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Le paludisme vient du mot latin « palud » qui veut dire marécage ou du mot italien malaria qui veut dire, « mauvais air », terme utilisé par les anglophones ; est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, transmis par la piqûre de certaines espèces de moustiques de genre Anopheles. [OMS ; 2013] (9) Près de la moitié de la population du monde est exposée au paludisme. La plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. Toutefois, l’Asie, l’Amérique latine et, dans une moindre mesure, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe sont également affectés. En 2011, 99 pays étaient confrontés à une transmission continue du paludisme. [OMS ; 2013] (9) Selon la Service des Informations Sanitaires pour la Gestion de la Santé, le paludisme est à l’origine d’une consultation sur cinq dans les dispensaires de l’île. Cette maladie est due à des parasites du genre Plasmodium transmis d’une personne paludéenne à une autre personne saine par des piqûres de moustiques anophèles infectés, appelés «vecteurs du paludisme», qui piquent principalement entre le crépuscule et le petit matin. [OMS ; 2013] .
GENERALITES SUR LE PALUDISME
L’agent pathogène
Systématique
L’agent du paludisme est un parasite unicellulaire protozoaire appelé Plasmodium. Il appartient à l’Embranchement des Invertébrés dans la classe des Coccidiomorphes de la famille des Plasmodidae.
CLASSIFICATION
Règne : ANIMAL
Embranchement : INVERTEBRES
Sous-embranchement : SPOROZOAIRES
Classe : COCCIDIOMORPHES
Sous-classe : EUCOCCIDIES
Ordres : EINERIDEE
Sous-ordre : HAEMOSPORIDAE
Famille : PLASMODIDAE
Genre : Plasmodium .
Source : [LALANITSIMBA M. ; 2001] (5)
Il existe quatre espèces de Plasmodium humain:
• Plasmodium falciparum
• Plasmodium vivax
• Plasmodium malariae
• Plasmodium ovale .
Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sont les plus répandus dont Plasmodium falciparum est le plus mortel. [OMS ; 2013] (9) Ces dernières années, on a enregistré aussi certains cas humains de paludisme à Plasmodium knowlesi – un paludisme du singe rencontré dans certaines zones de forêts d’Asie du Su-Est. [OMS ; 2013] .
Cycle de développement du Plasmodium
Le cycle de développement du Plasmodium commence lorsqu’un anophèle femelle du genre Anopheles prend son repas sanguin lors d’une piqûre sur un individu impaludé.
Le parasite du paludisme est principalement transmis pendant la nuit.
La piqûre
La femelle à jeun se met, de nuit, à la recherche d’un hôte à piquer. [ROBERT. 2001] Pour pouvoir piquer, la femelle dispose d’une trompe complexe appelée proboscis. Cette trompe est composée de stylets enveloppés dans une lèvre ou labium souple qui se replie lorsque la femelle pique. [OMS ; 2003] (8) La salive est injectée pendant toute la durée de la piqûre, depuis la pénétration des pièces buccales jusqu’à la réplétion complète de l’estomac.
La piqûre se déroule en plusieurs étapes [OMS ; 2003] (8):
• La femelle enfonce les stylets dans la peau jusqu’à trouver un vaisseau sanguin
• Un des canaux injecte une salive anesthésiante et anticoagulante
• L’autre canal aspire le sang qui sera stocké dans l’abdomen.
Phase sporogonique
Lors de la piqûre sur une personne paludéenne, l’anophèle absorbe avec le sang les gamétocytes. Ces derniers sont haploïdes et se trouvent dans le sang périphérique de l’homme sous de forme mâle et femelle. Une dizaine de minute après le repas sanguin, les gamétocystes vont être activés dans le bol alimentaire à l’intérieur de l’estomac de l’insecte : le gamétocyte femelle est activé et devient macrogamète et le gamétocyste mâle subit une exflagellation c’est-à-dire bourgeonnement de flagelles qui se détachent du corps du gamétocyte mâle activé pour devenir microgamète. [ROBERT ; 2001] (14) Le gamète mâle se déplace par ses propres mouvements pour rencontrer le gamète femelle et y pénétrer. Ils se fusionnent ensuite pour aboutir à la formation d’un œuf diploïde de forme sphérique. Après une dizaine d’heure, ce dernier se transforme en ookinète de forme allongée. [OMS ; 2003] (8) L’ookinète va traverser la paroi stomacale du moustique pour devenir un oocyste de forme sphérique. Ce dernier se déplace par ses propres mouvements vers la périphérie du bol alimentaire, pénètre à travers l’enveloppe péri trophique qui est une structure extracellulaire produite par l’estomac et enveloppant l’ensemble du bol alimentaire, puis traverse l’épithélium stomacal pour finalement s’immobiliser sous la lame basale de cet épithélium. Cet oocyste s’accroît pendant une dizaine de jours en subissant des divisions nucléaires pour former à l’intérieur quelques 10 000 éléments uni nucléés appelés sporozoïtes qui sont libérés dans la cavité générale du moustique. Ces derniers ont un tropisme positif pour les glandes salivaires dans lesquelles ils pénètrent, traversant de part en part l’épithélium des glandes salivaires et se retrouvant dans le canal salivaire, prêts à être injectés avec la salive lors du prochain repas de sang du moustique.
