encore vraiment le cas pour notre pays.

L’entrepreneuriat puise surtout sa popularité auprès des dirigeants politiques, des économistes, des opérateurs économiques et du public en général, surtout les étudiants et les formateurs, dans sa capacité à créer des emplois. A l’heure où le chômage est devenu la « nouvelle pandémie » du siècle, l’entrepreneuriat est fortement encouragé par les pouvoirs publics et les économistes pour absorber la quantité de demandeurs d’emplois qui se déversent chaque année sur le marché du travail. Depuis la crise mondiale de 2008 (crise financière), 4,2 millions de personnes de plus ont été au chômage en 2012 dans le monde, atteignant 197 millions au total, faisant passer le taux de chômage mondial à 5,9% selon le nouveau rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) . « Une hausse de presque 5 millions par rapport à l’année précédente (2012). Ce chiffre illustre le fait que l’emploi ne se développe pas suffisamment vite pour suivre le rythme auquel s’accroît la main-d’œuvre » précise le rapport de l’OIT sur la situation en 2013.Selon toujours ce rapport, la tendance va s’aggraver jusqu’en 2018 avec 215 millions de chômeurs pour les prochaines années. La concentration de nombreux chômeurs se trouve en Asie de l’Est et en Afrique Subsaharienne, puis en Europe. Seule l’Amérique latine tire son épingle du jeu avec moins de 50.000 chômeurs durant cette période. Ce phénomène du chômage touche particulièrement les jeunes car ce rapport de l’OIT estime que « quelque 74,5 millions de jeunes – âgés de 15 à 24 ans – étaient au chômage en 2013 ».

Madagascar, Economie soutenue mais faible création d’emploi 

A Madagascar, même avant la crise financière mondiale (2007-2008) et la crise politique (2009-2013), la création d’emploi demeurait faible, malgré une croissance économique soutenue (taux de croissance économique supérieur à 5% depuis 2005). Entre l’engagement politique de l’Etat à promouvoir l’emploi décent et la réalité sur le terrain « il y a un fossé »constate d’ailleurs la publication du Bureau International du Travail à Madagascar .Ceci pourrait s’expliquer par le fait que cette croissance a été soutenue par le flux important d’Investissements Directs Etrangers (IDE) dans le secteur tertiaire alors que le secteur primaire où se concentrent 81% des emplois ne contribuait qu’à 30% du PIB.

La double crise (crise financière mondiale et la crise socio-politique de 2009) a eu raison des grands fondamentaux macro-économiques de la Grande Ile. En effet, ces deux crises n’ont fait qu’exacerber les failles de l’économie dans la création d’emplois : «336.000 emplois détruits, 90% emplois vulnérables, 91% des entreprises formelles touchées, baisse de 51% des investissements directs étrangers, chute de 11% des revenus par habitant entre 2008 et 2010» selon toujours l’étude du BIT et du PNUD. Dans un pays où la croissance économique n’est que très partiellement répercutée sur le marché du travail, ces dégâts de la double crise ne fait qu’accentuer la précarité de l’emploi pour la majorité de la population dont 71,3% sont classés par le PNUD comme étant des travailleurs pauvres.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1 L’entrepreneuriat dans le contexte général et malgache
Chapitre 2 L’Approche méthodologique et la présentation des trois terrains d’études
Deuxième partie
Chapitre 3 Présentation des résultats et analyse
Chapitre 4 La communication comme ouverture vers d’autres savoirs dans la formation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE et WEBOGRAPHIE

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