Phase schizogonique
Cette phase de transmission anophèle-homme comprend la phase exo érythrocytaire et le cycle érythrocytaire.
a) Phase exo érythrocytaire
Lors de la piqûre d’un anophèle femelle sur un homme paludéen, une dizaine de sporozoïtes sont injectées dans le sang avec la salive du moustique. [ROBERT ; 2001] (14) Par voie sanguine, ces sporozoïtes atteignent le foie en moins d’une heure. Quand ils atteignent les cellules hépatiques, ils deviennent schizontes. Ces derniers subissent des divisions nucléaires puis chaque noyau va s’entourer de cytoplasme. Après une période de 7 à 12 jours, ils s’y multiplient jusqu’à ce que les cellules hépatiques infectées s’éclatent pour libérer des éléments uninuclées appelés mérozoïtes qui vont ensuite libérés dans le sang. Cette étape correspond à la phase d’incubation qui dure 14 jours dans le cas de Plasmodium falciparum.
b) Cycle érythrocytaire
Quand les mérozoïtes sont libérés par éclatement des cellules hépatiques, ils passent dans la circulation sanguine. Ils envahissent les globules rouges à l’intérieur desquels ils deviennent tropozoïtes et se multiplient à nouveau. Les globules rouges infectés sont détruits et les parasites vont parasités de nouveau d’autres globules rouges et y recommencent leur multiplication. [OMS ; 2003] .
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Table des matières
INTRODUCTION
I.GENERALITES SUR LE PALUDISME
1. L’agent pathogène
1.1. Systématique
1.2. Cycle de développement du Plasmodium
1.2.1. La piqûre
1.2.2. Phase sporogonique
1.2.3. Phase schizogonique
2. Vecteur du paludisme
2.1. Position systématique des anophèles
2.2. Cycle biologique des anophèles
2.2.1. Phase aquatique
2.2.2. Phase aérienne
2.3. Mode de vie et habitat
2.3.1. Œufs
2.3.2. Larves et nymphes
2.3.3. Adultes
2.4. Reconnaissance des vecteurs du paludisme
2.4.1. Distinction des moustiques des autres insectes
2.4.2. Distinction entre le mâle et la femelle des moustiques
2.4.3. Distinction entre Anophelinae et culicinae
2.5. Morphologie générale des Anophelinae
2.5.1. Larves
2.5.2. Nymphes
2.5.3. Adultes
II- MATERIELS ET METHODES
1. Recherche bibliographique et webographique
2. Sites d’étude
3. Etude des larves d’anophelinae
3.1. Collecte de larves dans les gîtes larvaires
3.2. Transport des larves au laboratoire
3.3. Fixation et conservation des larves
3.4. Montage et séchage des préparations des larves
3.5. Observation et identification morphologiques des larves
3.5.1. Clé de détermination des larves d’Anophelinae malgache
3.5.2. Identification au microscope optique
4. Capture d’adulte de moustique
4.1. Récolte matinale des moustiques au repos dans la maison
4.2. Récolte des moustiques au repos dans les gîtes extérieurs
4.3. Capture des moustiques agressifs pendant la nuit
4.4 Observation et identification des anophèles
III. RESULTATS, DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS
1. Résultats des collectes larvaires
1.1. Hautes Terres Centrales
1.1.1. Site d’Ankatso
1.1.2. Site de By-Pass
1.1.3. Site d’Antanandrano
1.1.4. Site d’Ambohitrimanjaka
1.1.5. Site de Merimandroso Ivato
1.2. Région Est
1.2.1. Site d’Antanambao Manampontsy
1.2.2. Site de Soanierana Ivongo
1.3. Récapitulation des espèces identifiées dans les trois districts
1.4. Répartition des espèces identifiées selon les types de gîtes larvaires
2. Description des larves d’anophelinae identifiées
2.1. Complexe Anopheles gambiae
2.2.Anopheles coustani
2.3.Anopheles squamosus
2.4.Anopheles pharoensis
3. Enquêtes entomologiques dans les districts d’Antanambao Manampontsy et de Soanierana Ivongo
3.1. Antanambao Manampontsy
3.1.1. Capture matinale de la faune Culicidienne
3.1.2. Capture des moustiques au repos
3.1.3. Capture des moustiques agressifs pendant la nuit
3.2. Soanierana Ivongo
3.2.1. Capture matinale de la faune Culicidienne
3.2.2. Capture des moustiques au repos
3.2.3. Capture des moustiques agressifs pendant la nuit
3.3. Description des Anophelinae identifiées
3.3.1. Anopheles maculipalpis
3.3.2. Anopheles pauliani
4. Intérêts scientifiques
4.1. Contrôle larvaire
4.2. Lutte contre les adultes
IV- INTERETS PEDAGOGIQUES
1. Fiche de préparation
2. Fiches pédagogiques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
